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Contact KTM X-Bow

Première leçon, une piste en cercle arrosée d’eau afin d’apprendre à dériver la bébête en dosant avec le volant et les gaz. Exercice assez difficile, car on a rapidement envie d’en faire un peu trop et c’est dès lors la valse assurée, normal pour une Autrichienne. Lorsque l’on tourne dans le sens des aiguilles d’une montre, le pilote reçoit, malgré les garde-boues, de belles gerbes d’eau provenant de la roue avant gauche, heureusement nous portions des vêtements de pluie…pas très élégant mais indispensable en cas d’intempérie. Deuxième partie du poste, une boucle en huit sur piste sèche où le but est de ‘drifter’ en sortie de courbe (et sur toute la courbe pour les plus habiles), ce qui nous montre son potentiel, comment dire….ahurissant. Rigidité du chassis, virages à plat, aucun roulis et réserve de puissance (240 CV pour 790 kilos) plus que suffisante pour la mettre en toupie.

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Le deuxième poste est un exercice de freinage comparatif entre notre KTM dépourvue de toute assistance électronique et une BMW 135i qui en est bardée (ABS, ESP). Au programme, freinage sur le mouillé avec les roues gauches sur une zone particulièrement glissante et freinage d’urgence sur route sèche. La première série de passages avec la ‘Béhème’ (ça fait bizarre de ‘monter’ dans une si grande voiture) met bien en évidence l’assistance électronique qui donne la possibilité d’appuyer en permanence à fond sur la pédale de frein pour ralentir ou stopper. Descendons à présent dans la X-Bow…lors du premier passage sur la partie mouillée, il faut freiner à fond (à faible allure tout de même) et voir ce qui se passe: la voiture part immédiatement en toupie, déséquilibrée par la perte d’adhérence des roues gauches. Lors des passages suivants (vers 65 Km/h), il s’agit de doser le freinage par une série de ‘freiner, légère dérive, relâcher’ et du coup le freinage devient aussi efficace qu’avec la BMW, le faible poids aidant certainement. Pour le freinage dit ‘arrêt d’urgence’, on a plus d’élan et donc la vitesse est plus élevée pour la X-Bow (environ 100 km/h contre 80 km/h), ce dont il faut tenir compte. Je suis impressionné par l’efficacité du freinage et la stabilité de la bavaroise, rien d’autre à signaler. Avec la X-Bow, il est nettement plus difficile de freiner proprement et efficacement, car mes réflexes ‘ABS-iens’ m’ont fait perdre l’habitude de doser le freinage et j’ai souvent bloqué les roues, mais avec l’habitude cela devrait revenir.

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Dernier poste et non des moindres, une promenade sur route ouverte, à savoir les collines environnantes. Deux voitures pour cinq, il faudra embarquer trois pilotes au chômage technique dans l’Audi S3 pace-car, c’est frustrant. Pour la première fois de la journée nous allons devoir utiliser clignotants, rétroviseurs et jeter un coup d’œil au compteur, trois paramètres de plus à prendre en compte. J’ai l’honneur de démarrer la promenade en dernière position des deux objets roulants non-identifiés et c’est bien ainsi qu’on peut les qualifier à voir la tête des piétons et automobilistes que nous croisons dans les villages lorsque nous roulons à faible allure. Nous prenons un grand plaisir à faire briller les yeux des enfants des villages…moment magique. A bord, au milieu des autres voitures, avec notre combi, notre casque et solidement sanglés, on se croirait littéralement propulsés dans un décor, pas à notre place, tout parait irréel, comme si la voiture et le pilote venaient de s’échapper d’un circuit (ce qui est le cas). Passé le village, la déclivité augmente et nous pouvons tester le comportement un peu plus sérieusement, mais dans les limites du raisonnable.

Contact KTM X-Bow

Première, deuxième, troisième, la poussée est foudroyante. Je continuerais bien à enfoncer l’accélérateur de particules, mais un virage serré approche très rapidement. Forte pression sur les freins, la tête lestée par le casque est projetée en avant, deuxième rapport, virage impeccable, coup de gaz pour un léger travers en sortie et rebelote pour un tour dans notre LHC portatif. Globalement, la tenue de route est très saine, ça freine fort, vire à plat et la facilité de conduite est déconcertante. Le seul point négatif en ce qui me concerne est la position de conduite, car la largeur aux coudes est limite, au regard de mon gabarit. C’est déjà le moment de passer le volant à mes coéquipiers d’un jour et la vision en milieu campagnard des deux objets oranges depuis le pace-car me fait réellement comprendre pourquoi nos villageois avaient la bouche ouverte à notre passage…je laisse un peu de place à votre imagination. Après cette trop courte excursion dans le monde réel, il est l’heure de rentrer sur le circuit pour une dernière poussée d’adrénaline : un tour de manège avec un instructeur professionnel. C’est une immersion dans le vortex et se termine par une série de cercles parfaits en drift à une distance constante d’environ 50 centimètres d’un cône…du travail d’orfèvre. C’est à contre-cœur que nous quittons les six KTM X-Bow, ainsi que l’équipe d’instructeurs très compétents et sympatiques. Nous les remercions pour cette journée.

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