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Essai comparatif: Ferrari 599 GTB & 550 Maranello

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La Ferrari 599 GTB Fiorano en comparaison directe avec sa devancière, la 550 Maranello. 

Un samedi d’Avril au parfum estival, une Ferrari 599 GTB Fiorano rutilante devant la concession, difficile de résister à la tentation d’une balade avec, dans le rétroviseur, une 550 Maranello. Les présentations ont été faîtes lors de l’essai complet paru fin Janvier 2007. Installation dans les très beaux baquets en carbone, l’ambiance de l’intérieur est en progrès considérable. A travers le pare-brise, les galbes de la Maranello ont fait place aux arêtes vives des ailes avant et des nervures du capot de la Fiorano. Plus longue de 11 cm (au bénéfice d’un coffre encore plus spacieux) et plus haute de près de 6cm, la 599 paraît imposante à côté d’une Maranello, pourtant loin d’être chétive.

Essai Ferrari 599 GTB Fiorano 550 Maranello

En ville, les freins en carbone-céramique pincés par de sculpturaux étriers Brembo sont difficiles à doser au début, tant l’attaque de la pédale est franche. Ils deviendront de précieux alliés lorsque le V12 donnera toute la mesure de ses 620 chevaux. A très bas régime, le V12 de six litres n’impressionne guère … si l’on replace les choses dans leur contexte: à 2000 tours, ses 460 Nm sont déjà largement supérieurs au couple maxi d’une Porsche 997 Carrera S. Une légère déflection de la cheville droite et très rapidement la sonorité change, le grondement prenant une tonalité métallique. La poussée se fait plus franche, un dernier coup d’œil au magnifique compte-tours, l’aiguille approche du tiers supérieur. De 5000 tours à 8500, la sauvagerie des accélérations est à la fois sublime et saisissante, accompagnée d’un déluge sonore d’une dimension biblique. Le hurlement du V12 se reflète contre les parois rocheuses, une impulsion du majeur droit, la troisième passe comme une gifle et le déchaînement se poursuit, sans répit. L’épingle vous saute au visage, la 599 freine en ligne avec un ABS parfaitement jugé et s’inscrit précisément. Réouverture à la corde et c’est reparti pour une nouvelle charge de cette glorieuse cavalerie venue du sud.

Essai Ferrari 599 GTB Fiorano 550 Maranello

Dantesque, primal, les accélérations sont phénoménales, avec cette progressivité organique que les moteurs suralimentés peinent à égaler, et une boîte séquentielle qui fait claquer chaque rapport avec une rapidité qui déclasse tout ce qui m’a été donné d’essayer jusqu’ici. Que vos références musicales soient Wagner, Deep Purple ou les Chemical Brothers, mettez le volume sur 11, injectez vous une grosse seringue d’adrénaline directement dans l’aorte et jetez vous dans le vide avec un élastique attaché aux tibias, vous serez encore largement en deçà des sensations que procure cette Fiorano sur route sinueuse. La sensation de vitesse est proche d’un jeu d’arcade, au détail près qu’on a les côtes écrasées contre les flancs des baquets, et entre les mains un bon tiers de million de francs des plus beaux alliages coulés en Emilie Romagne. Avec 135 chevaux de bonus sur une 550 et 100 sur une 575, la Maranello est complètement déclassée, surtout dans la moitié supérieure de la plage de régimes.

Essai Ferrari 599 GTB Fiorano 550 Maranello

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