Présidentielles américaines: des dollars et des bouseux.

[ze_shark]

Il n'avait pas fait campagne sur les Houthis, mais sur les tarifs, c'était un axe majeur. Et il s'est fait moucher comme un morveux. Et c'est pas fini.

L'issue n'est pas surprenante vu l'ampleur du cataclysme, mais elle masque un fait: +30%, c'est nettement moins que +145%, mais ça reste asphyxiant.

10% serait déjà gigantesque, +30% est complètement à l'ouest, mais maintenant c'est super réjouissant.

Et il y en a encore pour croire à une stratégie à 12 bandes.

[_nicolas]

Trump accepterait de se voir offrir par le Qatar son nouvel air force one. Et d’après l’article relayé dans plusieurs médias, il pourrait continuer de l’utiliser après son mandat par le biais d’un transfert de l’armée de l’air à la fondation présidentielle.

Je suis curieux de voir si cela se confirme. On n’est plus à un conflit d’intérêt près, de toute façon.

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En fait, Ackman est un troll.

[vravolta]

Comme c'est étonnant:
https://www.msn.com/fr-ch/actualite/oth ... e1b8&ei=13
Il semble donc que la thèse comme quoi ce n'est pas Trump qui a gagné les élections mais les démocrates qui les ont perdues se confirme gentiment. Mais pire, cette prise de conscience ne semble pas se faire chez le démocrates. Du coup, la vraie question, c'est la prochaine élection: est ce que les démocrates seront à même de la gagner, même si le bilan de Trump devait être mauvais? A ce stade, et l'idée ne me réjouit pas, il suffirait qu'un clone de Trump émerge du parti républicain, ait, contrairement à Kamala, le courage de dire "Trump a déconné, commencait à être sénile, etc." et il aurait un boulevard pour se faire élire si la seule proposition de valeur des démocrates devait être "le bilan de Trump est super mauvais". L'horloge tourne...

[_nicolas]

Le titre du bouquin est particulièrement bien choisi. On ne parle que de la dernière année du mandat de Biden mais celui-ci montrait déjà des signes de déclin au moment de son élection en 2020. Cette histoire est une véritable honte et c’est important que l’on continue d’en parler.

Les mid term seront un indicateur intéressant mais à moins d’une année et demi de l’échéance, il n’y a rien à attendre des démocrates pour lesquels c’est le vide absolu. Victoire ou défaite, le résultat ne dépendra que du seul Trump.

[_nicolas]

La sortie du bouquin risque de faire mal, on n’a pas fini d’en parler :

The Biden question hanging over the 2028 field

‘It’s all Biden’: Top Harris adviser blames former president for 2024 loss

Si l’on s’intéresse, pour l’instant, à la décision, qui défiait l’évidence, de Biden de se représenter pour un nouveau mandat, bien pire est de l’avoir couvert pendant l’entier de son mandat. Il y a certainement de quoi écrire des volumes sur la débâcle, et les conséquences pour les américains et pour le monde, d’une administration et de ses ministres livrés à eux-mêmes.

Ce qui est incroyable, c’est que le sénile ose encore se montrer en public et commenter l’actualité du moment, ce qui ne rend service à personne (et pas à lui non plus).

[_nicolas]

Mon Dieu !

[_nicolas]

How did a man so evidently unfit for the presidency come so close to securing renomination?

Les langues se délient, on remonte le temps. L’on n’a pas fini d’en apprendre sur le sénile, sa clique et ce qui va bientôt se retrouver qualifié de scandale politique du siècle aux US :

All the President’s Enablers

L’annonce de son cancer ne va pas permettre à Joe le Papy de se faire pardonner et va rester un sacré boulet aux chevilles des démocrates.

[Nagata-San]

Du pardon il n'en a plus vu les salves et les personnes à qui il en a donné.

Scandale c'est sûr, mais la position d'un Musk aussi près de la présidence en sera un aussi.

[_nicolas]

Musk va finir aux oubliettes. Par contre, on se souviendra de Biden comme de Nixon.

Santé mentale de Biden: «Plus qu’un mensonge d’État, un crime contre la démocratie américaine»

Ces médias qui, à l’époque, expliquaient “circuler rien à voir” et qui retournent leurs vestes en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Sur ce point, on peut difficilement reprocher à Trump de taper sur des journalistes qui ne font pas leur boulot.

