Nous prenons un premier contact avec la Citroën C4 Coupé VTS en banlieue parisienne.
Avez-vous vu la pub de Citroën pour la nouvelle C4 ? Avec un Transformer groovy, de nouvelles motorisations co-développées avec BMW et un rouge rubis sémillant comme couleur de lancement, tous les ingrédients semblent réunis pour une balade énergisante. Nouvelle C4, dites-vous ? Plutôt une mise-à-jour de milieu de cycle avec des changements de style discrets mais significatifs, du nouveau sous le capot et dans l’équipement.
Direction le nord parisien pour une prise de contact avec le coupé C4 VTS équipé du tout nouveau 4 cylindres 1.6L THP. Tout nouveau ? Il l’est pour Citroën, car les cousins de Peugeot en bénéficient depuis près de deux ans sur la 207. Pour rappel, THP signifie turbo haute pression – une notion relative dans la mesure où la suralimentation est limitée à 0.8 bars. Un turbo bien visible sous le capot, intégré au collecteur d’échappement. Il adopte la technologie twin scroll : les tubulures d’échappement sont groupées par paire de cylindres (4 en 2 en 1) en lieu et place d’un collecteur commun (4 en 1) pour optimiser le flux des gaz et donc l’accélération de la turbine. L’injection directe permet un taux de compression élevé (10.5 à 1) en regard de la pression de suralimentation maximale (0.8 bar). La distribution utilise un calage et une levée variable des soupapes.
Sur notre bref parcours d’essai, la suralimentation est très discrète. Ni temps de réponse, ni sifflement, mais un couple à bas régime qui étonne sur un petit 1600 cm3. Aucun doute que les 240 Nm sont au rendez-vous, au point où il est facile de mettre à mal la motricité sur le sec, en sortie de giratoire par exemple. Convaincant jusqu’à 4000 tours, le dernier tiers de la plage de régime m’a laissé sur ma faim, avec une sonorité quelconque et une escalade un peu laborieuse jusqu’à la zone … clignotante, le petit compte tours du LCD monochrome n’affichant pas de rouge. Malgré le badge VTS, une commande de boîte manuelle réussie et les jolies jantes de 17 pouces, le résultat semble plus confort que sport. Autre thème cher à la marque : la sécurité. Citroën innove en la matière avec, notamment, le système d’alerte de franchissement involontaire de ligne qui actionne des vibreurs sous la fesse gauche ou droite si vous franchissez une ligne blanche sans actionner le signofil correspondant. Surprenant au début, pas infaillible mais qui force à prendre la bonne habitude d’indiquer chaque changement de voie et combattre l’hypovigilance.
L’intérieur est plaisant à l’œil et au toucher, le maintien des sièges plutôt bon, les assemblages de bonne qualité. Le volant à commande centrale fixe impose un dessin fuyant des branches du volant et force une position « pouce-dessus » au lieu de « pouce à cheval ». La disposition des commandes sur le volant requiert un temps d’adaptation significatif et son ergonomie reste à évaluer sur un essai complet. La préoccupation d’économie est perceptible sur certaines pièces (console centrale, habillage de base de sièges) mais l’impression générale est positive. Velours avec liserés chromés sur les accoudoirs de porte, inserts finition aluminium brossé, de quoi aider à faire passer une addition ambitieuse. A 38’650 CHF, la C4 Coupé VTS devra soutenir la comparaison avec, par exemple, la toute nouvelle VW Scirocco 1.4 TSI (160ch, 37’700 CHF), une tâche qui serait facilitée par un tarif moins ambitieux et une cure de vitamines – la version 175ch du même moteur par exemple.
Et la version VTR, nettement moins onéreuse ? Cette déclinaison atmosphérique VTI du 1600 offre en agrément nettement en retrait par rapport à son alter ego turbocompressé, avec des reprises anémiques et une boîte 5 vitesses qui cumule des débattements longs et des verrouillages désagréables. La consommation est certes moindre par rapport au THP (7.4 L/100km contre 8.4 L/100km sur un parcours analogue – valeurs indiquées et non vérifiées), mais au prix d’un sacrifice en termes de confort de conduite qui est flagrant.
Un essai complet nous permettra probablement de confirmer l’agrément prometteur de la C4 VTS, en espérant que Citroën osera un jour mettre un peu de Loeb dans son joli coupé. D’ici là, les amateurs de groove risquent de devoir patienter.
| Citroën C4 VTS Coupé | |
| Moteur | L4-1589 turbo |
| Transmission | BM 6 |
| RPP (kg/ch) | (9.15) |
| Puissance ch / t/min | 150 / 5800 |
| Couple NM / t/min | 240 / 1400-4000 |
| Longueur | 4260 |
| Largeur | 1773 |
| Hauteur | 1458 |
| Réservoir | 60 |
| Coffre | 320 |
| Poids à vide (constr.) | 1373 |
| 0-100 km/h | 9.2 |
| Vitesse max. | 212 |
| Emissions CO2 g/km | 164 |
| Conso. mixte (constr.) | 6.9 |
| Pneumatiques | 205/50/17 |
| Prix de base (CHF) | 38’650 |
| Prix de base (EUR) | 23’450 |
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