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Essai Audi RS6 Avant (C6)

L’intérieur ne dépaysera pas un habitué de la marque. Les commandes sont classiques, bien disposées, et facile à manipuler. La finition sans reproche devient lassante à mentionner, tant elle est devenue commune pour Audi. Cette RS6 marie le cuir, le carbone et le plastique, beaucoup de plastique, en fait. Une voiture de ce niveau aurait à mes yeux dû inclure un revètement cuir de la planche de bord pour cacher la surface supérieure du tableau de bord dont la structure – certes de bonne qualité – peine à la différencier des modèles bas de gamme. Cette option tout cuir s’est malheureusement avérée introuvable dans le catalogue pourtant bien fourni, comme il se doit.

 

En route, cette voiture dispose du système d’accès sans clé, mais conserve le cylindre standard au tableau de bord, le démarrage et l’arrêt du moteur sont executés à l’aide de deux boutons séparés. Le bruit à l’intérieur reste très atténué, manifestement le confort a été privilégié dans ce domaine. Ce V10 garde également une sonorité très proche des V8 de la marque, RS4 et R8 exclus. A l’extérieur, c’est un peu plus démonstratif, avec un volume et un grondement peu communs. Peu commun également le fonctionnement des ventilateurs à l’arrêt qui, à plein régime, devraient permettre de refroidir une centrale nucléaire, tellement le déplacement d’air semble important.

Pas de temps d’adaptation au volant de cette RS6. Les commandes classiques, et la boite automatique mettent tout de suite en confiance. Le châssis variable offre le choix entre trois niveaux : « confort », « dynamic » et « sport ». Le mode dynamique s’avère parfait pour la conduite de tous les jours, un excellent compromis entre le confort et la tenue de route. Le roulis et le tangage sont parfaitement maitrisés, le mode sport ne faisant pas mieux dans ce domaine. Par contre avec ce dernier, l’amplitude des oscillations verticales est telle qu’il devient désagréable sur route déformées. Malgré un très bon filtrage des petites aspérités, le mode sport n’apporte pas d’avantage déterminant sur route. A considérer pour une éventuelle utilisation en circuit, qui ne devrait pas être la vocation première d’une voiture de ce type.

La direction est très bien dosée, avec un tarage plus ferme que le standard de la marque, un peu trop mou. La pédale de frein par contre pourrait être un peu moins spongieuse, avec un ressort de rappel plus dur. Le freinage en lui-même n’est pas sujet à la critique, juste la sensation à la pédale. La boite automatique classique, dispose également d’une commande manuelle par palettes au volant. Le mode automatique convient parfaitement pour les trajets quotidiens, mais est a éviter en conduite plus dynamique, en effet, son gros défaut est de ne pas anticiper en rétrogradant lors des freinages, les sorties de virages deviennent frustrantes, avec une bonne seconde de délai entre la remise de gaz et l’accélération en elle même. La concurrence, notamment Jaguar fait mieux dans ce domaine précis. En mode manuel, par contre, que du bonheur, une boite réactive, rapide, qui permet une conduite active très prenante.

 

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