Prise en main du nouveau Audi Q7.
La commercialisation de la nouvelle Audi Q7 approchant, nous avons été convié à en prendre le volant sur les routes des alpes valaisannes. Après sa sortie au salon de Francfort en automne 2005, et près d’un demi millions de véhicules vendus, un tout nouveau Q7 a été dévoilé au salon de Detroit en janvier 2015. Rafraichi en 2009 avec l’adoption, notamment, des feux de jour à LED, après 9 ans de loyaux services, il était temps de revoir cette voiture de fond en comble.
Le modèle précédent partageait son châssis avec la VW Touareg et Porsche Cayenne, les dimensions du Q7 le plaçant légèrement au-dessus de ses deux sœurs. Le nouveau modèle a lui été développé sur la base de la deuxième génération de la plateforme MLB du groupe VW qui ne sera utilisée à l’avenir que par Audi et Porsche. Utilisant cette plateforme on peut citer les berlines A4, A5, les SUV Audi Q5 ou Porsche Macan. La nouvelle version inaugurée sur ce Q7 équipera aussi les futures berlines A4 et A8.
Un des objectifs pour le développement de cette voiture a été la réduction du poids dicté par les nouvelles normes de consommation. Cette chasse aux kilos superflus a été systématique, aucun élément de la voiture n’a échappé à la cure d’amaigrissement. On peut citer, parmi d’autres, les gains suivant par rapport à l’ancien modèle : châssis 71 kg, trains avant et arrière 67 kg, pot d’échappement 19 kg, sièges 19 kg, portes 24 kg, etc … Résultat de la somme de tous ces efforts montre un gain de 325 kg par rapport à l’ancien Q7. Le poids de ce SUV de dimensions généreuse approche maintenant la barre des 2 tonnes avec une valeur EU de 2045 kg ce qui en fait le champion de cette classe. Tout ceci a été possible grâce à l’utilisation intensive de l’aluminium pour un maximum de pièces.
Le dessin de ce SUV a aussi évolué dans le bon sens en comparaison du modèle précédent dont la taille imposait le respect. Sur ce nouveau Q7, malgré des dimensions proches, la voiture paraît plus compacte, mieux proportionnée, moins statutaire aussi. Elle ressemble à un break plutôt qu’à un SUV. Les phares reçoivent les dernières technologies à LED avec notamment des clignotants arrière séquentiels.
Sous le capot nous trouvons pour le moment deux nouveaux moteurs V6 de 3 litres de cylindrée, l’un fonctionne à l’essence, l’autre au diesel. Le moteur essence était apparu originellement dans la S4 type B8, il a été remanié en profondeur pour délivrer le même niveau de puissance et de couple, mais avec 28% d’économie de carburant. Il conserve son compresseur volumétrique installé au centre du V à 90 degrés formé par ses cylindres. Le moteur diesel a lui aussi été remanié par rapport à sa version précédente, il ne pèse que 190 kg. Tout ses systèmes de lubrification et refroidissement ont été revus, il affiche un gain de consommation de 23%. Peu de temps après le lancement, un deuxième moteur diesel encore plus économique viendra compléter la gamme. Enfin, début 2016 la très attendue version hybride rechargeable e-tron de ce Q7 fera son apparition.
Moteurs |
Puissance (ch) |
Couple (Nm)
|
Boite à vitesse
|
Consommation
(l/100 km, cycle combiné) |
Emissions CO2 (g/km) |
Vitesse Max. (km/h) | Accélération 0-100km/h (s) |
3.0 TFSI | 333 | 440 | Automatique, 8 | 7.7 | 179 | 250 | 6.1 |
3.0 TDI | 272 | 600 | Automatique, 8 | 5.7 | 149 | 234 | 6.3 |
3.0 TDI | 218 | 500 | Automatique, 8 | 5.4 | 144 | 216 | 7.4 |
La transmission est assurée par une boite à 8 vitesses à convertisseur de couple. Cette boite développée pour le Q7 contient également le différentiel central du système de transmission Quattro aux quatre roues. Ce convertisseur assure une répartition du couple de 40% sur le train avant 60% sur le train arrière en conditions normales. Selon les besoins cette répartition peut varier jusqu’à 70% sur le train avant et 85% sur le train arrière. La commande de la boite est couplée au MMI et tient compte de la configuration de la route pour sélectionner les rapports. En option il est possible d’obtenir les quatre roues directrices permettant de réduire le rayon de braquage à basse vitesse pour faciliter les manœuvres.
