Ventes Porsche

[Corsugone]

Les Echos

Porsche devient aussi peu rentable que Skoda

Le constructeur automobile premium allemand a corrigé ses objectifs de marge et vise dorénavant une rentabilité comparable à celle de la marque tchèque pour cette année. En cause : la chute de ses ventes en Chine, un revirement stratégique dans l'électrique et l'impact de la guerre commerciale.

Chute des ventes en Chine, revirement stratégique dans l'électrique, guerre commerciale avec les Etats-Unis : les vents contraires qui soufflent sur le pare-brise de Porsche commencent à sérieusement inquiéter les investisseurs, alors que le constructeur automobile de luxe allemand a, lundi soir, une nouvelle fois corrigé ses prévisions de résultats pour 2025.

La filiale du géant Volkswagen ne prévoit plus qu'une marge opérationnelle comprise entre 6,5 % et 8,5 % cette année, contre 10 % à 12 % auparavant et plus de 14 % au premier trimestre de 2024. La rentabilité du constructeur premium se situera ainsi au niveau de celle du constructeur de masse tchèque Skoda, une autre filiale de Volkswagen, qui affichait une marge de 8,3 % en 2024.

Lors de son introduction en Bourse en fanfare il y a moins de trois ans, Porsche présentait des marges dépassant 25 % et excluait pour l'avenir un niveau inférieur à 12 %. Les investisseurs, qui craignent déjà une nouvelle correction des prévisions, affichent leur méfiance : mardi, le titre a cédé jusqu'à 7,6 % en séance, pour récupérer ensuite une partie de ses pertes. Depuis son entrée en Bourse, il a perdu près de 50 %.

Chute des ventes en Chine

Il faut dire que le champion automobile allemand du luxe semble accumuler les déboires, comme en témoignent les résultats du premier trimestre. En Chine, les ventes se sont effondrées de 42 % sur un an, à 9.500 véhicules. Porsche ne table plus que sur environ 40.000 livraisons cette année sur le premier marché mondial, où il écoulait encore près de 100.000 véhicules en 2021.

Les classes supérieures chinoises préfèrent désormais les voitures des fabricants locaux, plus high-tech et meilleur marché. « Ce qui est clair, du moins de mon point de vue, c'est que nous ne verrons pas la Chine revenir aux niveaux que nous avons atteints dans le passé », a reconnu le directeur financier Jochen Breckner lors d'une conférence téléphonique.

Mais le groupe de Stuttgart doit aussi encaisser les conséquences du démarrage plus lent que prévu du marché des véhicules électriques. Il a décidé lundi de suspendre le projet d'expansion de sa filiale de batteries Cellforce, qui cherche un partenaire. Résultat : des charges exceptionnelles qui vont passer de 800 millions à 1,3 milliard d'euros au cours de l'exercice 2025.

Ces charges s'ajoutent à celle de 300 millions d'euros liée à la restructuration du groupe, qui a annoncé en février 1.900 suppressions de postes en Allemagne. Au final, Porsche a enregistré un résultat opérationnel de 762 millions d'euros sur le trimestre, presque moitié moins que sur la même période l'an dernier. Les ventes en valeur n'ont baissé que de 1,7 %, à 8,9 milliards d'euros.

Mais le constructeur premium se projette déjà au-delà du premier trimestre et fait état d'un impact de l'ordre de 100 à 300 millions d'euros sur les seuls mois d'avril et mai lié aux droits de douane américains, que Donald Trump a porté à 25 % sur les importations de voitures.

« Nous augmenterons certainement les prix aux Etats-Unis »

Et c'est là où le bât blesse pour les investisseurs, qui redoutent déjà la suite des conséquences de la guerre commerciale - même si Volkswagen et Washington mènent actuellement des discussions. Le marché américain a en effet pris le relais de la Chine pour devenir le premier marché du groupe. Entre janvier et mars, ses ventes y ont bondi de 37 %, à près de 21.000 véhicules.

« Si les négociations ne sont pas fructueuses et que le régime tarifaire reste tel que nous le voyons aujourd'hui, nous augmenterons certainement les prix aux Etats-Unis » pour protéger les marges, a indiqué Jochen Breckner, qui ne considère pas rentable l'idée de construire des capacités de production propres aux Etats-Unis, comme sa maison mère Volkswagen.

Le groupe, qui tient son assemblée générale le 21 mai, peut d'ores et déjà se préparer à un nouveau débat animé sur sa gouvernance, alors que son patron Oliver Blume continue de diriger à la fois Porsche et sa maison mère Volkswagen. Une double casquette de plus en plus controversée dans un contexte économique aussi délicat pour les deux sociétés cotées.

