Home / Ford  / 

Essai Ford Focus RS mk3 2016

Essai Ford Focus RS

Je manque de caler à mon premier démarrage. Le point de friction de l’embrayage est extrêmement proche du plancher, une particularité qui ne semble pas commune à toutes les Focus RS mais qui surprend au début. Le maniement de la boîte ne pose pas de problème, les guidages sont précis mais le débattement un peu trop long. La commande de boîte de la Civic Type R conserve l’avantage sur ce point. Le pédalier est par contre idéalement disposé pour le talon pointe, ce dont je me réjouis d’user et abuser alors que je m’engage sur l’A3 en direction de Lucerne, porte des massifs alpins de suisse centrale et leurs cols délicieux.

Essai Ford Focus RS tableau de bord compteurs

Je me retrouve immédiatement confronté à ce qui, au terme de l’essai, est sans nul doute le plus gros défaut de la Focus RS et devrait constituer le point de réflection central d’un acheteur: la suspension est insupportablement ferme. Le bouton sur le commodo gauche permet de raffermir encore plus l’amortissement, mais même dans sa configuration la plus souple, le tarage est beaucoup trop dur. Ford annonce des ressorts plus rigides de 33% à l’avant et 38% à l’arrière que sur la Focus ST que nous avions déjà trouvé dure lors de notre essai en Espagne. Même sur nos rubans de bitume de qualité helvétique, le corps se met rapidement en oscillation verticale sur la mousse du siège, au point où reposer la tête sur l’appuie-tête est inconfortable, et la voix devient chevrotante si l’on tente de tenir une conversation. L’intention de Ford de signer une voiture d’une extrême rigueur pour une utilisation sportive voire pistarde est louable, mais déconnectée du spectre d’utilisation de ce qui, pour beaucoup, restera une première auto, destinée à un usage quotidien.

Essai Ford Focus RS

2002, 2009, 2016: les Focus RS défilent à un rythme septénal. On apprend dans la littérature que cette Focus 3 RS est le trentième véhicule de la marque à arborer le sigle RS. Si les Capri, Escort ou Sierra sonneront familièrement aux oreilles des amateurs, c’est la Ford Taunus P6 de 1966 qui reçut pour la première fois l’appellation Rallye Sport d’origine contrôlée. Cinquante ans plus tard, nous allons voir si cette dernière création se montre digne de ce prestigieux héritage.

Essai Ford Focus RS Sustenpass Essai Ford Focus RS

Fin d’après-midi de fin de semaine, jolie lumière rasante et routes épargnées par les hordes du week-end, j’aborde les gradients du Brünig avec appétit. Le 2.3L Ecoboost est coupleux, tractant avec muscle au-dessus de 2000 t/min avec une note sourde à l’échappement, atypique pour un 4 cylindres en ligne. La Focus RS propose quatre modes de conduite (Normal, Sport, Circuit et Drift), et j’ai sagement choisi le second pour m’accoutumer aux réactions du châssis. La première des quatre épingles de la descente sur Meiringen est une révélation. Accélérant généreusement dès la corde, la Focus RS s’extrait comme par magie, le couple ayant le double effet de catapulter la voiture tout en carvant la sortie de l’épingle à la perfection. Répétition dans les trois épingles suivantes, cette auto est une redoutable centrifugeuse.

Essai Ford Focus RS

Abonnez-vous !

Les derniers articles dans votre boîte email 1 à 2x par mois.