Infiniti G37S Coupé: le coupé Zen
Intérieur
Si l’extérieur était presque une invitation à un voyage intérieur, l’intérieur se veut lui une invitation au voyage tout court.
La première impression qui prédomine lorsqu’on s’installe à l’intérieur est le confort des sièges, vraiment très bon. Avec des réglages tous azimuts, y compris la largeur de l’assise ou la largeur du dossier, nul doute que vous trouverez votre bonheur. Si le cuir des sièges se révèle doux et agréable, il est dommage que le volant ne soit pas recouvert du même cuir.
L’ergonomie est généralement bonne, les menus sont intuitifs, les boutons de climatisation et de l’autoradio très agréables au toucher et bien placés. La plupart des commandes tombent bien sous la main, à l’exception des commandes de sièges qui obligent à frotter la main contre la porte, ainsi que les commandes de vitres, situées après la poignée, qui contraignent à contorsionner le poignet.
Quelques petites fausses notes détonnent encore, comme les boutons de mémoire du sièges qui ne sont pas très bien intégrés, ou comme certains plastiques un peu durs. Mais tous ces petits défauts se font facilement oublier car l’essentiel est là, et bien là : On se sent bien dedans. Entre les larges surfaces vitrées, le cuir clair et le toit ouvrant, notre G37 se révèle très lumineuse et agréable.
Une fois bien calé au volant, on se rend compte que l’implantation des sièges est comme elle se doit d’être dans un coupé: proche du sol. Le volant tombe parfaitement en main, les yeux se posent naturellement sur l’horizon. Encadré par les ailes rebondies du capot, on se sent vraiment proche de la voiture, presque intime. On a plus la sensation d’être avec la voiture, que simplement dedans. Là encore, la philosophie zen semble s’appliquer, tant la voiture semble tendre vers l’harmonie avec ses occupants. On s’imagine déjà avaler les kilomètres dans la campagne environnante, et cette perspective n’a rien d’une punition, croyez-moi.
La petite horloge siglée Infiniti, le rangement central très bien conçu (prise 12V, allume-cigare et un petit casier qui accueillera mon iPhone pendant tout le trajet) ainsi que les filets porte bagages à l’arrière des sièges aux couleurs de la marque sont autant de petits détails qui réjouissent et témoignent d’une volonté de bien faire.
Le même soin est apporté à l’arrière, où l’accès est facilité par l’avancée électrique des sièges, un peu lente, mais très pratique. Si les places arrières sont largement suffisantes pour les petits gabarits, il faudra se tasser au delà d’1m70, et à partir d’1m90, il faut prier pour qu’il n’y ait pas de dos d’âne sur la route. Le coffre est plutôt long, mais peu profond, surtout sur la S qui hérite d’office d’une roue de secours complète. Avec 275L, pas de quoi rivaliser avec les rivales A5 et Série3, mais cela peut suffire, d’autant que la banquette est rabattable.
Ajoutons encore le fait que l’ouverture du coffre est plutôt étroite, et vous aurez compris que ce coupé n’a rien d’une familiale. Il vaut mieux le considérer comme un grand 2+2. Il semble que dans cette catégorie de véhicule, l’unité de mesure ne soit plus le litre, mais le sac de golf, et on peut en mettre deux, ouf.
A l’instar de la plupart des marques japonaises, l’Infiniti prend là encore le contre courant des marques allemandes, et propose un équipement de série pléthorique : phares et essuis-glaces automatiques, radars d’aide au stationnement avant et arrière, système sans clefs, préparation bluetooth pour natel, toit ouvrant, climatisation bizone, etc. Outre l’inévitable peinture métallisée et la boite automatique, il n’y a que 2 options : un régulateur de vitesse adaptatif et un ensemble GPS / Audio Bose 11 HP / Caméra de recul. On aurait tort de se priver. Le régulateur fonctionne assez bien, arrivant à faire la différence, à distance égale, entre un véhicule qui se rabat après un dépassement et qui va donc plus vite que vous, et un qui freine devant vous. A noter que vous pouvez également paramétrer la distance à maintenir (trois niveaux possibles).