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Essai Renault Twizy: inventez la mobilité !

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Le Renault Twizy propose une solution innovante à la mobilité individuelle avec une petite biplace 1+1 électrique au format et tarif réduits. Nous l’avons confronté à la réalité de nos trajets pendulaires.

J’aime rouler électrique. Des sensations nouvelles dans une industrie centenaire, le silence, l’absence de vibrations d’un moteur à explosion, le côté ludique d’un couple abondant – parfois surabondant –  dès l’arrêt, des accélérations hilarantes du Roadster Tesla au confort aussi souverain qu’éphémère des X6 ActiveHybrid ou Panamera, des succès des Prius et Ampera aux échecs relatifs des Insight et CR-Z, la propulsion électrique a franchi le chasme de la mobilité individuelle pour le plus grand nombre et n’est plus réservé à des originaux hirsutes déboulant à une dizaine de mètres par secondes dans des engins frêles aux formes les plus improbables. En 2012, la voiture électrique ou hybride bimodale n’est plus un bidule de niche, mais un produit de grande consommation

Ce préambule pour revendiquer des prédispositions favorables à la catégorie. C’est pourtant avec circonspection que j’aborde mes premiers hectomètres au volant de Twizy. En plus de son look fun et engageant, notre exemplaire d’essai est d’aspect fringuant dans la livrée blanche et sa finition Technic, mais une fois installé dans le siège conducteur, l’aspect rustique des aménagements « intérieurs » (un terme légèrement abusif pour un véhicule qui ne dispose pas de vitres) entame le capital-confiance. Suit la procédure de démarrage (bien appuyer sur la pédale de frein pour débloquer le frein de stationnement en tirant dessus avant de le relâcher, vous me suivez ?) et un démarrage … mou. La plupart des moteurs électriques développent leur couple maxi à 0 tours/minutes, mais le démarrage n’a ici rien de saignant. Il faut plutôt en remettre, et en remettre encore pour prendre de la vitesse. Ajoutez une direction lourde car non assistée, et un freinage au diapason dont l’attaque déroute, le gabarit, la vision panoramique. Mon acolyte dans la voiture suiveuse se bidonne alors que je cherche mes repères tout en prenant garde à la circulation qui m’entoure. Je m’attendais à un jouet agile et alerte pour se faufiler dans le trafic, j’en suis pour mes frais.

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Les choses se corsent lorsque je prends place sur le strapontin arrière pour entamer une remontée vers les hauts de la capitale vaudoise. Caser mon mètre quatre-vingt en contournant le siège conducteur n’est pas aisé, et une fois en place, l’absence de visibilité latérale déplaira aux plus claustrophobes, mais la garde au toit est bonne, les jambes trouvent leur place. Au final, il y a bien plus de place qu’à l’arrière d’une Porsche 911, la comparaison s’arrêtera là. Un feu rouge nous donne un challenge de plus : démarrage en côte au milieu de l’Avenue du Grey ! Lesté d’un bon quintal et demi de viande quadragénaire, Twizy s’acquitte de l’exercice de justesse, l’accélération modeste retenant la file de voitures qui nous suit.

En Suisse, Twizy est autorisé à circuler sur autoroute, ce que j’entreprends le soir même, non sans un soupçon d’appréhension. Les 6.1 km parcourus entre le nord de Lausanne et les portes du Lavaux m’auront conforté dans l’avis, circonstancié, que l’exercice n’est à envisager qu’en cas de nécessité absolue. En montée, Twizy peine à atteindre sa vitesse de pointe de 80 km/h, et n’offre qu’une maigre récompense en descente, le limiteur électronique mettant le holà à 84 km/h indiqués. A ces vitesses, l’engin demeure stable, c’est la sensation d’être une minuscule chicane mobile qui domine et rassure peu.

Arrivé au bercail, Twizy semble comiquement petit sur ma place de parc. Je branche la prise – le câble de recharge est solidaire de l’auto. Le ventilateur démarre immédiatement, assurant le refroidissement du pack de batteries Lithium Ion de 6.1 kWh de capacité. Pendant que Twizy se gave d’électrons, je feuillette la documentation. Le moteur offre un couple maxi de 57 Nm de 0 à 2100 t/min et développe une puissance maximum de 18 chevaux pour un régime culminant à 9000 t/min. Il est en prise directe avec les roues arrière par le biais d’un réducteur d’un rapport de 9.23. Mis en relation avec un poids vérifié d’une demi-tonne (45.1% AV 54.9% AR),  le rapport poids/puissance de 29.5 kg/ch traduit bien les sensations ressenties au volant. Pourquoi si lourd ? Les batteries pèsent 98kg à elles seules. Si les performances sont juste suffisantes pour s’insérer dans la circulation urbaine, Twizy n’est à l’aise que dans un milieu ne dépassant pas 60 km/h, le réseau secondaire limité à 80 km/h n’étant envisageable qu’exceptionnellement et à plat.

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