Essai Opel Insignia OPC: l’autre S4
Les premiers kilomètres font ressortir quelques défauts mineurs d’ergonomie. Les grands insert noir laqués sont très jolis, mais génèrent parfois quelques reflets parasites qui distraient le regard. Autre exemple, l’emplacement des boutons sur le volant multifonctions sont à l’envers : les boutons qu’on utilisent le plus sont à droite, alors que c’est la main qui est la plus sollicitée pour changer les vitesses.
Même si je connais la route, le geek qui sommeille en moi m’incite à utiliser le GPS. Seule petite ombre au tableau, toutes les commandes s’accompagnent d’un feedback visuel plein écran, même lors d’un guidage. Plutôt gênant quand vous arrivez sur un croisement complexe et que, justement, vous baissez le volume de la radio pour mieux vous concentrer. En outre, l’écran ne semble pas pouvoir s’éteindre, mais juste s’assombrir, ce qui occasionne quelques reflets dans le parebrise de nuit.
Mis à part ça, je suis bluffé par la qualité générale du système, qui est de série, pour ne rien gâcher. Que ce soit par sa fluidité ou son ergonomie générale, rien à redire, sûrement un des meilleurs GPS embarqué que j’ai vu.
Le confort, pour sa part, est largement au niveau où on l’attend, pour une berline familiale sportive. On continue à sentir le relief de la route, mais sans le subir. Et les dos d’âne qui fleurissent sur nos routes ne sont qu’une formalité avec la suspension réglée en mode confort (par défaut). La direction, légère, rend les créneaux évidents, ce qui n’est pas un mal au vu des dimensions de l’engin.
En fait la voiture propose 3 modes différents : confort, sport et OPC. Ils influent sur la suspension, la légèreté de la direction, la réponse de l’accélérateur et… la couleur du tableau de bord, qui vire au rouge. Je vous épargne la psychologie de comptoir.
In fine, je n’ai pas très bien compris l’intérêt du mode intermédiaire sport. Après avoir un peu joué avec, je l’ai finalement abandonné pour ne retenir que le mode normal pour le commuting et le mode OPC pour les ballades actives.
D’ailleurs à propos de ballades actives, il vous faudra fouiller dans les menus de l’ordinateur de bord pour afficher les informations intéressantes, comme la température de l’huile, indispensable à qui veut ménager sa monture. Un menu permettant d’afficher ses temps au tour est également disponible pour celui qui veut emmener sa berline sur circuit. Le geste est appréciable, même si le circuit n’est évidemment pas la destination première de ce type de voiture.
L’arrivée au parking souterrain du travail est l’occasion de goûter tout particulièrement l’échappement. Remus s’est penché sur le berceau de la petite Insignia, et ils n’ont pas fait des choses à moitié! Le son est rauque à souhait avec un ralenti particulièrement soigné. Chose étonnante de nos jours, l’isolation phonique de l’habitacle n’est pas excessive et permet de réellement en profiter. Toutefois, notre exemplaire présentait une résonance aux alentours de 2000 tr/m qui peuvent rendre certains longs trajets un peu fatigants si vous vous calez à ce régime.