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Essai Renault Clio 4 RS Trophy

Dans le trafic urbain, cette version Trophy conserve tous les avantages d’une version conventionnelle. La direction offre une excellente maniabilité et grâce au système d’amortissement à butées de compression hydrauliques, le confort n’est pas totalement sacrifié en conduite normale, alors que le roulis reste minime en conduite active. En mode auto, la gestion de la boîte est très bien pensée, les à-coups inexistants et les régimes de changement de vitesse toujours justes. La consommation que j’ai relevée sur un parcours mixte en conduisant gentiment est d’environ 9 l/100km, ce qui reste assez élevé pour la catégorie, la faute à une boîte au développement court (3’000 t/min en 6ème à 120km/h), un sujet sur lequel je vais m’attarder.

En mode RS, la donne change d’entrée : la sensibilité de la pédale de gaz est accrue, la direction se durcit, et le régime des changements de rapport augmente sensiblement. Peu importe, je vais de toutes façons passer en mode manuel ! Premier constat : les palettes en aluminium, fixées sur la colonne de direction, sont excellentes car on peut les atteindre du petit doigt même si l’on garde les mains fixes sur le volant. Heureusement, car le recours au shifter ne procure pas le même plaisir, celui-ci étant tout de plastique et le bouton de commutation en marche arrière gâchant sa prise en main. Il ne fait aucun doute que Renault a bien amélioré la commande de la boîte sur cette version Trophy, qui n’a plus grand-chose à envier aux références tant par son ressenti, sa rapidité que par son maniement grâce aux très longues palettes en alu.


 

Le mode RS permet également de profiter d’un bruit un peu plus présent, notamment lors des changements de rapports où un joli claquement se fait entendre. Ceci dit, la bande son paraît tout de même encore un peu trop étouffée, la faute aux normes d’homologation. En tirant les rapports, je découvre un moteur plein partout, aussi à l’aise en reprises qu’en accélérations : des montées en régime linéaires typiques de ce qu’offre un moteur suralimenté ! Mais signalons tout de même que celui-ci n’a aucune tendance à s’essouffler à l’approche du rupteur. Franchement à l’aise dans les tours, il s’accommode particulièrement bien du développement très serré des 6 rapports de la boîte EDC. Pour donner une idée, le rupteur est atteint à moins de 80km/h en 2ème, ce qui est rare et plutôt plaisant pour exploiter la cavalerie dans les cols sans être hors la loi. Durant cet essai, je me suis dit à plusieurs reprises que l’auto poussait particulièrement fort pour n’avoir « que » 220 chevaux, sensation justement due au développement court de la boîte. Même si cela ne se ressent pas sur l’exercice du 0-100km/h puisqu’il faudra passer un rapport de plus qu’une auto concurrente qui sera capable de franchir l’exercice en fond de 2ème, mais qui paraitra souvent plus poussive sur un chrono identique.

Lors des montées en régime, le logo Renault Sport au centre des cadrans passe progressivement du vert à l’orange, puis se met à clignoter à l’approche du rupteur qu’il n’est pas possible de taper, la boîte changeant automatiquement de rapport juste avant, même en mode manuel. Mais lorsque je passe en mode Race (maintien long sur la touche RS), un bip bip sonore se fait entendre lorsque le logo clignote et qu’il faut changer de rapport, et là il n’y a pas de passage de rapport automatique en mode manuel, même au rupteur. Ambiance sonore rallye garantie ! Le mode RS permet également de faire des démarrages éclairs grâce à la fonction Launch Control, qui m’a permis d’ailleurs de mesurer le 0-100 km/h à plusieurs reprises à moins de 6.5 secondes via le RS Monitor.

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