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Essai Honda NSX

A la découverte de la Ferrari japonaise. 

La NSX a été lancée en 1990. Il s’agissait d’une première mondiale, à l’époque, pour une voiture produite en série, avec un moteur installé en position central et un châssis monocoque entièrement réalisé en aluminium. Au fil des années, la NSX a régulièrement évolué et ses performances ont été sans cesse améliorées : augmentation de la cylindrée, boîte de vitesses manuelle à 6 rapports, caractéristiques aérodynamiques affinées, différentes tailles de pneumatiques.

Je me souviens distinctement avoir maugréé contre les disailleneurs, le jour où j’ai vu les premières photos de la mouture la plus récente. Les phares de la NSX (comme celle que j’ai à présent devant moi en ce beau jour d’août) ressemblaient à des cloques provoquées par un insecte géant amateur de métal… En fait, comme pour la plupart des restylages, on finit par s’y faire. Après avoir contemplé d’anciens modèles, aux phares escamotables, j’ai fini par trouver qu’ils faisaient un peu datés. Mode, quand tu nous tiens.

La NSX a certainement une sacrée gueule. Toute en longueur et aussi élancée qu’un dard de sarbacane, avec cette sorte d’aileron partie intégrante de la carrosserie à l’arrière : nul doute qu’elle ait gagné la moitié de sa réputation de Ferrari japonaise simplement grâce à son apparence. La « mienne » est rouge, aujourd’hui. Pas mal, mais personnellement, noire… cela intégrerait mieux le cockpit, qui est noir lui-même. Le bicolore, cela me laisse assez indifférent, je dois dire.

J’ai déjà piloté brièvement une NSX, il y a une demi-douzaine d’années. Dans mon souvenir, c’est une sorte de kart surdimensionné, qui nécessite des biceps de camionneur mais récompense le conducteur par des bribes de symphonie dispensées directement au creux de l’oreille.

L’intérieur est un peu décevant, pour une voiture moderne (celle-ci date de 2002). En fait, curieusement, tout cela fait très américain, avec des gros boutons libellés de gros caractères blancs, du plastique noir à l’aspect un peu bon marché à perte de vue. Un tempomat, tiens. Il y a un porte-gobelet ?

Heureusement, l’essentiel est là, et bien là : le volant de taille et toucher adéquats avec les bossages sur les côtés, le levier de vitesse à la course précise, et le compte-tours aussi gros que le compteur de vitesse… un signe qui ne trompe pas. Le siège est lui aussi très fonctionnel, tient bien en place. Ah oui, avant de partir : on peut quand même glisser quelques bagages dans le coffre, derrière le moteur. Reste à voir si un fromage bien fait résisterait à un voyage, côté chaleur… Démarrage, et un sourire bête se dessine déjà sur le visage de votre serviteur. Un V6, ça vous a une allure, tout de même… et celui-là s’annonce assez sonore, à en juger par les grondements à bas régime. Les vitres descendent, en prévision des accélérations à venir. Grosse surprise, de la voiture sans direction assistée il ne reste aucune trace. Celle-ci se manœuvrerait d’un doigt, direction aussi légère que celle des berlines allemandes les plus anesthésiques. Oups. Reste à espérer qu’ils n’ont pas forcé la dose sur le chloroforme, il vaut mieux qu’elles soient un brin directes, les sportives… surtout s’il s’agit de placer la voiture en virage.

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