« Un des éléments permettant de rétablir la confiance avec les investisseurs serait une exécution rapide de la restructuration du directoire », a commenté Patrick Hummel, analyste automobile chez UBS, lors de la conférence avec les investisseurs. Récemment, Oliver Blume avait signalé qu'il n'entendait pas cumuler éternellement les deux postes.

[Carbene]

J'ai lu l'article il y a quelques jours et je trouve que le titre est insultant pour Porsche

[ze_shark]

Ca fait -1% yoy hors Chine. Grosse baffe en Allemagne, et pas jojo dans le reste de l'Europe.

Ventes par modèle H1:
Macan: 45,137 (+15%) dont 25,884 BEVs et 19,253 ICE (hors Europe).
Cayene: 41,873 (-23%)
911: 25,608 (-9%) qu'ils attribuent à la transition échelonnée 992.2
Panamera: 14,975 (+13%)
718: 10,946 (-12%) avec une fin de production en vue Q4'2025
Taycan: 8,302 (-6%) pas vraiment folichon

Pas jojo en Suisse non plus: 2564 sur le semestre, -18.5% yoy dans un marché qui se ratatine de 6.5%
Soupe à la grimace généralisée sauf Taycan (pas vraiment spectaculaire post facelift) et la Panamera.

[your momo]

En même temps les prix, en tout cas des 911 ont pris l'ascenseur par solidarité avec les problèmes mondiaux, ce qui a pu freiner l'enthousiasme des clients.
Clients qui soit ont déjà une 911 qui n'est finalement pas si mal - pas besoin d'une check-liste pour désactiver les aides inutiles, un vrai compte-tour, ...etc
Soit voulaient s'en acheter enfin une mais la hausse de prix à eu raison de leur raisons ...donc une occase ou une autre marque ou rien du tout

[ze_shark]

Blume communique sur la nécessité de nouvelles coupes pour gérer la pression sur les ventes provenant des Trump tariffs en plus de la situation chinoise catastrophique. Et avec le modèle syndical allemand et sa gigantesque inertie, il faut anticiper à 4 ans ou plus.

https://finance.yahoo.com/news/porsche- ... 26105.html

[Toppaz]

En même temps les prix, en tout cas des 911 ont pris l'ascenseur par solidarité avec les problèmes mondiaux, ce qui a pu freiner l'enthousiasme des clients.
Clients qui soit ont déjà une 911 qui n'est finalement pas si mal - pas besoin d'une check-liste pour désactiver les aides inutiles, un vrai compte-tour, ...etc
Soit voulaient s'en acheter enfin une mais la hausse de prix à eu raison de leur raisons ...donc une occase ou une autre marque ou rien du tout

100% d'accord ..
187k CHF hors option en prix de base sur une 992.2 4S au lieux de 167k il y a 5 ans .. après je sais pas si ils font des discount "Taux de change" en concession.

[ze_shark]

Résultats semestriels vraiment médiocres. La confluence de trois revers énormes touche à la fois le top line et le bottom line:
- la désaffection des chinois pour les voitures étrangères
- plus le réajustement du portefeuille pour prolonger a combustion
- plus l'absorption des tarifs US sous la forme de price protection pour les acheteurs

Ca donne:
CA: 18.16 billion euros vs 19.46 billion euros, -6.7%
Operating profit: 1.01 billion euros (vs 3.06 billion euros, soit 5.5% contre 15.7%



Coûts de restructuring: 200 million euros
Battery activities: 500 million euros
US import tariffs: 400 million euros (en 1 trimestre de price protection depuis "Liberation Day")
Ca fait 1.1B EUR qui s'envolent.

Ventes H1: 146,391 sont 36.1% électrifiées, soit 23.5% BEV et 12.6% PHEV. En Europe, 57% des ventes étaient électrifiées. Je me demande si ils comptent les 992.2 GTS comme "électrifiées".

Porsche a désormais deux lignes de production de cellules chez V4Smart en Bavière.

[Avgas]

Et gros trou de gamme avec les ex-futurs Boxster/Cayman électriques-retardés-dont personne ne veut...

[ze_shark]

Les 718 BEV ne sont pas retardées parce que personne n'en veut, loin de là, mais par la faillitte de Northvolt.
L'investissement dans puis acquisition de VSmart (ex Varta) vient de là.

[Corsugone]

Les Echos.fr

Chez Porsche et Mercedes, les profits fondent comme neige au soleil

Les droits de douane américains et le repli des ventes en Chine pèsent sur les deux constructeurs premium allemands, qui ont de nouveau abaissé leurs prévisions. Porsche annonce de nouvelles mesures d'économies.

Porsche et Mercedes ont annoncé ce mercredi des résultats en chute libre, illustrant les difficultés du secteur automobile sur fond de guerre commerciale, de baisse des ventes en Chine et de passage à l'électrique.

