Le salon de Genève a fermé ses portes avec des résultats encourageants.
Le salon international de l’automobile de Genève a fermé ses portes ce dimanche 18 mars sur une fréquentation de 660’000 visiteurs, en baisse de 4.5 % par rapport à l’édition 2017. La surface louée cette année est en baisse de 5% par rapport à 2017, soit au total 73’400 m2 net. Ce chiffres restent encourageants si l’on considère la pression à laquelle cette forme historique de promotion du marché automobile est soumise.
Opel, Tesla et Infiniti étaient absents de cette édition, MINI également. Si l’on considère les défections dont souffre l’autre salon européen (l’alternance entre le Mondial de Paris et l’IAA de Francfort), la menace qui pèse sur le salon de Detroit, les résultats du salon de Genève 2017 confirment sa place de salon numéro 1 du calendrier mondial.
Avec le glissement générationnel, les constructeurs doivent s’adapter à de nouveaux modes d’acquisition, voire de consommation de ces outils de mobilité individuelle que sont les automobiles. Les constructeurs lancent de nouveaux modèles d’abonnement simplifié (Volvo) ou de location à la demande pour les grandes métropoles (Audi on demand, Mercedes me Flexperience). Ils anticipent également une migration des transactions d’achat vers l’internet: Mercedes entrevoit la conclusion d’un quart de ses ventes en ligne en 2025, sans l’intermédiaire d’une concession.
Eléctriques: la riposte
Alors que Tesla essaie avec peine de satisfaire la demande, la ripose des constructeurs traditionnels arrive à maturité. Avec l’I-Pace, Jaguar est le premier à lancer une voiture électrique haut de gamme, alors qu’Audi présentera son crossover e-tron avant la fin de l’année 2018, avant l’e-tron Sportback en 2019 et la première “RS” électrique d’Audi Sport en 2020, l’e-tron GT. Toujours dans le groupe VW, Porsche a présenté le concept de sa deuxième voiture électrique après la sculpturale Mission E, un crossover baptisé Cross Turismo.
La version de production du Mercedes EQC était une des grandes absentes du rendez-vous genevois, elle sera sans doute révélée dans le courant de l’année. La taille réelle de ce segments des électriques haut de gamme reste à prouver, mais les programmes des marques établies arrivent au stade de la commercialisation avec une offre large.
Des modèles plus abordables sont en voie de concrétisation, Volkswagen annonce que la production des premières I.D., l’équivalent électrique d’une Golf, est à moins de 100 semaines, soit au tout début 2020. D’ici à 2025, Volkswagen annonce plus de 15 modèles électriques basés sur plateforme MEB.
Aston Martin re-positionne Lagonda comme première marque de luxe entièrement électrique, avec un concept ambitieux, et un première voiture annoncée pour 2021. On relèvera encore la présentation de l’hypercar électrique C-Two des croates de Rimac et, à des tarifs un peu plus abordables, le lancement commercial de la Polestar 1, seule représentante hybride d’un portefeuille destiné à être entièrement électrique.
Le diesel mort ? Pas si sûr.
La confusion règne et inquiète les consommateurs. Entre l’interdiction possible de l’accès à certains centres urbains aux diesels les plus polluants, l’interminable dieselgate et ses répliques, suspectées ou avérées à travers l’industrie, les automobilistes doutent et reviennent à l’essence. La baisse est marquée et touche tous les marchés, y compris la Suisse. Ironiquement, cette tendance baissière survient alors que la plupart des moteurs à essence reçoivent des filtres à particules pour se conformer aux normes.
Chez BMW, on revendique construire les meilleurs moteurs diesel et on les associe implicitement à la baisse des émissions de CO2 à 122 g/km pour la flotte européenne. Chez Mercedes, les investissements consentis dans le diesel débouchent sur le lancement de nouveaux produits, à l’image de la C300de, la première diesel hybride plug-in de la marque. Chez Audi, profil bas, mais les nouvelles A6 présentées étaient toutes deux des A6 50 TDI.
La dure réalité est que les cibles d’émissions de CO2 de flotte ne seront pas atteignables sans la contribution de motorisations diesel. Un retour de balancier, douloureux pour les consommateurs comme les constructeurs, est à prévoir si les objectifs de 95 g/km ne sont pas atteints à l’horizon 2020-2021, avec comme difficulté supplémentaire l’adoption du cycle WLTP, plus réaliste, donc moins complaisant.
Luxe et exception: à fond
Elles amènent à l’automobile le rêve et le glamour, et dans une conjoncture économique favorable, l’offre ne tarit pas, du grand tourisme sportif (Porsche GT3 RS, Ferrari 488 Pista, Aston Martin Vantage, Lamborghini Huracan Spyder Performante) jusqu’à l’exception, qu’elle soit néo-rétro (Ruf SCR) ou ultra-moderniste (McLaren Senna). La demande est formidable, l’offre pas moins.
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