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Essai Audi R8 V10 Plus: insolente

Essai Audi R8 V10 Plus avant

Nous avions découvert la R8 V10 de première génération sur le circuit de Catalunya – et sur ce terrain, elle nous avait déjà impressionné par l’équilibre de son châssis, un peu moins par ses aptitudes à évacuer les calories dégagées par sa mécanique et ses freins. Ce deuxième opus est remarquablement bien jugé pour offrir des sensations de haut niveau sur route, avec un train roulant éblouissant et un moteur qui distille les sensations pures d’une mécanique atmosphérique. Une GT acomplie dont le spectre d’utilisation s’étendrait avec bonheur de plus longs trajets à une conduite sportive sur route si elle bénéficiait d’une capacité de chargement plus généreuse.

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Le plus gros problème de la R8 n’est cependant pas à chercher dans ses qualités intrinsèques, mais dans sa concurrence directe. Pour 10’000 CHF de plus la Ferrari 488 GTB offre un blason prestigieux et tout ce que l’expérience Ferrari implique, alors que l’Audi R8 est le vaisseau amiral d’un constructeur généraliste. Parler d’exclusivité serait un abus de langage, les routes helvétiques compteront sans doute deux fois plus de 488 que de R8. En dehors de toute considération d’image, j’ai regretté que l’intérieur de la R8 soit si inévitablement Audi. Ce qu’on considère comme une qualité sur une A4 ou une A6 devient incongru sur une R8, et quelques plaquages en carbone mat n’y changent rien. Impossible de ne pas citer également la Lamborghini Huracan, cousine proche, elle aussi 10’000 CHF plus chère.

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L’autre considération sur laquelle méditer est une inversion ironique des rôles dans la motorisation. Ferrari est passé à la suralimentation alors que Audi et Lamborghini restent fidèles au V10 atmosphérique de 610 chevaux. Une mécanique charmeuse, mais dont les performances pures ne sont plus comparables au couple massif des moteurs suralimentés (560 Nm à 6500 t/min contre 760 Nm à 3000 t/min pour le V8 biturbo de Ferrari). Cette différence illustre le fait que les performances de la R8 V10 Plus – plus que respectables dans l’absolu – ne sont pas du niveau atteint par une McLaren 650S par exemple. Les acheteurs en quête des sensations ultimes en termes d’accélérations pourraient rester sur leur faim en descendant de la R8, mais il leur sera difficile de nier le travail remarquable accompli pour faire du porte-étendard d’Audi une auto aussi envoûtante d’homogénéité.

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