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Essai Jeep Grand Cherokee SRT8

Jeep Grand Cherokee SRT8

Au niveau du comportement routier, le tableau est également mitigé. Le type de comportement désiré se sélectionne par le biais d’une molette entre les sièges avant : Tow (remorquage), Snow, Auto, Sport ou Track (piste !). A noter que ce dernier supprime toute aide sauf l’ABS. La permissivité de l’électronique ainsi que la dureté du châssis et la réactivité de la boîte sont supposés être modifiés. Je dis supposé car en Auto la fermeté des suspensions à basse vitesse est telle que les modes Sport ou Track n’apporte pas de différence significative. Ces modes ne vont pas être privilégiés durant l’essai. Et sur routes ouvertes, inutile d’aller vérifier la déconnections de l’ESP avec un bébé pesé à 2445 kg, dont 1493 kg pèsent sur l’avant (répartition de 61% / 39% entre les trains).

Jeep Grand Cherokee SRT8

Le comportement à allure urbaine est surprenant. Le tarage des amortisseurs est trop mou par rapport à la dureté des ressorts. Ce qui implique que les imperfections de la route se transmettent à la caisse par des mouvements secs de tangage et de roulis. Pas très agréable, tout comme l’expérience du ralentisseur : la voiture tape puis se détend mollement à l’attaque, et re-tape puis pompe excessivement à la descente. Le sentiment global est d’être bringuebalé dès que le revêtement routier n’est pas parfait. Ce défaut s’estompe lorsque la vitesse augmente, et disparaît à partir de 80 km/h environ. A vive allure, cette suspension sportive prend alors tout son sens, et offre un très bon comportement à cette Jeep format XXL.

Jeep Grand Cherokee SRT8 Jeep Grand Cherokee SRT8 Jeep Grand Cherokee SRT8

Le ressenti de la direction est bon, l’avant se place bien en entrée de virage, aidé par un très bon freinage Brembo qui n’a jamais montré de fading. L’ensemble ne prend pas trop de roulis et la sortie de courbe se soldera par un peu de sous-virage. Avec une tonne cinq sur le train avant le contraire aurait été surprenant. En discutant avec le concessionnaire responsable de ce véhicule de presse, il m’a appris qu’un essai sur piste a montré que l’engin se laisse également aller au survirage et que le châssis est vraiment rigide. L’expérience du circuit est possible, avec modération bien entendu.  A noter que les développeurs de ce modèle ont délibérément choisi de se passer d’une suspension pneumatique pour conserver la sportivité du véhicule. Le Porsche Cayenne démontre toutefois le point contraire. La polyvalence de la suspension pneumatique PASM couplée au système de barre anti-roulis active PDCC arrive à la même sportivité, en laissant un vrai mode confort. Le coût du système, en revanche, est conséquent. Et comme le SRT8 n’est pas affublé d’un tel système sophistiqué, conjugué à l’absence de blocage de différentiel et de boîte de réduction,  toute velléité offroad est à proscrire. Seule la capacité de remorquage de 2268kg (5000lbs) le démarque d’une sportive classique.

Jeep Grand Cherokee SRT8

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