Audi n’a pas lésiné sur les systèmes d’assistance pour ce Q7. Je note le mode de fonctionnement totalement automatique dans les bouchons jusqu’à 65 km/h, ou les systèmes de détection de collision lors de sortie de place de parc en aveugle avec freinage automatique. On peut également citer les assistants de parcage pour toutes les situations ainsi que le recul avec une remorque totalement pris en charge, il ne suffit que de donner la direction souhaitée à l’aide du bouton rotatif du MMI et regarder la remorque suivre une trajectoire parfaite.
Le tableau de bord reçoit le nouvel affichage Audi Virtual Cockpit introduit pour la première fois dans la TT: il intègre les compteurs standards de vitesse et régime mais permet aussi d’afficher la carte du GPS ou un multitude d’autres informations. La carte du GPS possède un mode Google Earth affichant le paysage en 3D. Un mode particulièrement spectaculaire de qualité. Les informations sont obtenues par streaming grâce au lien 4G de la voiture. Il faut toutefois noter que ce mode va dépendre de l’abonnement conclu et peut ne pas fonctionner en dehors de la couverture de son opérateur téléphonique.
L’intégration des smartphones est également complète, la voiture propose les systèmes Google Android Auto et Apple CarPlay. Il est également possible d’obtenir des tablettes Audi de 10 pouces de diagonale permettant la lecture de médias, d’effectuer des réglages de la voiture ou de disposer d’une tablette complète Android. Son design plutôt costaud et lourd reste néanmoins parfaitement intégré aux autres systèmes de la voiture.
Il est temps de prendre le volant. Pour notre première journée de conduite nous choisissons un exemplaire bleu Macaw (non disponible en Suisse) à moteur essence 3.0 TFSI. Notre parcourt emprunte les routes de du val d’Hérens de la plaine du Rhône et du val de Bagne en direction de la station de Verbier. Le moteur s’avère très silencieux, en fait toute la voiture est silencieuse, sur autoroute ’expérience sonore est dominée par les bruits de roulement, l’aérodynamique et le moteur sont pratiquement absents. Lorsqu’on le cravache on entend certes un grondement caractéristique de bonne facture.
Sur nos routes de montagnes la voiture paraît beaucoup plus petite qu’elle n’en a l’air, elle n’impose pas un sentiment de respect souvent caractéristique de ce genre de SUV. En passant en revue les différents modes de conduite standard chez Audi, on relève que la hauteur de caisse est asservie au mode sélectionné. La hauteur de caisse varie sur une plage très importante, dans sa configuration basse la voiture est vraiment trapue. Le confort reste de très haut niveau dans tous les modes, le roulis étant bien maitrisé, surtout dans le mode dynamique.
La boite fonctionne avec douceur lors des montées de rapport, mais n’est pas totalement exempte d’à-coup lors d’un rétrogradage. Son programme de commande est, comme on le trouve presque partout aujourd’hui, optimisé pour l’économie de carburant et montre la fâcheuse tendance de ne pas descendre tous les rapports nécessaires lors de ralentissement, péjorant le confort de la ré-accélération. A l’intérieur la place est généreuse, ce Q7 est disponible en version 5 ou 7 places. Dans toutes ses configurations les passagers et bagages trouvent un espace suffisant (il reste 295 litres de coffre en mode 7 places). On peut noter que la version 7 places accepte jusqu’à 6 sièges pour enfant. La finition et les matériaux sont comme toujours sur une Audi de très bonne facture.
Pour notre parcourt de la deuxième journée d’essai, nous choisissons un Q7 brun Argus métallisé avec moteur 3.0 TDI. Le couple supplémentaire est surtout sensible à bas régime, mais la différence n’est pas énorme avec le moteur essence. Ce qui frappe est que l’expérience sonore est très proche de celle du moteur essence. Il est manifeste que Audi a cherché à rendre l’expérience de conduite de ses deux versions aussi proche que possible.
