Au volant: Skoda Citigo
En matière de sécurité, hormis bon nombre d’airbags, elle est dotée d’une étrange fonction que je n’ai pas réussi à mettre à l’épreuve malgré toute ma bonne volonté : le City Safe. Il est dit que si l’on roule à 30 kmh (ou moins) et qu’un objet se trouve à moins de 10 mètres, le système freinera automatiquement la voiture. Suite à diverses tentatives infructueuses, j’en conclurai qu’à moins d’avoir un ami roulant devant vous pour collaborer au test, cette fonction sera vraiment difficile à enclencher ; je ne puis donc en dire davantage. Autre gadget, plus fréquemment utile cette fois : dès que l’on se retrouve dans un endroit très sombre, la lumière de l’instrumentation de bord s’auto-diminue, ce qui fait que tout à coup on ne peut plus rien lire. Bonne chose, puisque cela nous rappelle le devoir d’allumer les phares.
Passons à des aspects plus en rapport avec le quotidien. Disponible en 3 ou 5 portes (+700 CHF), ses 3,56 mètres accueilleront quatre adultes à bord. Il restera en sus une place encore relativement honorable dans le coffre, 251 litres selon la documentation. Baissez les sièges arrière et vous pourrez même ramener quelques courses de chez Ikea. De part et d’autres on trouve foultitude de mini espaces de rangement et de crochets pratiques ; côté spacieux, mission donc réussie pour la citadine.
Assis à la place du conducteur, je me suis senti quelque peu gêné par la taille des montants de pare-brise, mais globalement la visibilité est bonne, spécialement la visibilité arrière. Le tableau de bord se limite à un compteur principal (vitesse) et deux secondaires (tours/minute et niveau d’essence). Une petite partie digitale sous le tachymètre offre la possibilité d’afficher diverses informations, mais il sera plus agréable de les lire sur le système de navigation portable Move&Fun (+440 CHF) qui fera aussi office de dispositif Bluetooth et de lecteur MP3.
Le bémol principal vient de l’inconfort des sièges (mon dos est particulièrement exigeant), ainsi que de l’absence de commande sur la portière conducteur pour abaisser/relever la vitre passager. Pour en terminer avec les griefs, les pédales me rappellent celles d’un utilitaire de déménagement, le volant est un peu gros et les quelques éléments en cuir (option) de basse qualité ne parviendront certainement pas à éclipser le côté peu flatteur des plastiques omniprésents. Mais que dire lorsqu’on nous présente une facture de seulement 14’990 CHF pour l’entrée de gamme ? Au gré des trois déclinaisons possibles, Active, Ambition ou Elégance, l’addition pourra grimper à 20’060 CHF pour la version 75 chevaux en boîte ASG, ce qui reste amplement dans les limites du raisonnable, compte tenu de l’équipement offert (pour lequel vous pouvez notamment compter sur un Euro bonus aux alentours des 3’000 CHF pour l’année 2012 !). C’est d’ailleurs son premier argument face à la VW Up : un équipement plus complet à un prix néanmoins plus attractif. Et sachant qu’aux dires de bon nombre de journalistes, la Up a redéfini le segment des mini citadines (ce qui se comprend aisément vu les qualités dynamiques et pratiques du véhicule), la Citigo est bien partie pour devenir la nouvelle star des villes encombrées.