Ventes Ferrari

[ze_shark]

Et ce protectionnisme régional était sensé être une bonne stratégie destinée à stimuler la performance ?

[Corsugone]

Non, à répartir le gâteau mais la politique commerciale était toute différente, c'était l'époque où les agents et les concessions se repartissaient le territoire. Les contrats de concession se matérialisaient par une poignée de mains et malheur à celui qui déplaisait à D.Marin. L'usine déléguait entièrement à son importateur exclusif la stratégie marketing. D'un autre coté cela marchait aussi bien si on tenait compte du volume de voitures produits à l'usine (2-3000) et vendues en France (200). Clermont-Ferrand et Pau avaient leur agent officiel. Nantes, Lille et Marseille une concession. A Lyon, une concession et un agent cohabitaient. Même Ajaccio disposait de son agent. Le réseau était tenu d'une main de fer. Celui qui n'a pas connu personnellement D.Marin aura du mal à comprendre Quoiqu'on en dise, c'était un vrai professionnel et sur ce point, personne ne peut le nier. Ch.Pozzi n'était que le vitrine de Ferrari France, la tête pensante était D.Marin. Ayant eu la chance de discourir deux heures en tête à tête avec le bonhomme je suis certain qu'il pourrait en apprendre beaucoup à certains ... à l'image des jeunes cons type Dany Bahar.

[ze_shark]

Donc c'était mieux avant.
Mais je n'ai toujours pas compris ce que le monsieur faisait si bien, sauf tenir son réseau d'une main de fer.
La satisfaction des clients était-elle meilleure en général ?
Est-ce que Ferrari vendait mieux ?

[Corsugone]

Dire qu'il vendait mieux ou moins bien, personne ne peut répondre si ce n'est qu'il écoulait 10% de la production contre 5% aujourd'hui. Question satisfaction clientèle, meilleure ou pas qu'aujourd'hui, comment le dire ? Je suppose qu'elle n'était pas si mauvaise à la vue de la clientèle fidélisée et permanente. Une chose est certaine, il rencontrait régulièrement les clients et petit détail qui a son importance, il possédait une bonne partie du capital de Ferrari France qu'il engageait régulièrement en compétition glanant quelques victoires majeures en rallye et au Mans. Autant dire que D.Marin jouait avec son argent. La couverture géographique du réseau était supérieure, aucun problème à déplorer du type celui récent de la concession d'Aix. Une chose est certaine, il ne vivait pas dans une tour d'argent. Dire que c'était mieux avant ? Peut-être ou pas mais des échos que j'en ai il semblerait que oui. A vrai dire, il savait très bien jaugé son écosystème et les bonhommes ... 40 ans de négoce de Ferrari façonne le professionnel. Et je ne parle pas des types qui le secondaient; Gérard Chainet, Thierry Decerisi, etc ...

[dahu]

Reste à savoir si c'est la qualité du vendeur ou la qualité du produit qui contribue le plus à garder les clients. Ce qui est clair c'est que les produits ont évolués de manière tout à fait remarquable d'une génération à l'autre.

[Corsugone]

Ce qui confirme alors que la qualité des vendeurs était bien meilleur avant

[_nicolas]

Ce qui confirme alors que la qualité des vendeurs était bien meilleur avant

En clair, la qualité de Daniel Marin était d'avoir une grande gueule et la tape sur l'épaule facile pour impressionner ses clients et leur refiler sa merde...

[Corsugone]

Pas vraiment, il vendait le sérieux de l'atelier avant de négocier la voiture

On rigole mais tous ses anciens agents, sélectionnés sur recommandation de ses clients, affichaient comme point commun d'être d'anciens (excellents) mécaniciens, de course pour certains. Il se fichait royalement du nombre de carrelage sur les murs et de la taille des toilettes ..... et accessoirement de ne pas être des commerciaux de métier. Chez nous, on appelle cela le bon sens paysan.

[Corsugone]

Va tirer la gueule Montezemolo si ce nouvel eldorado se tarit : En Chine, les Ferrari sont des mauvais présages ...

