Deux nouveaux moteurs propulsent l’Octavia RS. Choisissez le moteur deux litres à essence de 220 ch ou le moteur deux litres diesel de 184 ch. Le 2.0 TSI à essence, combiné avec la boîte de vitesses manuelle à six rapports, permet à l’Octavia RS de passer de 0 à 100 km/h en 6.8secondes, contre 8.1 pour la version diesel. Sa vitesse maximale est de 248 km/h, soit 6 km/h de plus que l’Octavia RS de première génération. Le diesel plafonne un peu plus tôt à 232 km/h.

Nous avons eu l’occasion d’essayer successivement les deux motorisations, qui partageaient la même boîte de vitesse à double embrayage DSG comptant 6 rapports (CHF 2200 de supplément). Le diesel tout d’abord qui offre un agrément remarquable, pas tant par la puissance développée mais plus par l’homogénéité de ses prestations. Peu bruyant, souple, le temps de réaction court, même le haut régime de 4500 tr/min ne paraissait pas être une punition pour la mécanique, ce qui est rare pour un diesel. L’accélération absolue n’est pas très impressionnante, mais la sensation procurée par le couple et la rapidité de la boîte rendent cette voiture sportive.

La version essence est sans surprise plus vigoureuse sans être une bête de course. Ni la puissance ni le couple n’impressionnent vraiment, et comme pour le diesel c’est la belle harmonie de fonctionnement entre le moteur, la transmission et les trains roulants qui se démarque d’une Octavia de base.

Pour une maniabilité et une agilité accrues, la nouvelle Octavia RS dispose d’un plus grand angle de direction que les modèles traditionnels et peut compter sur l’intelligence intégrée d’une direction à assistance variable électromécanique. Cette technologie intelligente s’adapte automatiquement aux conditions de conduite observables devant elle. Sur une longue route droite, vous remarquerez à peine l’existence de la direction. Lorsque des virages s’annoncent, le volant est automatiquement plus réactif à votre contact. Puis, en ville, la direction à assistance variable réduit l’effort nécessaire pour manœuvrer et se glisser dans les places de parc étroites. Efficace, avec un sentiment de toujours rester connecté avec la route. Le retour d’information est bon.

La suspension de sport a été abaissée de 12 mm. Un nouvel essieu multi-bras est utilisé à l’arrière. Un verrouillage électronique du différentiel XDS a été intégré au contrôle électronique de la stabilité (ESC) et est monté de série. Cette fonction améliore la traction des roues et réduit la tendance des voitures de cette catégorie à sous-virer dans les virages. Le résultat est ferme mais convenable pour ce type de véhicule, avec une bonne sensation de rigidité du châssis.

S’il fallait comparer les deux versions, disons que le diesel coûte CHF 630 de plus que la version essence, et que ce surcoût fait théoriquement gagner 1.4 L/100km. En théorie l’écart de prix sera amorti après 35’000km environ (le diesel est environ 15 cts plus cher au litre que l’essence en Suisse). En pratique nous ne pouvons que vous recommander la version essence, en choisissant plus de plaisir de conduite et moins de suie !