Le futur proche des électriques et hybrides

[_nicolas]

Du côté de Stellantis :

Stellantis pauses production of electric Fiat 500 due to poor demand

[Corsugone]

[BS]

[Corsugone]

[ze_shark]

L'UE entérine les taxes douanières sur les EVs chinois, sur un vote très partagé:

https://www.reuters.com/business/autos- ... 024-10-04/

La Suisse ne suivra pas, en raison de son accord de libre échange avec la Chine. Je me demande à quel point ça va changer la physionomie de notre marché. Jusqu'ici, les chinois n'ont pas fait preuve d'un grand intérêt pour le marché helvétique, probablement trop brand-conscious.

BYD a signé Emil Frey comme distributeur en Suisse et au Lichtenstein, mais je n'ai pas connaissance d'une manifestation tangible jusqu'ici. Même pas sur le site d'EF.

[_nicolas]

Encore une fois, l’Europe n’a pas compris que le problème est la dépendance de son industrie automobile aux exportations. Quels que soient les tarifs douaniers qui lui sont imposés en Europe, la Chine gardera un avantage concurrentiel sur les EVs qui lui permettra de dominer ce marché ailleurs dans le monde. Ces tarifs ne feront donc qu’accélérer la chute de l’industrie automobile européenne, d’autant que les Chinois risquent de répliquer. Il n’y aura bientôt plus que les Bentley, Ferrari, Maybach, Porsche et Lambo qui seront produites par ici pour satisfaire les envies de riches clients Chinois et Américains.

Macron répétait hier à Berlin, en évoquant le rapport Draghi, que l’Europe pourrait mourir du fait de la sur-règlementation et des sous-investissements. Mais voilà au même moment, la France vote en faveur de ces tarifs ! L’Europe et ses dirigeants persistent et signent dans leurs errements. Plus généralement on comprend bien que ce n’est pas la multiplication des rapports alarmistes (Letta, Draghi, etc.) qui vont changer les modèles mentaux à Bruxelles. Tout cela va coûter très, très cher, c’est incroyable de se couler ainsi.

La Suisse, qui n’a qu’une relation partielle avec le marché unique, n’a pas d’industrie automobile à défendre et donc aucune justification qui lui permettrait de monter à des niveaux de tarifs qui seraient au-dessus de ceux prévus par les accords de l’OMC. Au contraire, les EVs chinoises sont bienvenues : il est dans l’intérêt des consommateurs suisses de pouvoir s’offrir de bons produits au meilleur prix.

[Carbene]

D'après cet article, Oliver Zipse veut revenir sur le projet UE d'interdiction des véhicules thermiques en 2035

https://www.boursorama.com/bourse/actua ... 36df69bcea

[_nicolas]

La question importante ici pour BMW et les constructeurs européens est celle de la neutralité technologique. La CE a décidé qu’il n’y aurait que l’EV, ce qui empêche les constructeurs de se concentrer sur d’autres solutions. Or, rien ne dit qu’une autre technologie ne puisse pas permettre l’atteinte des objectifs sur les émissions de CO2. Pendant ce temps, Américains et Chinois surtout travaillent d’arrache-pied sur l’hydrogène. Il est possible que, dans 10 ans, l’EV soit une technologie complètement dépassée !

Encore une fois, l’Europe se suicide. Il est ironique que la CE commande des rapports à des Draghi sur la compétitivité qui ne sont que des actes de décès quand Bruxelles fait tout, au nom d’idéologies, pour empêcher l’innovation. Au niveau granulaire, il est ahurissant de voir la France prête à investir de l’argent (qu’elle n’a pas…) dans du… paracétamol, “une priorité industrielle” selon le ministre de l’économie, alors que ladite molécule est depuis longtemps tombée dans le domaine public. Incroyable.

[yakaz]

Il manque deux roues, mais Energica est sur le point de déposer le bilan. Ils n'ont jamais été rentables mais au vu des perspectives de l’électrique en Europe, les repreneurs vont pas se pousser au portillon, sauf, peut-être, pour quelques brevets rachetés à vil prix.

[Corsugone]

Les Echos (site web)

Ce que les constructeurs automobiles nous préparent pour les dix prochaines années

Hybride non rechargeable, véhicules électriques intermédiaires pour le rural et le périurbain, allègement systémique des composants de la voiture électrique, voiture à hydrogène… Constructeurs et équipementiers misent sur le véhicule électrique sous toutes ses formes.

A l'horizon 2030-2035, le pacte vert pour l'Europe (European Green Deal) impose à l'automobile un avenir majoritairement électrique pour décarboner les transports. Malgré un investissement public d'un milliard d'euros dans le cadre de France 2030, la France pourra-t-elle tenir l'objectif de produire deux millions de voitures électriques (VE) dans cinq ans ? Pour y parvenir, il faudra sûrement réduire la taille et le poids des VE et progresser dans l'hydrogène… Panorama des pistes d'avenir.

