Laguna Seca / Mazda Raceway
Le corkscrew est un simple pif paf gauche droite, avec un dénivelé démentiel. On s’y lance à l’aveugle et on découvre trop tard si on est trop à l’intérieur ou trop large. Certains visent un arbre mais il est parfaitement possible d’accrocher l’intérieur par simple automatisme du bon coup de volant, ce qui rend l’enchaînement très ludique.
Passer vite est une autre affaire. Entre un freinage délicat, une descente où certaines voitures décollent ou raclent leur nez dans la compression, il faut avoir un gros coeur pour ouvrir avant de voir le vibreur salvateur.
Depuis la sortie du Corkscrew (8B), certains utilisent ensuite toute la largeur de la piste en pleine accélération pour ensuite piquer en diagonale et rentrer dans le virage 9 tout à l’extérieur.
Sortie du corkscrew en direction du virage 9 – la courbe “Rainey” – de dos et de face
Long et bosselé à l’intérieur avec une forte compression au point de corde, ce long gauche affolait complètement le Porsche Stability Management de la 996. Bloquage de l’avant gauche, interventions intempestives sur l’arrière, une séquence de réactions complètement désordonnées et presque dangereuses qui m’ont incité à le débrancher complètement pour avoir des réactions plus prévisibles. On utilise toute la largeur de la piste à la sortie pour accélérer à fond et passer la 4 avant un autre gros freinage pour le virage 10. On ressort en 3, ouvre en grand pour passer la 4 avant de recuire les disques pour rentrer dans le virage le plus lent du circuit, Corkscrew mis à part, qui passe en 2.
Les possibilités de dépassement sont multiples, mais il faut du couple et des chevaux. Nasa autorisait le groupe HPDE3 à passer dans les sections 3-4, 4-5, 5-6, 6-7 et 7-8.