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Essai Ford Mustang V6 Convertible

Essai Ford Mustang V6 Cabriolet
Red rock national park, 30 minutes à l’ouest de Vegas. Une jolie boucle de 20 kilomètres, loin de la folie du strip

Au démarrage, le V6 fait illusion, réagissant promptement à la moindre sollicitation de la pédale de gaz. La note d’échappement est flatteuse, ronde et suffisamment présente pour inciter à jouer la terreur des feux rouges, du moins au début, la mollesse des accélérations rendant l’exercice un peu futile. Avec 210 poneys tractant un gros cabriolet de 1643kg (RPP 7.82 kg/ch), inutile de porter une combinaison anti G pour éviter un malaise à chaque accélération. Le gros V6 (664 cm3 de cylindre unitaire tout de même) est un exemple de complaisance nord américaine, développant 52 chevaux syndicaux au litre, avec un arbre à came en tête par banc de cylindres, douze soupapes : rudimentaire, éprouvé. Bonne surprise cependant côté consommation : 11.6 L/100 km mesurés, pil poil dans les revendications du constructeur,  en adoptant un style de conduite en phase avec la philosophie gériatrique de l’engin.

La boîte 4 vitesses est équipée d’un overdrive qui allonge de la démultiplication finale pour faire baisser la consommation sur longue distance. Son comportement est têtu, aux antipodes des boîtes allemandes qui descendent un voire deux rapports à la moindre sollicitation. Très nonchalante une fois en mouvement, elle surfe sur la courbe de couple plutôt timide du V6, n’hésitant pas avaler patiemment des faux plats à 1000 t/min. Il faut appuyer franchement pour provoquer un kick-down qui aura d’ailleurs plus d’effet sur le volume sonore que sur le défilement du paysage. Un contacteur logé dans le levier de vitesse permet d’endiguer l’action de l’overdrive, agréable sur route sinueuse mais inadapté pour cruiser sur highways, freeways et interstates, le V6 moulinant à 3000 tours au lieu de 2000 avec la démultiplication longue. La boîte est sans doute plus adaptée au couple du V8 de la GT, également disponible en cabriolet.

Essai Ford Mustang V6 Cabriolet
Au bord du Lac Mead, formé artificiellement par l’accumulation de la rivière Colorado retenue par le barrage Hoover.

Juger du comportement d’une voiture sur route ouverte aux Etats-Unis confine souvent à un dilemme : l’ignorance ou la tôle. Les rectilignes déserts ne manquent pas, mais les patrouilleurs ne manquent pas dans les rares secteurs où l’on pourrait s’amuser. L’essieu rigide est bien présent, avec son inégalable tendance à guider l’arrière sur les inégalités. La perte de rigidité du cabriolet est très perceptible elle aussi, les vibrations se propageant dans le creux de vos reins n’ayant rien d’émoustillant, à part peut-être pour les hordes d’octogénaires qui forment une part croissance (et préoccupante) de la population de l’état. La direction est complètement frigide, avec un tarage artificiel. Rien d’engageant pour aller titiller les limites d’adhérence des gros pneus série 65 ( !). En y mettant un peu de soin, il est possible de faire patiner la roue arrière intérieure pendant quelques brèves secondes, mais l’intérêt de la manœuvre demeure limité.

Pour la débauche, il faudra se reporter sur les autres spécialités du cru : tables de poker ou black jack, sports bars, cocktails dilués à gogo et strip club si affinités. La Mustang se prête bien à la balade paisible en appréciant la température agréable de ce début d’automne, la démesure environnante en format panoramique, coude à la portière et casquette vissée sur le crâne. C’est probablement là 80% de l’intérêt du modèle : le style, combiné à l’agrément d’une décapotable. Parcourir Las Vegas boulevard (le “strip”) en s’en mettant plein les mirettes de ce grand parc d’attractions pour adultes. Une GT donnerait un peps indéniable et bienvenu à la chose, mais l’intérêt est marginal si on se tient au domaine de compétences de l’auto.

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