Cumulant l'autonomie du thermique et le zéro émission en ville, l'hybride non rechargeable « devrait se généraliser à toutes les voitures thermiques, au détriment de l'hybride rechargeable qui surconsomme du carburant, alourdi par ses 250 kg de batterie », estime Pierre-Edouard Sorel, directeur du développement de Movin'On, un écosystème de co-innovation dans les transports décarbonés. En septembre, le cabinet AAA Data, estimait la part totale des hybrides à près d'un quart des immatriculations.

Le pari des véhicules électriques intermédiaires

Pour décarboner davantage, Gabriel Plassat, coordinateur du programme extrême défi à l'agence de la transition écologique (Ademe) défend pour les zones rurales et périurbaines les véhicules électriques intermédiaires, ou « Veli ». Il s'agit de véhicules légers entre le vélo à assistance électrique et la voiturette. « Nous faisons le pari de développer ces petits véhicules efficaces, réparables et à longue durée de vie », précise Gabriel Plassat dont le programme lancé en 2022 dans le cadre de France 2030 avec un budget de 15 millions d'euros, finance des projets de conception, de prototypes et d'industrialisation ainsi que des expérimentations dans une vingtaine de territoires. Qui plus est, l'assemblage de ces véhicules pourrait être réparti chez des garagistes agréés.

De son côté, dès 2027, Valeo sera prêt avec une solution de pompe à chaleur compacte (Smart Heat-Pump) qui utilise un fluide diélectrique unique pour refroidir le moteur, l'électronique de puissance, le pack batterie et climatiser l'habitacle. En partenariat avec TotalEnergies, le systémier phosphore également sur le refroidissement immersif du pack batterie qui optimise la température de toutes les cellules sur toute leur surface.

« De quoi garantir la mise en chauffe ou le refroidissement efficace de la batterie pour accélérer la charge rapide de 30 %, tout en allongeant sa durée de vie », explique Christophe Le Ligné, directeur R&D du groupe.

En parallèle, Valeo allège de 30 % le poids des longerons du châssis ou du pack batterie en remplaçant l'acier par des poutres en Organosheet, des feuilles de fibre de verre intégrées dans une matrice thermoplastique. Résultat, c'est la structure du véhicule qui protège les cellules. Ces batteries structurelles devraient être mises en production en 2026-2027.

Les Jeux de Paris 2024, vitrine de l'hydrogène

Pour sa part, la voiture électrique à hydrogène (FCEV) a brillé lors des Jeux de Paris 2024 où les 500 Mirai de la flotte de Toyota complétée par celle des 700 taxis parisiens de Hype ont transporté athlètes et VIP. De quoi conforter BMW dans son partenariat avec Toyota pour lancer des FCEV de série en 2028 : « Nous développons les véhicules ensemble et Toyota apporte son expertise en matière de pile à combustible [qui transforme l'hydrogène en électricité, NDLR] », indique Michael Rath, vice-président de BMW en charge des FCEV.

Reste que l'hydrogène ouvre la voie à de nouveaux acteurs aux modèles économiques innovants. C'est le cas de Hyliko qui propose une offre full service pour les camions de marchandises (véhicule, assurance, ravitaillement en hydrogène, réparation maintenance, financement longue durée, plateforme de gestion de flotte et de traçabilité carbone).

De son côté, HySetCo, qui a levé cette année 200 millions d'euros auprès du fonds Hy24, a lancé en juillet dernier une offre full service de location courte durée pour les voitures et les fourgons. Carburant compris.

[vravolta]

Honnêtement, je suis assez convaincu par les arguments de Jancovici sur le fait que l'hydrogène a des contrainte physiques trop importantes pour avoir une chance d'être une solution: il n'existe pas naturellement et donc il faut le produire. On part de très très loin en termes de rendement. Ensuite, il faut le compresser car aux conditions normales de température et pression, sa densité énergétique est ridicule. On perd à nouveau du rendement. Et ensuite, il faut le stocker, ce qui est un problème car il est explosif, il diffuse même à travers du métal épais. Ce qu'on a trouvé de mieux était de le capturer, mais alors la densité énergétique baisse et il faut gaspiller de l'énergie pour le relâcher. Ca, ce sont uniquement les défis pour réussir à remplir un réservoir. On n'a pas encore parlé de ceux liés aux piles à combustible... et on devrait avoir une solution dispo pour le grand public en 2035 avec un réseau de distribution => ca semble insoluble.

La solution proche de l'hydrogène proviendra à mon avis d'autres molécules style l'ammoniaque qui a le mérite d'être facilement stockable dans la durée et se manipule bien. Mais l'hydrogène, hormis pour des applications industrielles ou éventuellement de flotte poids-lourd, je peine à imaginer un avenir significatif car c'est beaucoup trop contraignant. L'hydrogène, c'est pour moi le même problème que le moteur rotatif: on arrive à en faire tourner, même à gagner Le Mans avec, mais c'est en pratique impossible à diffuser de manière généralisée: trop compliqué à usiner, segments qui font un angle ne correspondant pas à la tangente de la forme qui n'ont aucune chance de pouvoir tenir dans la durée, résolution du problème de la lubrification, ca fait trop et donc à la fin, malgré toutes les bonnes volontés, le budgets mis ssur le développement, ca n'a jamais réellement pu prendre car les contraintes physiques initiales à résoudre étaient trop importantes.

