Essai Skoda Kodiaq Sportline 2.0 TSI: Sport Light
Sportline, disiez-vous ? Le label est d’une dimension strictement cosmétique. Augmenter le rythme sur route de montagne révèle non seulement les limites du 2.0L TSI, mais également celles du châssis. L’inertie dans les changements d’appuis est très perceptible, et plus dérangeante que l’équilibre sous-vireur une fois le Kodiaq posé sur son appui. L’ensemble est suffisamment compétent pour ne pas se traîner en ascension et descente de col, mais il n’est pas possible de parler de conduite sportive. Le Kodiaq RS devra se montrer nettement plus convaincant dans ce registre, et il est difficile de comprendre comment Skoda va réussir une métamorphose en SUV sportif.
Notre exemplaires n’était pas doté de la suspension adaptative DCC (880 CHF/ 850 €), mais cette absence ne m’a pas particulièrement dérangé. L’amortissement est bien jugé, et n’est pas au cœur de ce comportement un peu pataud. Le poids n’est pas outrageusement élevé (1733 kg sur nos balances) mais haut perché. La physique fait le reste.
La consommation relevée à 9.7 L/100km est problématique et difficile à expliquer. Le Tiguan équipé du même ensemble moteur-transmission et seulement 12 kg plus léger n’avait consommé que 8.5 L/100km lors de notre essai. Ce résultat ne s’explique pas par un rythme de conduite particulièrement élevé ou agressif pendant l’essai, et le septième rapport long (2700 t/min à près de 150 km/h de croisière) ne devrait pas pénaliser la consommation autoroutière à ce point.
Le Kodiaq Sportline n’est donc pas un SUV sportif, mais une finition distinctive et réussie apposée sur un SUV pratique, confortable et remarquablement spacieux, mais placide. A un tarif tel qu’équipé juste au-dessous des 50’000 CHF, l’ensemble m’a convaincu. Ne serait-ce que par le plaisir de retrouver ce très joli intérieur en Alcantara lors de chaque trajet quotidien. Son cousin ibérique, le Seat Tarraco, pourrait toutefois venir lui faire de l’ombre si Seat parvient à lui donner un comportement dynamique plus agile.