Présidentielles américaines: des dollars et des bouseux.

[_nicolas]

Ah c'est le moment de sortir le popcorn !

Pas sûr qu’il faille en prévoir une grosse réserve. Le politique est impitoyable, c’est très rare qu’il perde. D’autant que Musk est vulnérable.

Cela aura donc bien été de courte durée. Moins de 24h, pas le temps de faire une indigestion. Trump menace Musk de “sérieuses conséquences” et Musk efface ses tweets. Aucun doute sur qui est le boss.

[_nicolas]

Histoire de vous épargner la lecture, Musk aurait donc bien perdu son sang froid dans les couloirs de la Maison-Blanche et body-checké Bessent qui, en retour, lui aurait envoyé un pain dans l’oeil.

Gory details of Elon Musk's 'rugby tackle' of Scott Bessent spill out as White House leaks escalate

[Leuen]

Mais quel cirque. Ça ne s'arrête jamais.

[ze_shark]

L'article du daily mail est surprenant: l'engueulade sur la nomination du commissaire à l'IRS a eu lieu mi Avril.

https://www.axios.com/2025/04/23/musk-b ... -house-irs

L'oeil au beurre noir date de la toute fin Mai.

[Huntox]

Une autre version :

https://www.youtube.com/shorts/koUjd9YkFwE

[Nagata-San]

Combien de temps la lune de miel entre Trump et Musk va-t-elle durer ? L’”alliance qui fait trembler” est aussi fragile que du cristal.

Donc cela aura duré 4 mois...

…et le divorce ne se passe pas bien du tout !

Encore un de leurs actes de théâtre, les marchés font des bons organisés très pratiques pour ceux qui savent et l'attention est sur le soap au lieu de l'actualité réellement importante. Missions passed.

[_nicolas]

Le politique est impitoyable, c’est très rare qu’il perde. D’autant que Musk est vulnérable.

Elon Musk Just Picked a Fight He Cannot Win - When business titans and political leaders fall out, global autocracies show that the billionaires almost always lose.

Musk devrait en effet se souvenir de Jack Ma et Michael Khodorkovsky.

[Avgas]

Encore plus flagrant quand il depend de commandes publiques.

[Tom63]

Bon ben voilà.

https://x.com/elonmusk/status/193269548 ... 1NJwOpoGVg

[_nicolas]

J'ai écouté deux interviews de Jake Tapper et Alex Thompson dans leur book tour, et c'est effectivement nettement pire que je ne le pensais.

Ca plaide une fois de plus pour des limites d'âge constitutionnelles.

Mon malaise est cependant dans la stigmatisation particulière de ce scandale, qui n'est malheureusement en rien unique, et amène à un exercice whataboutiste assez déprimant.

Reagan était absent dans les dernières années de son mandat, et complètement cinglé avant. Son mysticisme, notamment son cancer qui n'avait jamais existé, confine à une dangereuse déconnection de la réalité.

Et Trump. Trump a des problèmes cognitifs évidents, pas encore aussi sévères que ceux de Biden. Mais il n'a surtout à son meilleur des raisonnements d'une bêtise confondante.

Donc les institutions. Et elles sont impossibles à changer aux US.
Et l'électorat. L'électorat capable de réélire Trump. Qui croit encore que Reagan fut un grand président.
Et les partis, qui fonctionnent plus comme des outils de carriérisme que des consciences de l'ombre.

C'est un système capable du pire, et parfois de sursauts d'espoir, de compétence et de progrès.

La seule consolation, pour moi, est l'appréciation de notre système de coalitions molles, et de la trajectoire généralement favorable qu'il trace. Beaucoup de gens que je rencontre me disent envieusement la chance que j'ai d'être suisse, citoyen d'un pays qui fonctionne, riche et beau.

Une limite d'âge constitutionnelle ne permettra pas de régler le cas d'un chef d'état plus jeune, malade et incapable.

Elle n'aidera pas non plus à régler les dysfonctionnements d'un parti politique comme les Démocrates dans le cas qui nous occupe. Ou encore à traiter les problèmes d'égo, la propension au mensonge, les biais de toute sorte et autres faiblesses de la nature humaine.