[_nicolas]

On n'a pas encore parlé de ceux liés aux piles à combustible... et on devrait avoir une solution dispo pour le grand public en 2035 avec un réseau de distribution => ca semble insoluble.

Américains et Chinois travaillent à fond dessus. Laissons les faire et nous verrons bien ce qu’il en sort ou pas. Peut-être aussi verra-t-on autre chose émerger. On est en économie de marché ou pas ? Ce n’est pas parce qu’en Europe on préfère le planifié qu’il faut en faire (une fois encore…) une doctrine.

[vravolta]

On n'a pas encore parlé de ceux liés aux piles à combustible... et on devrait avoir une solution dispo pour le grand public en 2035 avec un réseau de distribution => ca semble insoluble.

Américains et Chinois travaillent à fond dessus. Laissons les faire et nous verrons bien ce qu’il en sort ou pas. Peut-être aussi verra-t-on autre chose émerger. On est en économie de marché ou pas ? Ce n’est pas parce qu’en Europe on préfère le planifié qu’il faut en faire (une fois encore…) une doctrine.

Je suis d'accord qu'il faut laisser la recherche trouver la solution. Mais admettons que les ricains et chinois soient super bons et réussissent à faire des piles à combustibles fiables, pas chères, avec un bon rendement. On a toujours le problème que l'hydrogène n'existe pas à l'état naturel (ca la recherche ne va pas le changer), que la molécule est la plus petite qui soit et donc diffuse même à travers plusieurs cm de métal et qu'un fois dehors, le machin est explosif. On ne va pas changer ces caractéristiques physiques pas plus que la densité énergétique aux conditions usuelles de température et pression. Donc laisser la recherche faire son job, bien sur. Mais imaginer qu'elle sera plus forte que la physique, c'est comme croire que Musk, parce qu'il cherche fort, va réussir à créer une colonie humaine viable sur Mars. A un moment, la distance, le fait qu'on ne peut pas dépasser la vitesse de la lumière, l'énergie nécessaire à s'extraire de la gravité, ce sont des contraintes physiques que toute la techno du monde ne changera pas. Et j'en reviens à mon moteur à piston rotatif: on a laissé le marché se casser les dents dessus. Ca a duré 40 ans pour arriver à la conclusion que ca ne le ferait pas. Est ce qu'on a 40 ans devant nous pour trouver comment gérer le réchauffement climatique? C'est ca le souci en fait. Que Citroen et NSU fassent faillite car ils se sont lancés comme des fous dans une impasse, pas grave. Mais là, on ne parle pas d'une marque, mais de devoir jeter des milliers de milliards d'infrastructures devenues inutilisables à cause de la montée de eaux et du réchauffement et qu'il va falloir reconstruire en Sibérie. L'enjeu est différent et donc ca devient difficile de ne pas être dirigiste. Le hic, quand on est dirigiste, c'est qu'il ne faut pas se planter. Mais ici, comme ne pas bouger est de toute manières l'enfer, au pire, bouger dans la mauvaise direction ne fera pas plus de mal. Mais il serait mieux à mon avis non pas de diriger strictement mais tout du moins d'encadrer. C'est l'affaire de Toyota s'ils veulent faire de la recherche sur l'hydrogène, mais c'est l'affaire des états de décider s'ils misent ou pas sur cette voie plutot que d'autre. Et m'est avis qu'H2 est une impasse et que si j'étais un état, je miserais sur le fait de convertir de l'énergie électrique en une forme d'énergie chimique qui soit manipulable sans trop de contraintes à 20 C et 1bar de pression, pas trop corrosif, pas trop nocif pour l'homme et avec une certaine densité énergétique par unité de masse et de volume. Ca ne dit pas "cherchez du coté de l'ammoniac ou des e-fuels" ce qui serait trop dirigiste, mais ca cadre tout de même un minimum la créativité vers quelque chose dont les caractéristiques physiques ont une chance de donner une solution viable au problème des états.

[_nicolas]

Il suffira de la fermeture d’une première usine pour créer un autre chaos politique. Encore une fois, l’automobile est le plus grand pourvoyeur d’emplois en Europe (en Europe de l’Est cela représente parfois plus de 15% des emplois). On peut vite se retrouver à des 20 à 30% de taux de chômage toutes catégories confondues. Déjà que les classes les moins favorisées subissent un maximum avec des prix qui ne cessent d’augmenter, tout cela ne peut que mal finir avec cette bande d’amateurs qui siège à Bruxelles. Car le problème fondamental n’est ni la Chine, ni VW, c’est la politique conduite en Europe.

Et voilà. Pas besoin d’atteindre longtemps ni d’être devin, c’est de la logique pure et dure :

Volkswagen labour chief sounds alarm on mass layoffs, three German plant closures

Et Scholz va pointer le doigt sur la direction de VW en les accusant d’erreurs de management. C’est vraiment à pleurer d’être aussi nul. En attendant, ce sont les employés qui vont payer le prix.

[ze_shark]

VW veut fermer trois usines. IG Metal veut des augmentations de salaires.

https://www.reuters.com/business/autos- ... 024-10-28/