Suisse: anatomie de la répression routière
Le tableau qui suit paraît de prime abord complètement contradictoire avec ce qui précède: le nombre de dénonciations pour excès de vitesse hors localité est quatre fois plus faible qu’en localité, et trois fois plus faible que sur autoroute.
L’explication est à chercher dans le nombre de véhicules contrôlés, dominé de manière écrasante (98%) par les appareils dits non-surveillés, soit les radars fixes et les radars remorque temporaires. Le nombre de véhicules contrôlés est en augmentation, mais il n’est pas possible d’affirmer si c’est la conséquence d’une augmentation du trafic. La Suisse s’approche du milliard de véhicules contrôlés pour la vitesse par an.
En ne considérant que les contrôles surveillés, soit radars sur trépieds, manuels, jumelles laser et équivalents, le nombre de véhicules contrôlés est le plus important dans les localités (49.1% en 2014), les autoroutes (37.1%), les routes hors localités étant loin derrière (13.8%). En commentaire, on peut saluer le fait que les contrôles se concentrent sur le respect des limitations de vitesse en localité, mais s’interroger sur le nombre de véhicules contrôlés sur autoroute. En 2013 (source BPA), sur l’ensemble du territoire suisse, il y a eu 113 tués en localité, 133 tués hors localité, mais ‘seulement’ 23 (8.5%) sur autoroute.
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