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Essai Fiat Bravo 1.4 T-Jet: lauriers ou tomates ?

Essai Fiat Bravo Essai Fiat Bravo

Les cadrans du tachymètre et du compte-tours, engoncés dans leurs « tubes » respectifs à l’image des sportives italiennes des années 60, offrent une bonne lisibilité. Au centre nous trouvons le petit écran officiant à la fois pour l’ordinateur de bord et le GPS « Blue & Me Nav ». Oui, vous avez bien lu, le GPS ! Au demeurant diablement efficace à l’utilisation, sa programmation est par contre digne des Travaux d’Hercule. Vous avez deux possiblités : soit saisir l’adresse au moyen des touches « + » et « – » sur le volant, ou alors tâcher de vous faire comprendre par l’assistant(e) vocale. Dès lors, vaut mieux prévoir quelques minutes à cliquer frénétiquement sur votre volant au lieu de vous crêper le chignon avec une voie de synthèse qui aura vite fait de mettre vos nerfs en boule. Bien entendu, et pour des raisons de sécurité, le système refusera toute commande dès que les roues tournent. Par ailleurs, en prenant connaissance du manuel d’utilisation de la bête, le CD-Rom contenant les cartes est à charger au préalable sur une clé USB (non-fournie) pour l’utiliser dans le véhicule. Et si vous deviez interrompre la programmation de votre destination, les étapes déjà remplies ne seront pas conservées en mémoire. Développé en collaboration avec Microsoft ce système mériterait que son ergonomie soit revue. Rageant, je vous dis !

Du côté des équipements de série, et pour CHF 31’150.-, notre Bravo est fort bien dotée, offrant la climatisation automatique bi-zone, le régulateur de vitesse, le radar de parking arrière, les essuie-glaces automatiques et les antibrouillards avec la fonction de cornering (éclairage du côté de la route vers lequel on braque). Le GPS, l’intérieur cuir, les airbags pour les genoux et la peinture métallisée font partie des options dont la liste affiche des prix très doux.

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En définitive, la finition a fait un réel bon en avant comparé à ce que Fiat avait l’habitude de nous proposer. Cependant, l’ergonomie n’est pas parfaite et deux ou trois petits détails d’ajustement nous rappellent que nous sommes bien à bord d’une italienne.

Essai Fiat Bravo

Passons sous le capot. Au premier abord, notre vaillant petit 4 cylindres 1.4 l. T-Jet (pour Turbo-Jet) de 120 CV ne semble pas être un foudre de guerre. Détrompez-vous, recelant de réelles qualités dynamiques il n’a rien à envier aux autres propulseurs concurrents. Très souple, il accepte sans rechigner de repartir sur un filet de gaz, même à la limite du sous-régime. Et pour cause ! La valeur maximum de son couple, 206 Nm, trouve son apogée à 1’750 t/min déjà. Même constat en reprise où ses prestations sont dignes des cylindrées bien supérieures. Les montées en régime sont franches et s’arrêtent à 6’500 t/min. Le niveau sonore est un poil plus élevé que chez ses concurrentes, mais n’est pas particulièrement dérangeant de part la sonorité ronde et sympathique produite.

Notre modèle d’essai voit son propulseur accouplé à la nouvelle boîte robotisée « MTA ». Cousine low-cost de la « F1 » ou « Cambiocorsa » de Ferrari ou Maserati et dernière évolution de la « Selespeed » de chez Alfa Romeo, cette boîte offre un mode de fonctionnement automatique ou manuel et consiste donc toujours en une gestion électro-hydraulique d’une boîte manuelle.

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En mode automatique, l’utilisation s’avère plutôt plaisante en ville ou lorsque la circulation est congestionnée, passant les rapports en douceur et sans à-coups. Par contre, une fois lancé sur nos routes ou autoroutes, la gestion électronique semble perdre sont latin, éprouvant particulièrement de peine à passer le rapport supérieur. Ce qui se traduit inévitablement par un haut régime incongru et une consommation élevée. Ainsi, il n’est pas rare, après l’entrée sur autoroute par exemple, de voir mouliner le moteur en 4e à 120 km/h durant de longues secondes avant de passer la 5 et enfin la 6e. Même constat lors d’un dépassement où la boîte saute de deux rapports (kick-down) pour la relance et y reste même en relâchant la charge après l’exécution de la manœuvre. Il est alors indispensable « d’aider » la boîte à passer le(s) rapport(s) supérieur(s) avec une impulsion sur le levier.

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