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Essai Nissan GT-R 2017: irréductible

Essai Nissan GT-R 2017 intérieur tableau de bord

Au volant, il me faut un peu de temps pour me réadapter à la GT-R. La boîte 6 est toujours autant bourrue à froid, les bruits de transmission et de volant moteur en manœuvre obstinément sinistres, la position de conduite est toujours aussi atypiquement haute pour une sportive (la GT-R mesure 1370 mm en hauteur, soit 7 cm de plus qu’une 911), mais c’est surtout le tramlining qui me frappe le plus. Sur les artères de la périphérie est de Zürich ou se trouve un des rares centres GT-R de Suisse, il faut tenir la voiture pour l’empêcher de darder au gré des inégalités.

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Fort heureusement la voiture est plus reposante sur autoroute. En roulant cool et en montant les rapports à bas régime, la boîte 6 exécute les changements de rapport avec une lenteur atypique, comme si la logique de pré-sélection se refusait à envisager tout autre scénario qu’un rétrogradage pour placer une accélération saignante à la première ouverture dans le trafic. En mode confort, la suspension est relativement souple, avec des mouvements de caisse longitudinaux. La GT-R tire court, 3000 t/min à 140 km/h, ce qui n’aide pas la conso sur longue distance mais procure des reprises incisives à la moindre sollicitation, accompagnées par le feulement rond du V6. On est très loin des surmultipliées d’autres GTs. L’invitation à la conduite sportive est lancinante.

Essai Nissan GT-R 2017

Pour me mettre en appétit, je monte au col du Susten un soir de semaine, histoire de ne pas manquer une des dernières opportunités de communier avec cette trinité alpine bénie par une divinité sans nul doute païenne: les cimes saupoudrées de blanc, l’asphalte sinueux et une robuste assiette de Hasli Rösti. Sorti des galeries de Wassen, les premières accélérations sont un rappel éclatant de la gnaque de la GT-R. Ca pousse très fort, avec une bande son magnifique, ronde et pleine à pleine charge, un rien gargarisante sur un filet de gaz, comme si le V6 biturbo cherchait à se débarrasser d’un chat arc-bouté dans les tréfonds de sa plomberie, quelque part entre un des turbos et les marmites.

Essai Nissan GT-R MY2017

La température est fraiche pour les Dunlop SP Sport Maxx et les réactions de la suspension assez sèches pour imposer une marge de sécurité importante. Sur les compressions et les cassures, les pertes d’adhérence sont brutales et affolent le contrôle de stabilité. La GT-R vit la route dans ses moindres aspérités, et n’a rien perdu de ce côté nerveux qui m’avait surpris lors de mon essai précédent. Une séance de photos au coucher du soleil me permet de faire de multiples passage sur le même segment, réduisant à chaque fois un peu la marge en puisant un peu plus dans l’énorme potentiel de la GT-R.

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