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Essai Abarth 500 : Pot de yaourt aux amphét’

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Les sièges, sportivité oblige, adoptent le style baquet avec les appuie-tête intégrés. L’assise est confortable et le maintien de premier ordre. Les réglages, basiques, permettent de difficilement trouver une position de conduite sportive en adéquation avec l’auto, faute notamment à une assise beaucoup trop surélevée, de type monospace. Le volant ne se règle qu’en hauteur et il faut dès lors passer quelques minutes à trouver le bon compromis nous permettant à la fois d’être à l’aise tout en assurant un bon maniement des commandes. Les passagers arrière auront à leur disposition un espace riquiqui et trouveront une banquette très ferme au dossier un peu court. L’idéal pour lessiver Belle-Maman ! Les appuie-tête en plastique sont durs et même en position maximum, ils s’avéreront un allié solide au coup du lapin. Il est vrai que l’utilisation des places arrière sera principalement urbaine pour déposer vite fait les marmots à l’école ou au cours de danse avant d’aller arpenter l’asphalte de nos routes sinueuses.

Sachant à quoi s’en tenir avec les italiens, la finition est d’un bon niveau, les matériaux robustes et l’ensemble n’engendre pas de critique particulière. Nos lecteurs tatillons sur ce point auront vite fait de trouver à redire, surtout sur une voiture à près de CHF 30’000.-… Cependant Abarth ne met pas en avant le luxe et le soin apporté à ses intérieurs, mais les qualités sportives de sa production !

Essai Abarth 500 tableau de bord Essai Abarth 500 sièges

Sous le capot, nous retrouvons une vieille connaissance. Il s’agit du petit quatre cylindres 1.4 l. équipant la Panda 100 HP et la 500 1.4, gavé pour l’occasion par un petit turbo IHI à géométrie fixe, faisant grimper la puissance de 100 à 135 CV. Le couple est de 180 Nm à 2500 t/min en mode « normal » et l’overboost du mode « sport » offre 206 Nm à 3000 t/min. Ca promet !

Dès le tour de clé, la sonorité grave et métallique de l’échappement surprend. Notre pot de yaourt survitaminé veut tromper son monde en roulant des mécaniques. Malgré un poids sur la balance dépassant la tonne, les performances sont de bon niveau avec un 0 à 100 km/h annoncé en 7.9 secondes et une vitesse maxi de 205 km/h. Le moteur est accouplé à boîte manuelle 5 rapports très bien étagée et disposant d’un pont assez court, permettant à notre petit scorpion de toujours en garder sous la pédale pour des reprises franches, voire grisantes en mode « sport ». On pourrait regretter un sixième rapport lors d’une utilisation autoroutière, permettant ainsi d’économiser quelques décilitres de carburant et diminuant le niveau sonore. Le couple présent sur toute la plage de régime usuel l’aurait permis sans trop porter atteinte aux performances, ce d’autant que la Panda 100 HP dispose de ce pignon supplémentaire malgré des chiffres moins brillants que la 500. En utilisation dynamique, le maniement du levier manque singulièrement de précision, communiquant mal le verrouillage des rapports.

Essai Abarth 500 moteur

Nous avons eu la chance de pouvoir tester notre Abarth 500 sur piste ainsi qu’en utilisation quotidienne. Le moins que l’on puisse dire est qu’elle fait preuve d’une belle polyvalence et s’avère généreuse en sensations. La prise en main est rapide et s’avère rassurante, notamment grâce au châssis très bien équilibré. Dès les premiers tours de roues, le caractère latin resurgit au travers de la sonorité rauque de l’échappement et les montées en régime vives du moteur. Je constate malgré tout qu’une fois les bons réglages des sièges et du volant trouvés, les commandes tombent parfaitement sous la main. J’enclenche donc le mode « sport ». Ce dernier se caractérise par un net durcissement de la direction, une réponse plus directe de l’accélérateur et surtout nous gratifie de 26 Nm de couple en plus par l’overboost. Et ça se sent ! Pied au plancher, la 500 détale comme un lièvre. Le premier virage approche ; freinage mordant, trop appuyé peut-être car les warnings se déclenchent… braquage. Quasi sans roulis, notre bombinette plonge tête la première sans se poser de questions, mais a tendance à sous-virer. La sortie du virage en ligne de mire, je relance la machine, l’aiguille du mano de pression vient taper son maximum, et le train avant a un peu de peine à distiller toute cette puissance avant de remettre les roues bien droites. A l’amorce du tour suivant, je remarque un bouton « TTC » sur la console centrale. Rien à voir avec « Toutes Taxes Comprises », TTC signifiant ici « Torque Transfert Control ». Quèsaco ? Il s’agit un système garantissant un maintien parfait de la trajectoire optimale en virage. Le résultat est similaire à celui d’un différentiel à glissement limité répartissant la charge de couple entre les roues. Mais le TTC fonctionne de concert avec l’ESP en freinant la roue interne qui provoque le glissement et transmet ainsi plus de couple à la roue externe. Ce système enclenché transfigure le comportement de l’auto. Les trajectoires sont dès lors précises et le sous-virage devient quasi inexistant. Les relances sont plus propres, moins hésitantes et sans perte d’adhérence, et ce même dans les virages serrés. Dans les courbes à rythme soutenu, il est même possible d’obtenir une légère dérive du train arrière, bien entendu jugulée par l’électronique, un peu trop tôt à mon goût. Mais elle reste tout de même amusante ! Le freinage au fil des tours ne faiblit pas, toujours efficace et endurant.

Essai Abarth 500  Essai Abarth 500

Généreuse en sensations, nerveuse et agile, cette 500 Abarth vous permettra de vous faire plaisir sur circuit et s’il vous reste quelques billets, investissez dans des pneus piste afin de tirer le maximum de ce petit bolide.

Les pilotes en herbe pourront également doper leur scorpion en acquérant le kit « EsseEsse » comprenant de plus gros disques de freins et des plaquettes hautes performances, des ressorts d’amortisseurs raffermis, un filtre à air spécifique ainsi qu’un nouveau boîtier électronique portant la puissance à 160 CV. En outre, pour les férus de statistiques, Abarth propose en option un GPS contenant les tracés des principaux circuits européens qui vous permettra de collecter les données de télémétrie et votre temps au tour comme les pros, sans nécessiter une kyrielle d’ingénieurs sur le muret des stands pour digérer ces chiffres. Il vous sera ensuite possible de partager et comparer vos données avec vos adversaires sur le web. Plus moyen de chinder vos prouesses sur les forums !

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