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Essai Audi A4 Avant 3.0 TDI

L’application maîtresse du système est l’affichage de la carte de navigation avec rendu Google Earth et informations de trafic en direct. C’est beau, mais le système a failli dans l’entreprise de m’avertir des bouchons avant que je m’y retrouve englué, ou de prédire les retards. Les encombrements croissent au fur et à mesure que les véhicules s’y entassent, et ma constatation a systématiquement été que les informations provenant de Google sous-estiment significativement l’étendue des perturbations. On a ensuite tout le loisir d’admirer la beauté du rendu des cartes, une fois à l’arrêt sur une autoroute, coincé et sans alternative. La richesse de l’information peut être distrayante, c’est une question de discipline, comme avec tous les autres systèmes et périphériques embarqués dans une automobile. La navigation entre les différents modes d’affichage et les deux vues (grands ou petits instruments) est trés intuitive, l’utilisation des touches regroupées sur la branche gauche du volant multifonctions devient rapidement instinctive.

Audi Connected Services Informations Météo Audi Connected Services radar météo

Les services en ligne proposés par Audi sont en développement, mais d’un intérêt limité. Consulter un flux twitter ? La météo ? Le radar de précipitations ? Les dépêches de l’AFP ? Les prix du carburant dans les stations les plus proches du pays limitrophe (bizarrement, aucune information sur les prix en Suisse n’était affichée) ? L’offre peut et va évoluer, mais tel quel, difficile d’y voir un élément essentiel. La fonction de connection à distance à la voiture par l’application myAudi Mobile tient du gadget et n’a pas fonctionné la plupart du temps.

Audi A4 Android Auto

L’utilisation de Android Auto était une autre nouveauté d’intérêt. L’objectif de Google est ici de présenter une interface graphique épurée vers un smartphone, interface passant exclusivement pour l’instant par un lien filaire. Appels, navigation, musique, notifications diverses. Une fois l’application installée sur mon smartphone flambant neuf (Samsung Galaxy S7) fonctionnant sous Android 6.0 “Mashmallow”, j’ai trouvé le résultat très décevant. Je ne suis pas parvenu à faire fonctionner la navigation (une carte vide s’affichant), ni à faire fonctionner la recherche vocale. Google Play Music fonctionne, mais je trouve l’interface de navigation à peine satisfaisante: hors liste de lectures, la navigation des chansons disponibles est – au mieux – fastidieuse. Les notifications whatsapp et leur rendu vocal fonctionnent (en anglais du moins), et il est possible d’y répondre par un sybillin “I am driving right now” qui apporte peu de valeur ajoutée, sauf peut-être pour calmer un interlocuteur impatient.

Essai Audi A4 B9 Virtual Cockpit

Quid du Virtual Cockpit ? A mon sens, vu le coût contenu de l’option, il n’y a pas de raison de ne pas la spécifier, tout en sachant qu’il n’y a pas encore pour l’instant de “killer app” parmi les services connectés offerts. Je formule par contre un verdict beaucoup plus réservé sur la paire de tablettes graphiques proposées pour les sièges arrière. Le dispositif offre des supports bien intégrés au sièges, mais elle est prohibitivement chère en comparaison du coût d’un iPad ou d’une tablette Android. De plus, les tablettes sont singulièrement épaisses et lourdes. Si le divertissement de jeunes passagers arrière est une nécessité, des accessoires adaptables semblent constituer un meilleur choix.

Tablettes Audi

Pour finir le tour d’horizon des options, j’ai apprécié la phone box et son système de charge inductif. Connection cellulaire optimale, recharge, le tout sans l’astreinte d’une connection filaire, un plus réel en agrément. Notre voiture de test était également équipée d’un affichage tête haute d’excellente facture: bon contraste, pas trop atténué par des lunettes de soleil polarisantes (un défaut récurrent sur trop de voitures), un réel plus en confort et sécurité. L’essentiel projeté juste sous le champ de vision. J’ai également apprécié le confort des sièges sport, la qualité de la sellerie nappa et les applications en chêne gris. Le combo bleu nuit et sièges bruns est un peu osé, mais demeure élégant. Une belle auto aux lignes classiques, probablement trop aux goûts de certains. Audi a joué avec cette A4 B9 la carte de l’évolution, prenant le risque de la monotonie et de la lassitude.

Essai Audi A4 Avant 3.0 TDI

D’un prix de base de 65’550 CHF pour l’A4 Avant 3.0 TDI 272 chevaux, la longue liste d’options nous emmène à une somme de 99’310 CHF qui donne le vertige, d’autant plus qu’elle n’inclut pas des équipements quasi essentiels comme l’accès keyless (1370 CHF), le toit ouvrant panoramique (1850 CHF) ou encore la fonction mémoire pour le siège conducteur (1610 CHF), ni  des frivolités commes des jantes de 19 pouces. Une facture salée pour une belle auto, solide et bien conçue, compétente, mais à qui il manque un peu de charisme pour justifier la signature d’un tel chèque.

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