L’autre camion de Tesla.
L’idée – aussi saugrenue qu’elle fut – d’un pick-up Tesla électrique est publique depuis 2016. En ce 21 Novembre 2019, le projet prend une tournure plus concrète, et résolument surprenante. Elon Musk avait promis un design surprenant, cette promesse est incontestablement tenue.
Les dimensions sont:
Longueur | 5423 mm |
Largeur | 2027 mm |
Hauteur | 1905 mm |
Plateau | 1980 mm |
Le Cybetruck est conçu pour emmener 6 passagers.
Les performances annoncés sont un 0-96 km/h (60 mph) en 2.9s, et le quarter mile en 10.8s. Trois versions de batterie seront proposées, 250 miles (403 km), 300 miles (483 km) et plus de 500 miles (804 km). Une puissance de recharge de plus de 250 kW est promise.
Les portes en acier sont résistantes aux impacts de balles, les vitres latérales en verre armé pour résister aux impacts d’objets. Le camion est équipé d’un compresseur à air et de prises 110/220V, ce qui permet de se passer d’une génératrice.
La suspension est pneumatique et adaptative. Tesla promet naturellement le Full Self Driving (pour 7000$), avec une fonction d’attachement de remorque automatique.
Les versions promises sont:
1 moteur RWD |
2 moteurs AWD |
3 moteurs AWD |
403 km | 483 km | 804 km |
6.5s | 4.5s | 2.9s |
177 km/h | 193 km/h | 210 km/h |
1589 kg | ||
3400 kg | 4535 kg | 6350 kg |
39’900$ | 49’900$ | 69’900$ |
Tesla annonce que les commandes pourront être finalisées alors que la production s’approche fin 2021. La production de la version à 3 moteurs est attendue pour fin 2022.
Disruption ou délusion ?
La mission déclarée de Tesla est “d’accélérer la transition mondiale vers un schéma énergétique durable“. Dans le secteur de la mobilité, cette mission devrait se traduire dans la mise sur le marché d’automobiles électriques de plus en plus abordables pour un large public. Pourtant, Tesla semble suivre le cheminement inverse.
La promesse d’un Model 3 à 35’000$ s’est évaporée (la version la moins chère est affichée 39’490$) et il n’a jamais été jusqu’ici question que Tesla entreprenne la conception de l’équivalent d’une VW ID.3, ce qu’on pourrait surnommer le Model 2.
Pour exister, Tesla doit certes être rentable, et poursuivre le segment des pick-up trucks peut avoir une logique économique. Les trois leaders du marché, le Ford F150, le Chevrolet Silverado et le RAM, totalisent à eux seuls plus de 2 millions d’unités annuelles sur le marché américain, et ce segment est extrêmement rentable.
Mais est-ce réellement le rôle de Tesla, dans la dimension supposément altruiste si souvent revendiquée, de faire ce que Ford, GM ou FCA parviendront aisément à réaliser ? S’agit-il de convertir la clientèle traditionnelle des pick-ups, ou de donner à un noyau de fans de la marque l’opportunité d’un nouvel achat frivole ?
La définition du produit et son dessin est ensuite laissée à l’appréciation de chacun(e). Les consommateurs intéressés par un véhicule tout terrain seront peut-être plus réceptifs au style des Rivian R1S et R1T.
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