Impression 3D

[osgii]

Il me semble que personne n'en ai parlé ici, et pourtant c'est un sujet qui pourrait en intéresser plus d'un.
J'ai testé il y a quelques semaines l'impression 3D en ligne de Sculpteo, sans vraiment savoir ce que j'allais recevoir, autant en terme de fidélité par rapport à mon modèle qu'en terme de finition, de réalisation et de robustesse.

Et bien c'est absolument dingue! J'avais transmis deux modèles, que j'avais prévu d'utiliser pour fabriquer un drone de course.

La première pièce est en plastique noir, et l'imprimante est capable de reproduire une résolution de 100 - 150µm (ou même 60µm en lâchant un peu plus de cash). L'objet est très détaillé, les arrêtes sont assez propre, et il n'y a qu'un léger marquage dû à la technique d'impression (paliers ou formes non conforme au modèle 3D). La rigidité est bonne à partir de 2mm. Tout ce qui est plus fin devient mou, mais résistant. La pièce, qui fait 10cm de diamètre (elle est ronde) est très légère: 5gr. Le noir n'est pas très profond, c'est plutôt du gris foncé, et la texture est un peu granuleuse, mais agréable au touché. Il y a la possibilité de poli la pièce une fois imprimée.

La deuxième pièce est la plus impressionnante, réalisée en alumide, mélange de poudre d'aluminium et de plastique.
A première vue, on dirait de la mousse grise. Une mousse très compact. D'ailleurs, la pièce est très légère, et semble à première vue très fragile. On voit clairement que le matériaux de base est sous forme de poudre. La finition est très rugueuse, comme du papier de verre fin. La qualité d'impression en est d'ailleurs pénalisé. Mais ça devient un atout quand on l'usine, puis-ce qu'elle a du grip naturel. Du coup, si vous fait un trou de 2.9mm de diamètre, ça devient un pas de vis, pas besoin de filetage, il se crée tout seul, comme dans du bois.
L'adjonction de plastique dans le mélange rend l'objet plutôt mou, plus mou que la pièce en plastique. Il faudra une bonne épaisseur ou une grande surface pour rigidifier la pièce. Ma pièce fait 3mm d'épaisseur et pourtant, à la force des mains, j'arrive à la plier légèrement. Elle reprend facilement sa forme initiale.
La pièce est vraiment très résistante, même pour les parties les plus fines. Je l'ai balancé plusieurs fois contre un mur, et même les arceaux de 2mm de diamètre ont bien encaissé le choc.

Du coup, avec ces nouvelles techniques, il est facile de reproduire une pièce introuvable, ou de fabriquer un adaptateur. On peut aussi très bien améliorer une pièce existante, puis-ce que les possibilités techniques sont plus avancé que du simple moulage (pièce imbriquée dans une autre, par exemple). Avec une bonne finition, un peu de ponçage, ou une couche de peinture, on arrive facilement a obtenir un résustat qui ressemble à une pièce de production industriel. On est bien loin du prototypage boiteux des débuts de l'impression 3d.

Le vrai inconvénient, c'est de devoir préparer la pièce en 3d. Il faut maîtriser un soft de modélisation, et surtout se le procurer. Mais du moment ou on a et on maîtrise l'outil, c'est magique

[blake_ch]

Pour ce dernier point, il existe de plus en plus de bases de données regroupant des modèles créés par tout le monde.

Autant qu'a terme ça peut transformer le marché si l'on peut réparer soit même certaines pièces mécaniques au lieu de l'envoyer en réparation, voire acheter un nouvel appareil.

Entre les sites comme sculpteo et les fablab qui fleurissent partout, il n'y a même pas besoin d'investir dans une imprimante.