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Contact Audi SQ5 TDI

Je monte à bord, le terme est approprié: le SQ5 est haut sur pattes. Assis à son volant,  la catégorie de véhicule ne fait aucun doute, on est plus proche des grands SUV comme les Audi Q7, Porsche Cayenne ou BMW X5 que d’un BMW X1 par exemple. Je prends le temps d’observer cet intérieur souligné par des touches de carbone. Comme d’habitude aucune fausse note, pour tout ce qui est à portée de vue une fois installé. Je trouve toutefois que le haut du tableau de bord en plastique mou structuré, standard pour la marque, pourrait à ce niveau de prix faire l’objet d’un peu plus d’attention. Range Rover pour son Evoque ou Mercedes pour la nouvelle Classe A recouvrent cette partie de tissu de cuir ou de similicuir, offrant ainsi un choix de possibilités d’adaptations. Dernier coup de griffe sur la légendaire finition Audi, le cache de l’assise du siège n’a lui pas eu le moindre égard, une vulgaire pièce de plastique dur structuré n’ayant pas sa place dans une voiture premium.

Audi SQ5 TDI

Il est temps de prendre la route. Au démarrage le V6 cache très bien la nature de son carburant en proposant un son rauque et rageur plus proche d’un V8 américain que d’un malodorant poêle à mazout. A noter que les ingénieurs bavarois d’Ingolstadt ont particulièrement travaillé cet aspect en installant un « sound actuator » dans l’échappement pour donner une tonalité très agréable et valorisante à ce V6 bi-turbo. Peu de détails sont disponibles sur son fonctionnement mais le résultat est que les harmoniques désagréables ont été gommées. Ce système est incontestablement une réussite, il améliore notablement l’agrément auditif de ce moteur diesel. On en profite à l’intérieur comme à l’extérieur.

Audi SQ5 TDI

Je démarre tranquillement pour mon parcours d’essai. Incontestablement le couple est bien présent, en roulant cool les rapports de la boite 8 vitesses s’enchainent rapidement, sans à-coups. La sensation de poussée est très forte, paradoxalement elle est maximale en roulant tranquillement, un 0-60 km/h dans le trafic est plus impressionnant que lorsque je vais essayer les modes plus sportifs en cherchant les hauts régimes. Incontestablement une caractéristique de la nature de son mode de combustion, cette sensation de poussée séduit une large clientèle, mais peine à me convenir. Le paradoxe continue sur autoroute où je m’attends à des reprises fulgurantes alors que ce n’est pas vraiment le cas, surtout à cause de la boite un peu rétive à rétrograder, et à la longueur du 8ème rapport. Les amateurs de relances souveraines vont devoir choisir les modes plus sportifs de la boite avec comme conséquence une diminution du confort.

Audi SQ5 TDI

Ce mode sport, je le sélectionne pour aborder une route sinueuse. La boîte est un peu plus brusque dans ses changements de rapports, l’électronique de commande utilise une plage de régime plus large, en allant chercher plus haut dans les tours la puissance requise. A 3000 tr/mn le couple se fait bien sentir et propulse le SQ5 vers l’avant. Le poids mesuré à 2048 kg (avec une répartition de 55.8% sur l’avant et 44.2% sur l’arrière) montre ici tous ces effets. Dès les premiers virages abordés à allure soutenue. Le roulis et des sièges peu profonds m’obligent à m’agripper au volant pour rester en place. Les enchainements de virages ne sont pas non plus la tasse de thé de cette SQ5, l’inertie importante accentue la paresse avec laquelle la voiture se place en entrée de virage. Note positive toutefois, la direction communique très bien le niveau d’adhérence du train avant. J’ai été positivement surpris par ces bonnes sensations inattendues, probablement une conséquence de l’option de direction dynamique (CHF 1’530.-) ou de la monte pneumatique en Dunlop SP Sport MAXX GT. Sur route humide, je constate un peu de sous-virage en entrée de virage serré abordé à vive allure, un constat tout à fait en ligne avec les voitures de cette catégorie dans ces conditions.

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