Lifting en profondeur pour la Lotus Evora. 

Lotus revoit en profondeur l’Evora sortie en 2009. Le V6 de 3.5 litres reçoit un nouveau compresseur plus gros (1.74L par t/min contre 1.32L/ t/min auparavant), intercooler et gestion électronique. Il passe ainsi de 350 à 406 chevaux à 7000 t/min, alors que le couple maxi passe de 400 à 410 Nm, délivrés entre 3500 et 6500 t/min. Cette cure de vitamines permet à Lotus de revendiquer pour cette Evora 400 un 0-100 km/h en 4.2 secondes et une vitesse de pointe de 300 km/h. Les seuils de gestion de l’antipatinage sont ajustables entre trois modes: Drive, Sport et Race. La ligne d’échappement a été revue, avec une nouvelle marmite finale équipée d’une soupape active. L’embrayage est nouveau, et le volant moteur allégé. L’augmentation des performances a logiquement entraîné une révision des freins, avec de nouveaux disques de  370 x 32 mm et 350 x 30 mm, contre 350 x 32 mm et 332 x 26 mm pour l’Evora.

L’Evora 400 hérite d’un style revu – pour le meilleur ou le pire, affaire de goût – et d’un travail sur l’aérodynamique de l’ensemble (fond plat, diffuseur, aileron), avec à la clef, une augmentation de l’appui de 16 à 32kg à 242 km/h (150 mph), à raison de 12kg sur l’avant et 20kg sur l’arrière. La longueur augmente de 35mm à 4394mm. La proéminence du bouclier avant a entraîné une réduction de l’angle d’approche de 11.5 à 10 degrés. Attention aux rampes de garage !

La suspension, l’amortissement, et le différentiel à glissement limité (de type Torsen sur la version à boîte manuelle) sont également revus. Au département pondéral, Lotus revendique un gain de poids de 22kg, soit 1415kg à vide (1419kg avec la boîte automatique). Pour référence, nous avions mesuré notre Evora S d’essai à 1421kg. Les jantes contribuent pour 3.3kg à cette réduction de poids, et sont montés en Michelin Pilot Super Sport (235/35×19 91Y et 285/30×20 99Y).

Les changements se poursuivent à l’intérieur avec une réduction cruciale de l’encombrement des caissons latéraux. Ils sont 43mm plus étroits et 56mm plus bas que sur l’ancienne Evora, facilitant ainsi l’accès à bord. La rigidité torsionnelle reste inchangée à 27 kNm / degré. Les panneaux de porte sont également revus pour augmenter l’habitabilité. Les sièges sont nouveaux, plus légers de 3kg et offrant plus de maintien. La banquette arrière optionnelle est plus large de 280mm,

Ainsi revue, l’Evora 400 bouclerait un tour de la piste d’essai de l’usine de Hethel six secondes plus vite. L’avenir montrera si les ventes s’améliorent aussi spectaculairement. L’élargissement du réseau de concessionnaires de 168 à 200 est une condition nécessaire à une résurgence de la marque, mais le produit convaincra-t-il la clientèle ciblée ?

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