Home / BMW  / 

Essai BMW 325i – la rescapée

Essai BMW 325i E90 - la rescapée
Essai BMW 325i – la rescapée du style Bangle.

Beaucoup a été écrit sur le flame surfacing de Chris Bangle, du panégyrique aux critiques vitriolées, toujours est-il que la série 3 type E90 apparaît comme le rejeton le moins polarisant que les bavarois ont engendré depuis longtemps. Peut-être que nous sommes tous des enfants inconscients – voire refoulés – de la génération Bangle, peut-être que le directoire de BMW a gentiment prié l’illustre barbu d’aller surfacer ailleurs, reste que cette nouvelle série 3 réussit le tour de force d’être moderne et classique. Les vertus de la propulsion sont exploitées au mieux en gardant un porte-à-faux avant réduit.

Essai BMW 325i E90 - la rescapée

Par rapport à sa devancière (E 46), Les dimensions ont pris l’ascenseur (de 5 centimètres en longueur pour atteindre 4m52), preuve d’une préoccupation de confort et d’habitabilité On est plutôt bien dans cette 325i de milieu de gamme, tant à l’avant qu’à l’arrière, même si l’intérieur mixte cuir tissus (déjà une option) fait un peu chiche et tristounet. Option cuir « Dakota » (3130 CHF, respirez à fond) recommandée.

Au risque de tomber dans les lieux communs, le système i-Drive devrait être mis au banc par le BPA, dont émane le brillant Vision Zéro, comme une hérésie accidentogène. Il y a peut-être eu progrès dans la facilité d’utilisation, mais le résultat reste peu intuitif, frustrant voire dangereux. Fort heureusement, un bouton de volume persiste par passer aux urgences, pour le reste, galère. Même si on finit par piger certains traits de caractère de la formidable molette, il faut parfois se résigner à écouter Rouge FM jusqu’au prochain feu rouge salvateur.

Essai BMW 325i E90 intérieur tableau de bord

Corollaire d’i-Drive, la console centrale est très dépouillée. Certains applaudiront la guerre menée au boutonisme, mais à moins de devenir virtuose de la mollette, rien ne remplace l’accès immédiat d’un contacteur à la fonction univoque. Les bandeaux d’habillage dessinent de belles lignes, mais sonnent un peu creux au toucher.

Surprise : plus de jauges à part celle de carburant. Pas de température d’eau, encore moins d’huile, un économètre inutile et dont les soubresauts ne culpabiliseraient même pas un membre sympathisant de l’ATE. Les commodos fonctionnent par impulsion, un peu déconcertant au début. Clé insérée dans son logement, pression sur le très fashionable bouton de démarrage, le moteur s’ébroue.

Essai BMW 325i E90

Basses températures, pluie persistante, impossible de juger du comportement, d’autant moins avec des pneus d’hiver (des Bridgestone LM22) complètement dépassés par les événements. Sous-virage à gogo, absence flagrante de différentiel autobloquant se traduisant par un patinage intempestif de la roue arrière intérieure, DTC hyperactif mais toujours remarquablement doux dans ses interventions. Les freins sont très mordants mais surassistés, une bonne recette pour se faire surfacer le bouclier arrière si on est suivi de trop près par un étourdi. BMW équipe d’origine toutes les séries 3 du BFD (Brake Force Display) qui module la luminosité des feux stop en fonction de la force de freinage.

Essai BMW 325i E90 - la rescapée

Gadget intéressant, élégant et utile, une assistance au démarrage en côte qui pince les freins assez longtemps pour vous permettre d’embrayer sans reculer d’un millimètre. Plus élégant et simple que le système rencontré dans le Mercedes R500L dont la pédale de frein part bizarrement au plancher.

Et ce fameux six en ligne ? Onctueux, volontaire et visiblement à l’aise dans les tours, mais quand même un peu creux à bas régime malgré son admission variable VANOS à l’admission et à l’échappement, invitant à jouer d’une boîte six excellente. Le niveau de performances est bon mais n’a rien d’exubérant, on prend toutefois plaisir à cravacher un peu cette 325i, moins bourgeoise rangée que sa robe ne pourrait le laisser croire. Malgré cette invitation à taquiner les hauts régimes, la consommation reste raisonnable, loin des valeurs normalisées, mais en dessous des 9.5 L/100km.

Abonnez-vous !

Les derniers articles dans votre boîte email 1 à 2x par mois.