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Essai Mini Cabrio John Cooper Works: agent provocateur

A l’intérieur, on est en terrain connu. Volant à jante épaisse surmonté du compte-tours, tachymètre hypertrophié en position centrale, commutateurs à bascule, etc. Les rondeurs sont partout : panneaux de portes, buses d’aération, cadrans, levier de vitesse, appuis-têtes, etc. Comment ne pas y rester insensible ? La version Cabrio ajoute sur le côté du compte-tour un chronomètre mesurant le temps passé “topless”… ou plutôt “topdown”. Il est vrai qu’en Grande-Bretagne les moments de ciel bleu et grand soleil sur une année sont comptés en minutes… Mais cet accessoire exprime pleinement le côté décalé et d’jeun, de la Mini. Ici aussi, le catalogue d’options est peu avare en possibilités de personnalisation, allant des tapis au motif en damier jusqu’aux éléments d’agencement en carbone.

Essai MINI John Cooper Works intérieur Essai MINI Cabriolet John Cooper Works

Notre version d’essai accueille au centre du compteur de vitesse le grand écran multifonctions qui affiche les données de l’ordinateur de bord, le GPS, la radio et le téléphone. L’emplacement s’avère sensé dans cet environnement, bien que péjorant grandement la lecture de la vitesse sur la graduation en périphérie de l’écran. Mais Mini a judicieusement placé face au conducteur un micro écran digital distillant pléthore de données à choix dont celle de la vitesse instantanée au km/h près. Le maniement de la centrale multimédia au moyen d’un joystick placé derrière le levier de vitesses, réinterprétation de l’I-Drive BMW, nécessite un certain temps d’adaptation ; l’ergonomie générale n’engendre toutefois pas de critique particulière. L’habitabilité intérieure, du moins à l’avant, est excellente. Les sièges en cuir – attention aux brûlures en plein soleil ! – sont confortables mais manquent singulièrement de maintien en conduite dynamique. A l’arrière, les sièges s’assimilent plus à des strapontins qu’à des fauteuils, mais seront suffisants pour conduire vos têtes blondes à l’école.

Une fois le toit relevé, force est de constater que la visibilité arrière est pour le moins restreinte, à la fois gênée par les deux arceaux de sécurité non escamotables et l’absence de custode aux ¾ arrière. Le radar de recul veillera cependant pour vous lors des manœuvres en marche arrière. Le coffre quant à lui offre peu de volume utile. Rien d’étonnant, remarquez. Toutefois il avale sans broncher les courses de la semaine comme les sacs souples pour un week-end en amoureux.

Sous sa jupe, donc, notre puce reprend le 1600 cm3 turbocompressé de la Cooper S d’origine Peugeot/BMW, qui pour l’occasion aura subi une cure d’anabolisants. Loin de faire dans la dentelle, ce bloc développe 211 CV et un couple maximal de 208 Nm grâce à l’overboost dès 1850 t/min, conférant à notre Mini des performances pour le moins alléchantes. Le 0 à 100 km/h est donné en 6.5 secondes et les reprises, même en 6e, s’avèrent fulgurantes. Avec 1286 kg à tracter la tâche s’avère pour le moins aisée.

En fait, le moteur de la JCW est dérivé de celui utilisé dans les bolides de course du Mini Challenge. Le débit d’air alimentant le turbocompresseur est accru et l’architecture « Twin Scroll » de ce dernier permet une mise en puissance spontanée. Avec sa pression augmentée de 0.9 à 1.3 bar et une tubulure d’échappement plus libre, la belle ne vous fera point languir et son turbo enverra immédiatement la sauce pour vous faire grimper aux rideaux.

Pour couronner le tout, ce quatre pattes s’avère pour le moins frugal, nécessitant durant notre essai en moyenne 8.3 litres pour couvrir 100 km. En conduite sportive la consommation augmentera, bien entendu, sans pour autant dépasser la barrière des 10 litres.

Essai MINI Cabriolet JCW Moteur Essai MINI Cabriolet JCW Moteur  

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