Plus efficace serait certainement d'interdire au président de choisir lui-même son médecin principal, de le faire examiner par un collège de médecins plutôt que par un seul médecin, et de ne pas laisser à ces médecins le choix du type d'examens à mener. Kevin O'Connor et l'entourage de Biden ont pu décider qu'il valait mieux ne pas conduire de tests cognitifs. Ce qui n'a rien d'illégal mais pose un problème éthique vu l'état de Biden auquel on recommandait au même moment la chaise roulante, évidemment refusée par les chefs de la campagne pour la réélection.

Restent les problèmes du parti Démocrate, relevés par Bernie Sanders au moment de la nomination d'Hillary Clinton aux primaires de 2016. Un parti qui a réussi à exclure de son leadership ceux qui alertaient sur la catastrophe programmée. Ou les faiblesses des Newson, Pritzker et autres Beshear qui ont préféré ne pas prendre le risque de finir en parias en s'opposant à la candidature de Biden à sa réélection et d'être accusés en cas de défaite démocrate.

Le cas Biden n'est pas unique et ne sera pas le dernier. Mais il restera un cas d'école vu les innombrables feux rouges et la durée, les premiers signes remontant à 2017, mais surtout les conséquences pour le monde. Un exercice whataboutiste anticipé plutôt que post-mortem aurait permis de comprendre les mécanismes qui permettent d'en arriver là, de détecter suffisamment tôt les signaux qui auraient dû alerter et faire s'inquiéter plutôt que de chercher à excuser. Cela a fait la perte des Démocrates qui auraient pu gagner l’élection avec un candidat sérieux et bien préparé. On voit le prix aujourd’hui.

Reste qu'Original Sin en déballe sur Biden, un type pas très sympa et facilement irascible, le rôle de la non-moins sympathique Jill qui devenait celle qui faisait les discours à la place de son mari (incroyable quand même), le traitement par Biden de l'affaire Hunter et le rôle pas très propre de ce dernier plus tard pour protéger son père (et l'on comprend les pardons signés à tout va par Biden). Ou encore le sale jeu de Biden (qui n’a rien à envier à Trump) contre les Procureurs Hur et Garland dans l’affaire des documents classés emmenés chez lui, ou l'état du parti Démocrate. A lire.

Au sujet de la “consolation”, le gros avantage de notre système est le collège fédéral, avec les conseillers fédéraux élus par les chambres et surtout pas par le peuple, et le principe de consensus qui l’anime. Confier la gestion d’un état à un seul individu est pour moi un non-sens absolu. Les Chinois l’ont bien compris aussi avec le comité permanent de sept membres du Politburo du PCC.

[Gengis]

Un peu ancien mais très intéressant: "Edward Snowden : L'avenir de la démocratie en débat".

Entretien avec Edward Snowden, Larry Lessing et Birgitta Jónsdóttir, notamment sur le système politique américain. .

Edward Snowden: "democracy is not about trust, it is about effort".

[Gengis]

"La véritée cachée" sur l'image youtube est un peu ridicule. C'est rajouté par ceux qui ont mis en ligne la vidéo, pas par la réalisatrice (Flore Vasseur).

[_nicolas]

Fascinant !

US scrambles to bring back VOA’s Persian service amid Iran-Israel conflict: President Donald Trump ordered the service to shut down in March

Voilà qui illustre mieux que n’importe quel autre exemple à quel point l’obtention d’un bénéfice à court terme peut compromettre le succès à long terme. On ne peut pas optimiser un système en ne considérant que le seul bénéfice immédiat de l’optimisation de l’un de ses composants. Les décisions doivent toujours se baser sur les effets de l’optimisation de l’élément sur l’entier du système. C’est une erreur typique des politiques, Trump en est le roi et par cela il compromet toutes ses chances de succès. Mais c’est aussi la façon dont beaucoup gèrent leur vie pour se plaindre sur leur lit de mort qu’elle a été misérable.