[Tom63]

Dire qu'il vendait mieux ou moins bien, personne ne peut répondre si ce n'est qu'il écoulait 10% de la production contre 5% aujourd'hui. Question satisfaction clientèle, meilleure ou pas qu'aujourd'hui, comment le dire ? Je suppose qu'elle n'était pas si mauvaise à la vue de la clientèle fidélisée et permanente. Une chose est certaine, il rencontrait régulièrement les clients et petit détail qui a son importance, il possédait une bonne partie du capital de Ferrari France qu'il engageait régulièrement en compétition glanant quelques victoires majeures en rallye et au Mans. Autant dire que D.Marin jouait avec son argent. La couverture géographique du réseau était supérieure, aucun problème à déplorer du type celui récent de la concession d'Aix. Une chose est certaine, il ne vivait pas dans une tour d'argent. Dire que c'était mieux avant ? Peut-être ou pas mais des échos que j'en ai il semblerait que oui. A vrai dire, il savait très bien jaugé son écosystème et les bonhommes ... 40 ans de négoce de Ferrari façonne le professionnel. Et je ne parle pas des types qui le secondaient; Gérard Chainet, Thierry Decerisi, etc ...

A te lire, on a presque l'impression qu'il fallait embrasser sa bague avant de commencer à lui parler.

Je n'ai pas eu des echos forcement aussi dithyrambiques que les tiens à son égard. Sur ça capacité à taper du poing sur la table et se faire respecter peut-être, pour le reste....
En revanche jamais entendu un mot de travers à l'égard de Monsieur Pozzi.

Maintenant je suis un poil jeune pour avoir connu clairement la "grande époque" de mes propres yeux donc pas d'avis vraiment personnel.

[Corsugone]

J'ai connu les deux, l'un régenté, l'autre géré ..... l'un n'était plus/pas vraiment aux affaires, l'autre géré les affaires. L'un avait toute la presse, l'autre n'avait pas bonne presse, considéré comme un "boucher" par certains. Au final, l'un faisait tourner l'affaire, l'autre faisait des mondanités .... fort bien d'ailleurs. Ce n'est pas celui que beaucoup croit qui a fait Ferrari France .... Pas la même génération non plus.
J'ai une bonne connaissance, un homme d'affaire aguerri, se rappelant avoir passé un grand oral auprès de D.Marin pour avoir eu l'idée loufoque de commander une F40. Il en parle toujours en rigolant. Au final, il reçut l'accord de déposer son chèque mais il du attendre plusieurs jours après l'entretien pour avoir le feu vert. Ferrari France "Pozzi", c’était Daniel Marin et personne d’autre. Ceux qui ont connu la boite de l’intérieure le savent bien. Marin à pris l’affaire au début des années 60, au moment où la "franco-britannic" céda l'importation de Ferrari à C.Pozzi, pour en faire ce qu’elle fut juste avant sa vente. Maintenant le bonhomme est encore pire que certains peuvent l’imaginer je pense même qu'un grand requin blanc aurait eu peur de barboter dans la même piscine que D.Marin. Pour info, il possédait 50% de l'affaire .... après avoir débuté comme commercial Ferrari, le seul d'ailleur au début de l'affaire.

[Corsugone]

Ch'ai pas si certains ont eu le plaisir de regarder la qualification du GP de Monza sur Eurosport. Comme moi, ils ont pu assister à l'échange cordiale entre Montezemolo et Dennis, le premier se plaignant que le marché de la GT reste atone pour l'Italie, l'Espagne ...... et la France. Bizarre, sur le premier semestre rien ne laissait présager un tel décrochage pour Ferrari quoique après l'élection de flanby les ventes Ferrari en France partent en vrille : -14% en Juin, -21,2% en Juillet. Les écolos seront contents, les services fiscaux un peu moins.

[Avgas]

J'ai également vu, mais j'ai l'impression que c´était Ron Dennis qui venait à la pêche aux infos...
Que ce soit la cata en Espagne, pas de surprise, mais cela n'a jamais été un grand marché.
Pareil pour le retour de la gauche au pouvoir en France et la remise au gôut du jour de la chasse aux riches.
La grande surprise c'est que la vigeur du fisc italien commence à avoir des effets sur un des icônes de l'Italie: "La Ferrari".

[Corsugone]

Monti a changé les régles fiscales, j'ai lu qu'il en coûterait maintenant 8000 €/An pour immatriculer une F12. En plus du contrôle fiscal, je pense que cela commence à en refroidir certains .....

[Corsugone]

Oulah ! chute pour les ventes au mois d'aout, - 57.9% avec seulement 8 Ferrari écoulées. Le changement, c'est maintenant.