[ze_shark]

J'ai écouté deux interviews de Jake Tapper et Alex Thompson dans leur book tour, et c'est effectivement nettement pire que je ne le pensais.

Ca plaide une fois de plus pour des limites d'âge constitutionnelles.

Mon malaise est cependant dans la stigmatisation particulière de ce scandale, qui n'est malheureusement en rien unique, et amène à un exercice whataboutiste assez déprimant.

Reagan était absent dans les dernières années de son mandat, et complètement cinglé avant. Son mysticisme, notamment son cancer qui n'avait jamais existé, confine à une dangereuse déconnection de la réalité.

Et Trump. Trump a des problèmes cognitifs évidents, pas encore aussi sévères que ceux de Biden. Mais il n'a surtout à son meilleur des raisonnements d'une bêtise confondante.

Donc les institutions. Et elles sont impossibles à changer aux US.
Et l'électorat. L'électorat capable de réélire Trump. Qui croit encore que Reagan fut un grand président.
Et les partis, qui fonctionnent plus comme des outils de carriérisme que des consciences de l'ombre.

C'est un système capable du pire, et parfois de sursauts d'espoir, de compétence et de progrès.

La seule consolation, pour moi, est l'appréciation de notre système de coalitions molles, et de la trajectoire généralement favorable qu'il trace. Beaucoup de gens que je rencontre me disent envieusement la chance que j'ai d'être suisse, citoyen d'un pays qui fonctionne, riche et beau.

[vravolta]

Le problème, c'est qu'on ne gagne pas une élection en disant :" mais les autres ils font pas mieux". Trump est barge, mais il tient debout et sert aux électeurs ce qu'ils ont envie d'entendre. Les démocrates, et c'est pour ca que je suis plutot pour ce camp, servent un discours réaliste (c'est tout à leur honneur) mais qui par définition fait moins envie et donc il ne suffit pas de faire autant pitié intellectuellement que l'autre camp pour l'emporter.
Donc de nouveau, sortir les fails de Trump, Reagan ou GW Bush, ca sert à se rassurer, mais ca ne va pas faire gagner l'élection. La seule option, c'et de se demander comment constituer une proposition qui fasse envie aux électeurs tout en ayant un discours réaliste.

[_nicolas]

Combien de temps la lune de miel entre Trump et Musk va-t-elle durer ? L’”alliance qui fait trembler” est aussi fragile que du cristal.

Donc cela aura duré 4 mois...

[ze_shark]

Les républicains en ont sur-marre de Gogol satellitaire, mais son pognon inquiète.

Manquerait donc plus que Trump ait l'idée de remotiver la SEC pour lui montrer qui est le big alpha dog dans cette histoire.

[Corsugone]

Comme quoi aux USA, il n'y pas que des bouffons. Enfin une décision qui redore le drapeau étoilé, ça fait du bien.

Le Figaro

Un tribunal américain bloque les droits de douane de Trump, revers pour le président républicain qui va faire appel

Les trois juges du tribunal de commerce international des États-Unis (ITC) ont estimé que ces surtaxes douanières relevaient d’une prérogative du Congrès et que le président avait outrepassé les pouvoirs dont il dispose.

Revers juridique important pour Donald Trump engagé dans une guerre commerciale avec tous les partenaires des États-Unis. Une grande partie des droits de douane punitifs imposés par le Président américain a été suspendue pour excès de pouvoir par une cour fédérale de justice spécialisée dans le commerce international. Le jugement est exécutoire. La position de l’administration Trump dans ses négociations en cours, notamment avec l’Union européenne, s’en trouve affaiblie.

Les surtaxes annoncées début avril, censées «libérer l’Amérique» et compenser des barrières douanières et non tarifaires érigées par de multiples pays, sont de fait déclarées illégales. Même chose pour les sanctions appliquées aux produits mexicains, canadiens et chinois, supposées obliger ces pays à combattre le trafic de drogue.

En revanche, les droits de douane fondés sur les articles d’autres lois commerciales américaines (section 232 et section 301), couvrant des secteurs spécifiques jugés victimes de pratiques déloyales, comme l’acier, l’aluminium, l’automobile ou les semi-conducteurs, ne sont pas affectés par la décision du tribunal new-yorkais.

