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Essai Mitsubishi Lancer Evolution VIII – A la recherche des turbos perdus

Deuxième opinion – La réplique d’un Subariste

Essai comparatif Mitsubishi Lancer Evo 8 Subaru Impreza WRX STi

Evidemment je les ai ratés. D’abord ils étaient embusqués au détour d’un virage, et puis ensuite je cherchais une mitsu, pas une sub. Et leur mitsubishi, elle est bleue, alors du coin de l’œil j’ai confondu. Mais finalement les voilà, les deux rivales habituelles, posés l’une à côté de l’autre dans un dégagement de la route, bleu sombre pour l’Evo, contre bleu électrique pour l’Impreza STI.

Essai Mitsubishi Lancer Evo 8 Subaru WRX STI Essai Mitsubishi Evolution VIII & Subaru WRX STI

Cela fait maintenant trois ans que je roule avec la Mighty Subaru, et mon affection pour cette voiture ne s’est pas démentie. C’est une voiture tout terrains : grands trajets en famille, shopping, et même le circuit, rien ne lui fait peur. Encore que pour cette dernière activité, la traction intégrale ne soit pas la plus palpitante des solutions, visiblement, comme je l’ai découvert. Mais bien sûr, comme tout le monde, je connais bien le duel permanent auquel se livrent les deux voitures, Sub contre Evo. C’est donc avec une certaine impatience que je prends place à bord de la Mitsu.

Essai Mitsubishi Evo VIII & Subaru WRX STI

A peine un petit coup d’œil à l’intérieur de la voiture, qui semble tout à fait quelconque, et je tourne la clé. Vitre ouverte, comme à l’accoutumée… mais je ne peux capter qu’un bruit… quelconque. JC me laisse prendre les devants, j’attaque donc les sinuosités qui nous mènent vers le col avec une ardeur non feinte. Quelques virages rapides mettent en évidence la bonne santé de la bête : accélérations de très bonne tenue, précision de la direction, de la boîte de vitesse… tout cela s’annonce plutôt bien. Mais très vite du trafic m’empêche de donner la pleine mesure de l’Evo. En roulant de manière un peu plus détendue, je remarque que la direction est un peu trop légère, un peu trop vive à mon goût. C’est à un point tel que, lorsque je lâche le volant pour aller passer une vitesse, la voiture fait bien souvent un petit écart sous l’impulsion involontaire. Damned.

Essai Mitsubishi Lancer Evolution VIII

Il faudra attendre quelques kilomètres de plus, et l’attaque sur le Marchairuz, pour que la danse reprenne. Je suis en tête, la Sub dans mes rétros en grandeur réelle d’abord, mais petit à petit, au fur et à mesure des épingles qui enchaînent leurs défis divers et variés, la STI rétrécit, encore et encore… Pourtant je n’ai pas l’impression d’aller si vite. Bien sûr la voiture se place impeccablement, accélère sans pitié à partir de 3000 tours, ne sous-vire jamais… mais JC est dans une voiture qu’il ne connaît pas, il a le photographe avec lui, et puis je dois être bien meilleur pilote, forcément.

Ton avis ? me demande JC alors que nous faisons une pause pour remplir l’appareil photo.

Ben, boaf… bof. C’est efficace, mais un peu fade. Et puis la direction est trop vive.

Ah ? tiens… c’est précisément ce que j’apprécie, moi. Et puis j’ai vraiment eu du mal à suivre, sur ce col…

Mouais. Ah, et le bruit du moteur, hein… pas terrible.

Nous décidons de refaire exactement le même trajet, en inversant les voitures. De retour au volant de ma Sub, je remarque tout de suite le volant beaucoup plus grand, la direction plus lourde et la suspension bien plus fatiguée – 62 000 km, alors que la Mitsu est neuve, œuf corse.

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