Philosophie & Stratégie & Avenir de Lotus

[Castor Troy]

Tellement isolante!

RDV à midi pour la confirmation de cette rumeur

[Corsugone]

Elle se dévoile lentement ....

[Castor Troy]

[Castor Troy]

On en veux plus!!!!

[vravolta]

Suis décu, les lettres de Lotus ne sont pas dorées. Ca commence mal

[Corsugone]

Geely cherche 1 Milliard de $ pour financer la marque, il semblerait que comme Tesla la marque soit vouée à vivre de capitalisations programmées ou pas.

les détails.

[Corsugone]

Pour ceux ayant raté la présentation, une synthèse bien faite en Français, ici.

[Corsugone]

[Castor Troy]

https://www.largus.fr/actualite-automob ... txnYTWrb_k

Qu'en est il de l'obligation de fournir des pièces détachés une fois la fin de la production d'un modèle?

[Corsugone]

[ze_shark]

Le plan produit selon les têtes à piston.
SUV, SUV, Berline, berlinette. Tout en BEV.

[Corsugone]

Surement le futur châssis Lotus & Alpine pour la gamme berlinette VE.

[Corsugone]

[Corsugone]

Présentation aux investisseurs, intéressant :

https://www.sec.gov/Archives/edgar/data ... d9_425.htm

Les prévisions sont optimistes ...

[Corsugone]

Le Figaro.

PASSÉ SOUS PAVILLON CHINOIS AVEC GEELY, LE CONSTRUCTEUR ANGLAIS DE VOITURES DE SPORT FAIT LE PARI DE L'ÉLECTRIQUE POUR SE RELANCER.

Changer de vie. C'est le dernier défi que s'est lancé Lotus depuis qu'il appartient au chinois Geely. D'ici à 2028, la marque anglaise va lancer cinq nouveaux modèles. Tous électriques. En soixante-quinze ans d'histoire, un tel foisonnement n'était jamais arrivé. Ceux qui ont été bercés aux succès de Jim Clark en Formule 1, une discipline où le constructeur a été présent de 1958 à 1994, ou qui parlent encore avec des trémolos dans la voix d'une promenade ou de quelques tours de piste à bord d'une Seven ou d'une Elise, vont certainement trouver la pilule un peu amère. Il n'est pas certain que l'ADN de Lotus, « Light is right » , que l'on pourrait traduire par « le poids, c'est l'ennemi » , soit soluble dans la propulsion électrique. Les derniers exemples montrent que cette technologie d'avenir est gourmande en poids. Selon les nouveaux propriétaires, c'était semble-t-il la seule voie possible pour sortir du statut d'artisan et du créneau de la petite voiture de sport à la production aussi homéopathique que peu lucrative et devenir une marque d'envergure internationale. Dans une affaire où l'opportunisme est l'un des principaux moteurs, Lotus veut donc s'inviter au centre du jeu.

Décédé le 16 décembre 1982 d'une crise cardiaque, Colin Chapman, le fondateur de la marque, aurait sans doute adhéré, au moins sur la forme, à cette impertinente ambition. Pour le fond, chacun sera libre de penser ce qu'il veut de ce virage qui nous éloigne de la philosophie originelle. Le journaliste Gérard Crombac, qui l'avait bien connu, expliquait que l'un des principaux traits de caractère de Chapman était « le refus des idées toutes faites. Il ne les adoptait que s'il les avait personnellement étudiées, et s'il avait conclu qu'elles ne tenaient pas la route, il formulait sa propre proposition ». C'est à la fin de ses études d'ingénieur à Londres que le jeune Colin s'intéresse à l'auto pour se faire de l'argent de poche. Il achète des vieilles guimbardes qu'il retape pour les revendre. En octobre 1947, le gouvernement supprime l'allocation carburant, les achats d'automobiles chutent, et la valeur de son stock est réduite à zéro. Il a de la suite dans les idées. Il transforme en voiture de sport l'Austin Seven restée sur les bras. Enthousiasmé par les épreuves de trial très populaires en Angleterre, il décide d'y participer au volant de sa Seven. À l'issue d'une saison couronnée de succès, il vend sa voiture pour en construire une autre plus élaborée. Sans vraiment s'en rendre compte, il vient de mettre les mains dans un engrenage irréversible. Lotus, dont la légende veut que cela soit le surnom de Hazel, la femme de Chapman, est lancé. Ses réalisations plaisent, et, après un passage comme pilote dans la Royal Air Force, il reprend la construction de véhicules de compétition en plus d'un emploi de commercial à l'Aluminium britannique. Déjà à cette époque, il propose ses voitures en kit, ce qui permet de les vendre moins cher. C'était l'époque où même dans un petit atelier les artisans étaient capables de miracles. De 1955 à 1967, presque sans interruption, de petits modèles de sport participent aux 24 Heures du Mans. Leur faible cylindrée ne leur permet pas de briguer la victoire mais les Lotus remportent souvent leur classe ou l'indice énergétique, soulignant l'adage de Chapman selon lequel « augmenter la puissance vous rend plus rapide en ligne droite. Réduire le poids vous rend plus rapide partout ».Sur le front de la production, depuis l'Élite, lancée en 1958, la première voiture de route réalisée à partir d'une structure monocoque en plastique, la légèreté a toujours été une obsession.