Unanimes, les trois juges de la Court of International Trade (CIT) considèrent que la loi de 1977, qui sert de base juridique à la déclaration d’urgence employée par le Président des États-Unis pour surtaxer les importations de dizaines de pays, ne donne pas les pleins pouvoirs à l’exécutif pour agir à sa guise, sans limite et sans contrôle du Congrès.

Étrange coalition

Le jugement intervient au moment où une vingtaine de pays, dont la Chine, le Japon, l’Inde, la Corée, ainsi que l’Union européenne négocient des accords commerciaux sous la menace de surtaxes massives à l’importation. La cour donne dix jours au Président Trump pour éliminer les droits de douane imposés au titre de l’International Emergency Economic Powers Act (IEEPA).

Si l’on en restait là, une grande partie de la guerre commerciale déclenchée par Washington à la planète entière serait déclarée illégale par une juridiction américaine, saisie par de multiples importateurs lésés par l’explosion de leurs coûts. Ces petites entreprises ont été soutenues dans leur démarche par une étrange coalition de groupes de pression conservateurs, attachés au libre commerce, et d’États dirigés par des gouverneurs démocrates.

La Cour suprême aura le dernier mot

Bien entendu, Donald Trump ne va pas baisser les bras. La Maison-Blanche a immédiatement décidé de faire appel pour obtenir un sursis exécutoire, en attendant un autre un appel sur le fond qui confirmera ou non la validité de la décision de la CIT.

In fine, la Cour suprême aurait le dernier mot sur toutes ces procédures, dans la mesure où la juridiction ultime considérerait que des points cruciaux du droit auraient été mal interprétés. Or le jugement de la CIT paraît solidement fondé. L’IEEPA ne contient même pas le groupe de mots «droit de douane». Jamais cette loi n’avait été invoquée auparavant par un président pour lancer des mesures massives de protection couvrant virtuellement toutes les importations de multiples pays.

L’ «urgence» elle-même invoquée par Donald Trump n’est pas clairement fondée, estime la CIT. En quoi l’accumulation depuis des années de déficits commerciaux avec la Chine ou l’Europe représente tout à coup une «urgence nationale» ? Après tout, les États-Unis sont en période de croissance et de quasi-plein emploi.

Le raisonnement des juges est contesté en tous points par la Maison-Blanche. Un porte-parole du Président Trump a vivement dénoncé la décision du tribunal new-yorkais: les pratiques commerciales déloyales «ont décimé des communautés américaines entières, abandonnant des travailleurs, et affaiblissant nos industries de base en matière de défense... ces faits ne sont pas contestés par la cour», souligne par exemple Kush Desai, porte-parole de l’exécutif. «Il n’appartient pas à des juges non-élus de décider correctement ce qui constitue une urgence nationale... Le Président Trump va user de tous les leviers du pouvoir exécutif pour traiter cette crise», a-t-il ajouté.

Préjudices injustes

Il reste que l’esprit et la lettre de la constitution américaine n’impliquent pas de déléguer au Président, sans aucun contrôle ni a priori, ni a posteriori, sans limite dans le temps, le pouvoir d’inventer des urgences pour ensuite édicter des droits de douane dans des proportions massives, puis de les abaisser selon son bon plaisir, dans l’idée d’intimider ou d’inciter des pays à négocier. Le contentieux, qui a un impact immédiat sur l’ensemble de l’économie mondiale, plaide aussi pour une intervention rapide de la Cour suprême pour préciser le droit.

En attendant, les trois magistrats de la CIT fondent aussi une partie de leur argument sur le fait qu’en imposant des droits de douane de 25% au Mexique, au Canada et à la Chine, l’administration Trump n’influe même pas directement sur le trafic de drogue et les importations de fentanyl. Les biens frappés par les surtaxes douanières punitives n’ont rien à voir avec la drogue. Les préjudices causés aux importateurs et aux consommateurs américains par ces prétendus remèdes douaniers sont donc par nature injustes.

[_nicolas]

Comme quoi aux USA, il n'y pas que des bouffons. Enfin une décision qui redore le drapeau étoilé, ça fait du bien.

Oui, enfin. Primo le mal est fait, secundo, ça rajoute de l’incertitude au chaos. A ce stade ça ne redore rien du tout et fait s’enfoncer encore les USA.