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Essai Subaru Impreza WRX STI: une japonaise au coeur explosif ?

Revenons sur les possibilités de réglages du moteur. Tout le monde l’aura compris, le premier mode, Intelligent [I], est bien entendu celui qui sera le plus économique car le couple est déployé de manière douce et régulière. Ce mode sera principalement utilisé lors de vos déplacements quotidiens ou lorsque vous embarquez votre belle-mère pour une balade dominicale sur les hauts du Jura. Les obligations du dimanche remplies, vous commutez le SI-DRIVE sur le mode Sport [S]. Pour le constructeur japonais, ce réglage est idéal en toutes circonstances. Les montées en régime sont franches et la puissance est présente à tout moment. C’est largement suffisant mais manque encore un peu de piquant.

Essai Subaru Impreza WRX STI Essai Subaru Impreza WRX STI

Vous déposez toute la famille à la maison et vous prétextez un oubli au bureau pour aller refaire un tour avec votre nouvelle STI. Le moteur est encore chaud, mais par soucis de respect pour votre nouveau jouet, vous quittez tranquillement la ville pour rejoindre la campagne. Vous déplacez délicatement le SI-DRIVE sur le mode ultime, Sport Sharp [S#]. Les routes désertes s’offrent devant le capot bombé et vous appuyez franchement sur la pédale d’accélérateur. La réactivité est instantanée, l’exploitation du turbocompresseur est maximale et la zone rouge est atteinte très rapidement. Vous voilà propulsé dans un monde qui n’existe que sur circuit tant les vitesses atteintes vous feront oublier définitivement votre cher et tendre permis. Malgré un manque cruel de sensations extraordinaires dans la plupart des cas, il faut reconnaitre que cette Subaru est bel et bien une digne héritière du patronyme STI.

Essai Subaru Impreza WRX STI

Les reprises sur le sixième rapport sont un peu faibles, il sera judicieux de l’utiliser uniquement pour avaler des longs trajets autoroutiers afin de faire baisser la consommation. A ce propos, sur les 200 km d’autoroute qui m’ont ramenés de chez Subaru Suisse, l’ordinateur de bord m’indiquait une consommation moyenne de 9,2 l/100km. Cela reste très honorable pour un dragon de 300 ch. Bien entendu, sur la totalité de notre essai mélangeant différents styles de conduite, notre consommation a été supérieure et nous avons calculé une moyenne de 11.6 L/100km. Attention en étant généreux avec la pédale des gaz, il est facile de titiller les 20 l/100km. Mais cela est bien normal, ca donne soif de fournir autant de watts !

A priori, il est souvent difficile de conjuguer confort et sportivité. Dans le cas de cette STI, les ingénieurs nippons ont su tirer profit du léger manque de bestialité pour rendre la voiture homogène et très agréable comme pourrait l’être une simple berline de 150cv. Une fois le bouton Start appuyé, le flat-4 nous fait partager son ronronnement typique tout en restant très discret depuis l’intérieur. Pour ma part, je trouve que l’ambiance à bord est un peu trop aseptisée. Le premier rapport enclenché, le SI-DRIVE en mode Sport Sharp [S#], nous empruntons les petites routes de la campagne genevoise. Le débattement du levier de vitesses est court et précis.

Essai Subaru Impreza WRX STI

Tout comme la boîte, la direction est efficace même si l’on aurait aimé plus de fermeté dans son tarage. Comme à chaque fois quand on parle de Subaru, le point fort est l’excellente tenue de route du fait des quatre roues motrices permanentes. La nouvelle STI n’y fait pas défaut et la motricité est parfaite. Les passages en courbes sont rapides et une telle efficacité donnerait presque l’impression que la route est une longue ligne droite sans fin. Pour rappel, le Symetrical AWD – c’est ainsi que Subaru nomme sa traction intégrale – est unique en son genre. La transmission, le cardan et le différentiel central sont placés dans la continuité à l’arrière du moteur. De ce fait, l’équilibre et la stabilité sont exemplaires. L’effet est accentué sur ce modèle car le centre de gravité a encore été abaissé. Notons quand même que le poids de la bête (1516 kg sur nos impitoyables Corner Scales) se fait légèrement sentir et provoque un roulis qui apparaîtra quand vous repousserez un peu les limites de la voiture. Rien de dramatique quand même et au bout de quelques virages, vous vous sentez l’âme d’un pilote de rallye.

C’est le moment de découvrir le fonctionnement du DCCD qui permet de modifier les réglages du différentiel central. Vous disposez d’un mode manuel qui propose six paliers différents pour la force de blocage de ce différentiel ou d’un mode automatique avec trois choix selon vos préférences. Le « Auto » qui est celui par défaut et celui s’adapte à toutes les circonstances. Le « Auto [+] » qui augmente la force de blocage pour davantage de stabilité et vous apportera une meilleure motricité sur terrain glissant. Le « Auto [-] » qui diminue la force de blocage afin d’augmenter l’agilité sur les routes sinueuses. Mon modeste niveau de pilotage et une utilisation sur route ouverte ne m’ont pas permis de constater un réel avantage à ce dispositif. Néanmoins en relâchant le différentiel, notre Subaru nous autorise quelques glissades de l’arrière train fort amusantes.

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