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Essai Infiniti M35h : la force tranquille

Sur la route
Comme on peut s’y attendre, les premiers mètres se font dans le silence le plus total. Les zones “30” et les parkings peuvent se faire en tout électrique pour autant qu’on roule au pas. Ayant une hybride entre les mains, je m’empresse de passer la voiture en mode “éco”. Les ingénieurs d’Infiniti ont trouvé une solution finalement simple et efficace pour limiter la consommation : la cale de bois. Plutôt que de chercher midi à quatorze heure pour optimiser les rendements des moteurs, il suffit en fait de ne pas appuyer sur l’accélérateur. En pratique, la pédale oppose une résistance à partir du tiers de la course environ. S’il est effectivement possible de rouler à un train de sénateur et de maximiser l’utilisation des batteries et du moteur électrique, impossible dans ces conditions de rester dans le traffic. On se retrouve donc régulièrement à se battre contre la pédale, comme un cocher devant fouetter sa monture récalcitrante. Au final, une solution aussi radicale qu’insupportable, à moins d’aimer aussi se flageller avec des orties.

Essai Infiniti M35h

Bilan en légère demi teinte aussi sur le mode hybride dont certaines des règles m’apparaissent étranges, comme le fait de se désactiver à l’ouverture de la portière par exemple. Rien de rédhibitoire, je vous l’accorde, mais curieux tout de même. Le système hybride employé ici est semblable à celui de Porsche, mais le convertisseur de couple en moins, ce qui se traduit par quelques à-coups lors de l’embrayage/débrayage du système, d’autant plus que le moteur électrique est plus puissant que celui de la Panamera. Là encore, rien de dramatique, mais le choix peut paraître surprenant quand on voit l’attention portée au confort par ailleurs. Cela dit, ce système devrait logiquement permettre de réduire au maximum la déperdition d’énergie, et donc d’optimiser la consommation.

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Mais le plus surprenant et le plus pénible tout au long de l’essai sera définitivement le “bouclier de sécurité” : La détection de franchissement de ligne perd régulièrement son latin à la croisée des pistes cyclables et bippe de manière intempestive. Le détecteur d’angle mort s’illumine aussi souvent à la simple croisée d’un poteau en bordure de route, détournant l’attention de manière contre-productive. Enfin, le freinage d’urgence est lui aussi conservateur, alarmant souvent alors qu’il y a une marge confortable de sécurité, tant en distance qu’en puissance de freinage, et qui plus est, son déclenchement n’était pas consistant tout au long de l’essai.

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