Chasse aux kilos

Aujourd'hui, les dirigeants se défendent d'avoir renoncé à faire la chasse aux kilos, mais le doute subsiste quant au résultat. Les premiers modèles du programme Vision 80 reposant sur une gamme complète de cinq véhicules électriques se font toujours désirer. Dévoilé en 2019, l'hypercar Evija (Type 130) fait figure d'épouvantail avec ses quatre moteurs électriques - un par roue - de 350 kW chacun, soit une puissance cumulée de près de 2 000 chevaux. Ce prototype déguisé ne pèserait pas plus de 1 887 kg grâce à une structure monocoque en fibre de carbone réalisée en Italie chez CPC, à Modène, et ne pesant que 129 kg. Les accélérations défient le sens commun : à peine 3 secondes pour passer de 100 à 200 km/h. Profitant de l'expertise du partenaire Williams Advanced Engineering, la batterie pourra récupérer 80 % de sa capacité en 12 minutes en autorisant une puissance de charge de 350 kW. Seulement 130 exemplaires de ce bolide de 4,45 m sont prévus. Pour viser pas moins de 100 000 unités par an, Lotus compte s'appuyer sur au moins quatre modèles de grande diffusion : l'Eletre, un grand SUV (Type 132) dévoilé l'an dernier et produit en Chine, une berline (Type 133) présentée cette année, un SUV compact (Type 134) en 2024 et une sportive deux places (Type 135) qui servira de base à la future berlinette Alpine électrique.

Prévu cette année à partir de 96 000 euros, l'Eletre marque la première incursion de Lotus dans le segment du véhicule familial, si l'on excepte la Ford Cortina Lotus et l'Opel Omega Lotus. Avec ses 5,10 mètres de long et son 1,63 m de haut, ce grand SUV va faire jaser. Décliné en trois versions de 603 ou 905 chevaux associées à une énorme batterie de 112 kWh placée sous le plancher de la plateforme sandwich dédiée aux véhicules de 4 ou 5 places, l'Eletre revendique une autonomie de 600 km dans le meilleur des cas. Quant au poids de ce généreux SUV, le mystère reste entier. Malgré le recours à une carrosserie en aluminium et à des éléments en fibre de carbone profitant largement de l'expérience du constructeur dans les architectures en aluminium extrudé, il lui sera difficile d'afficher moins de 2 tonnes.

Pour ses modèles les plus sportifs dont la berlinette partagée avec Alpine, Lotus va recourir à la plateforme modulaire Leva (Lightweight Electric Vehicle Architecture). Sa structure arrière serait 37 % plus légère que celle de l'Emira V6, la dernière sportive à moteur thermique de l'histoire de Lotus. Le soin porté à la répartition des masses et à l'encombrement a décidé de l'intégration du pack de batterie verticalement, derrière les sièges. Deux versions sont prévues : 66,4 kWh ou 99,6 kWh. Reste désormais à savoir si les pays sensibles à l'identité des marques vont adhérer au virage pris par la firme anglaise de Hethel.