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Essai Audi TTS

Essai Audi TTS
Essai des nouveaux Audi TT & TTS sur les routes et pistes d’Andalousie. 

L’Audi TT occupe une place à part dans le portefeuille d’Audi. Elle ne coiffe pas la gamme, elle reste en retrait par rapport aux modèles à fort volume, mais elle symbolise le fantastique essor de la marque aux quatres anneaux sur ce dernier quart de siècle. Audi présente en 1995 un concept car au style affirmé. C’est moins le style novateur que le fait qu’il trouve son chemin vers la production en 1998 presque inchangé qui représente à l’époque une innovation. Encore plus significatif, Audi présente le TT comme son premier produit sportif premium. Les nostalgiques de Audi Coupé Quattro et RS2 trouveront cette assertion discutable, mais le virage stratégique demeure chronologiquement cohérent. Le style intérieur se distingue également, notamment par ses bouches d’aération en aluminium. Le TT a marqué le début de la transformation d’Audi, de généraliste de second ordre en un formidable challenger dans le segment du luxe, capable de tutoyer BMW et Mercedes Benz. En 2006 apparaît la deuxième génération, d’un gabarit significativement majoré. Le salon de Genève 2014 est le théâtre de la présentation de la troisième génération. Le petit coupé s’est alors déjà vendu à un demi million d’exemplaires sur 16 années. Modèle de niche, le TT est sur un cycle de renouvellement métronomique de huit ans.

Essai Audi TTS

Avec le TT, Les designers d’Ingolstadt ont probablement dû faire face à une problématique similaire à celle rencontrée par leurs collègues de Porsche. Comment préserver intacte l’identité d’un modèle icônique tout en insuflant suffisamment de modernité pour porter le modèle sur un long cycle ? Au lecteur de juger le résultat. Personnellement, le cahier des charges me semble rempli, avec une ligne reconnaissable au premier coup d’oeil, conservant soigneusement les gênes TT.

Essai Audi TTS Essai Audi TTS

Les passages de roues protubérants, la ligne de toit en arc, la ceinture de caisse haute et horizontale, le hayon plat et la symétrie de profil entre la proue et la poupe, tous les éléments fondateurs ont été préservés. Les lignes sont toutefois beaucoup plus tendues et agressives que sur le TT de deuxième génération. Les dimensions ont cependant évolué significativement par rapport au TT mk2, surtout de profil: -21 mm en longueur à 4177mm, +37mm d’empattement à 2505mm. C’est le plus court empattement de tous les modèles basés sur la plateforme modulaire MQB mais malgré tout plus long que les 2450 mm d’une Porsche 991. Ceci ne ménage pas pour autant un espace viable pour les places arrière, elles sont inutilisables hors exception singulière, faute d’espace au toit.

Quel délice de retrouver le soleil d’Andalousie après un été helvétique pourrissime. Ciel bleu, un soleil radieux qui innonde la Costa del Sol plus de 325 jours par an, température idéale et une armada de TT blanc glacier pour le TDI, rouge Tango pour le 2.0 TFSI traction, bleu Sepang pour le 2.0 TFSI Quattro, et jaune Vegas pour le TTS. Les nuances esthétiques entre les différentes motorisations sont reconnaissables à la découpe du bouclier avant ainsi qu’à la disposition des sorties d’échappement. Le TT est conçu pour recevoir une gamme de jantes allant de 17 à 20 pouces, 19 étant la monte standard sur le TTS. Ce dernier reçoit également une texture géométrique spécifique sur la planche de bord. Si l’extérieur reste évolutif, la conception intérieure est, elle, révolutionnaire avec le remplacement du combiné d’instruments et l’écran multimédia par un écran LCD TFT d’une diagonale de 12,3 pouces et d’une résolution de 1440 x 540 pixels prenant le nom de Virtual Cockpit (“cockpit virtuel”). A l’usage, le système est une grande réussite, nous y reviendrons.

Essai Audi TT 2.0 TFSI Quattro Essai Audi TTS SpoilerEssai Audi TTS Trappe essence Essai Audi TT mk3

Bien que mon attention pour ce lancement se concentre sur la TTS, je choisis pour ma première prise de contact un TT 2.0 TFSI Quattro et m’oriente sur l’A7103 montant de Marbella vers Orjen, petit village aux murs blanchis à la chaux, accroché à la roche. La première impression dominante est une position de conduite excellente, et la compacité du gabarit de l’auto, donnant une grande impression d’agilité, appréciable sur la route sinueuse qui épouse les contours de la vallée. En rentrant un peu fort dans un droite serré après un dépassement, le TT me surprend en partant en légère glissade, les Hankook proposés en première monte dès 19″ ayant de la peine à trouver du grip sur ce bitume si rarement lavé par la pluie. Nous redescendons par les grandes courbes de l’A355, baignées par le soleil couchant, et il m’est bien difficile de rester à des vitesses raisonnables, tant le TT semble encaisser ces gros appuis avec une désarmante facilité. Un coup d’oeil à ma montre me décide à refaire un aller-retour par pure gourmandise. La lumière,  le paysage, ce tracé rythmé et ce nouveau coupé très prometteur composent un cocktail qui s’apprécie sans modération. Je concentre prioritairement mon attention sur la conduite et les impressions dynamiques, mais les premiers automatismes dans la gestion du Virtual Cockpit commencent à rentrer.

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