« Vorsprung durch Technik » le slogan d’Audi qu’on pourrait traduire par « le progrès grâce à la technique » me paraît coller à merveille à cette Audi Q7. Les systèmes d’assistance sont légion, l’interface utilisateur avec ses deux grands écrans et les fantastiques cartes Google Earth montrent un niveau de perfectionnement rare. L’intégration des différents systèmes paraît réussie et intuitive malgré l’abondance de fonctions. Au delà de toute cette technologie visible, je retiens aussi le conséquent gain de poids avec ses avantages en terme de dynamique de conduite et de consommation. Les premiers exemplaires arriveront dans les concession mi-juin pour un prix de départ de CHF 82’900.- (€63’500.-)
Prix et options du véhicule essayé
Audi Q7 3.0 TFSI | CHF 86’900.- | € 67’800.- |
Peinture bleu Macaw | N/A | N/A |
Pack S-Line | CHF 2’570.- | € 2’250.- |
Jantes 21″ | CHF 3’890.- | € 3’615.- |
Intérieur cuir Valcona | CHF 3’540.- | € 3’100.- |
Pack cuir étendu | CHF 7’480.- | N/A |
Pare-brise double vitrage chauffant | CHF 1’020.- | € 890.- |
Volant sport 3 branches | CHF 380.- | € 160.- |
Toutes roues directrices | CHF 1’600.- | € 1’390.- |
Suspensions adaptatives sport | CHF 3’190.- | € 2’790.- |
Pack d’assistance en ville + stationnement | CHF 2’250.- | € 2’450.- |
Assisatnt de vision nocturne | CHF 2’900.- | € 2’550.- |
Pack d’assistant Tour | CHF 2’620.- | N/A |
Phares matrix LED | CHF 3’580.- | € 3’125.- |
Airbags latéraux arrière | CHF 500.- | N/A |
Virtual cockpit | CHF 840.- | N/A |
Clé confort avec alarme antivol | CHF 2’010.- | € 1’790.- |
Sièges chauffant à l’avant | CHF 550.- | € 475.- |
Réglage du volant électrique | CHF 560.- | € 490.- |
Pavillon en alcantara | CHF 2’070.- | € 1’800.- |
Système de rails avec kit de fixation | CHF 390.- | € 350.- |
Climatisation 4 zones | CHF 1’100.- | € 960.- |
Télécommande Homelink | CHF 340.- | € 300.- |
Eclairage d’ambiance | CHF 380.- | € 370.- |
Navigation MMI | CHF 3’980.- | € 3’400.- |
Audi Phone Box | CHF 610.- | € 550.- |
Bang & Olufsen | CHF 8’530.- | € 7’490.- |
Audi Connect | CHF 430.- | € 390.- |
Accoudoir central confort | CHF 170.- | € 150.- |
Banquette arrière Plus | CHF 550.- | N/A |
Store pare soleil | CHF 390.- | € 350.- |
Bonus Euro | CHF 8250.- | – |
Total | CHF 136’980.- |
108’985.- |
Face à la concurrence
Audi Q7 3.0 TFSI |
Audi Q7 3.0 TDI | BMW X5 xDrive 35i | Mercedes GLE SUV 400 4MATIC |
|
Moteur | V6 essence compresseur 2995 cm3 |
V6 diesel turbo 2967 cm3 | L6 essence turbo 2979 cm3 | V6 essence bi-turbo 2996 cm3 |
Puissance (ch / t/min) | 333 / 5500 – 6500 | 272 / 3250 – 4250 | 306 / 5800 – 6400 | 333 / 5250 – 6000 |
Couple (Nm / tr/min) | 440 / 2900 – 5300 | 600 / 1500 – 3000 | 400 / 1200 – 5000 | 480 / 1600 – 4000 |
Transmission | 4 roues | 4 roues | 4 roues | 4 roues |
Boite à vitesses | Automatique, 8 | Automatique, 8 | Automatique, 8 | Automatique, 7 |
RPP (kg/ch) | (5.92) | (7.33) | (6.63) | (6.40) |
Poids DIN (constr.) | (1970) | (1995) | (2030) | (2130) |
0-100 km/h (sec.) | 6.1 | 6.3 | 6.5 | 6.1 |
Vitesse max. (km/h) | 250 | 234 | 235 | 247 |
Conso. Mixte (constr.) | (7.7) | (5.7) | (8.5) | (8.8) |
Réservoir (l) | 85 | 75 | 85 | 93 |
Emissions CO2 (g/km) | 179 | 149 | 197 | 209 |
Longueur (mm) | 5052 | 5052 | 4886 | 4804 |
Largeur (mm) | 1968 | 1968 | 1938 | 1951 |
Hauteur (mm) | 1741 | 1741 | 1762 | 1858 |
Empattement (mm) | 2994 | 2994 | 2933 | 2915 |
Coffre (L) | 295 / 890 / 2075 | 295 / 890 / 2075 | 650 / 1870 | 690 / 2010 |
Pneumatiques AV | 255/60/18 | 255/60/18 | 255/55/18 | 255/55/18 |
Pneumatiques AR | 255/60/18 | 255/60/18 | 255/55/18 | 255/55/18 |
Prix de base (CHF) | 86’900 | 82’900 | 77’600 | 83’800 |
Prix de base (EUR) | 67’800 | 63’500 | 69’000 | 66’700 |
Nos remerciements à Audi Suisse pour l’essai de ce Q7.
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