« Nous continuons de faire face à des défis majeurs partout dans le monde, a déclaré Oliver Blume, le patron de Porsche (et Volkswagen). Ce n'est pas une tempête passagère. Le monde évolue profondément, et surtout, différemment de ce que l'on imaginait il y a quelques années. »

« Mesures de grande envergure »

Porsche a dévoilé un résultat semestriel en chute de 67 %, à 1 milliard d'euros, incluant une charge de 400 millions d'euros liée aux droits de douane américains. Ses ventes ont reculé de 6,7 %, à 18,2 milliards d'euros.

Face aux droits de douane américains désormais prévus à 15 % (contre 27,5 % depuis avril et 2,5 % auparavant), la filiale de Volkswagen a revu ses objectifs à la baisse, prévoyant désormais une marge opérationnelle de 5 à 7 %.

En avril, elle avait déjà réduit ses prévisions en tablant sur une marge opérationnelle comprise entre 6,5 % et 8,5 % cette année, contre 10 % à 12 % auparavant et 14 % en 2024.

Six mois après avoir annoncé la suppression de 1.900 postes, Porsche redouble d'efforts. « Pour préparer Porsche à l'avenir, nous allons discuter de mesures de grande envergure », a déclaré le directeur financier Jochen Breckner.

Pointant les discussions qui doivent débuter prochainement avec les représentants du personnel, Porsche n'a pas précisé l'ampleur des efforts à attendre. Oliver Blume a toutefois souligné que les ventes de véhicules en Chine, tous exportés depuis l'Allemagne, avaient chuté de 20 %, signalant des adaptations profondes.

Affichant sa confiance dans la « substance fondamentale » du groupe, il s'est félicité du succès des ventes de véhicules électriques, qui représentent 57 % des immatriculations en Europe (hybrides incluses). « En fait, nous nous en sortons très bien. Le gâteau est juste beaucoup plus petit que prévu », a-t-il souligné lors d'une conférence téléphonique.

Maintenir le cap

Mercedes ne se porte guère mieux et a, lui aussi, réduit ses prévisions à la baisse, tablant désormais sur un chiffre d'affaires annuel « nettement inférieur au niveau de l'année précédente » et une marge opérationnelle de 4 à 6 % dans sa division automobile, contre 6 à 8 % encore en avril.

Le groupe, lui aussi basé à Stuttgart, dans le sud-ouest de l'Allemagne, a présenté un résultat opérationnel de 2 milliards d'euros sur le deuxième trimestre, en chute de 40 % sur un an. Les ventes ont reculé de près de 9 %, à 33 milliards.

« La meilleure réponse en ces temps est de maintenir le cap - avec des produits désirables et intelligents et une gestion cohérente des coûts », a déclaré le patron Ola Källenius. En février,Mercedes a annoncé un programme visant à réduire ses coûts de production de 10 % d'ici à 2027.

[Corsugone]

Le Figaro

Porsche débranche sa filiale de batteries haut de gamme

À la peine dans l'électrique, la marque n'a pas réussi à trouver un avenir rentable à sa start-up Cellforce lancée il y a quatre ans.

Porsche débranche Cellforce, sa filiale créée il y a quatre ans pour produire des cellules de batteries électriques de haute performance pour ses voitures de sport. La nouvelle a été annoncée par le syndicat allemand IG Metall la semaine dernière, avant d'être confirmée par Porsche lundi. « Les projets visant à développer la production de batteries haute performance ne seront pas poursuivis » , a déclaré le constructeur de voitures premium. Cellforce, qui emploie actuellement 286 salariés, va devenir une simple « unité de R&D indépendante » , alors qu'elle était censée produire en masse des cellules pour 100 000 véhicules par an.

Porsche assure que les « réductions d'effectifs associées s'accompagneront de mesures socialement responsables » sans préciser le nombre d'emplois visés. Devant l'usine de Kirchentellinsfurt (Bade-Wurtemberg), 250 ouvriers se sont massés lundi pour protester contre cette décision qui pourrait se traduire par des licenciements secs, ce que le groupe Volkwagen avait jusqu'à présent écarté dans le cadre de son plan de 35 000 suppressions de postes.

PowerCo, la division du groupe Volkswagen consacrée aux batteries, a proposé de présenter aux employés concernés de Cellforce « des opportunités d'emploi sur ses sites ». Mais PowerCo est elle-même confrontée aux lourds investissements à consentir dans les usines de batteries et à des coûts encore trop élevés pour espérer passer prochainement dans le vert. En 2024, PowerCo a brûlé 1,9 milliard d'euros de cash. Volkswagen paye cher le choix d'une filière intégrée de batteries électriques avec trois usines situées en Allemagne, Espagne et Canada.

En effet, les ventes des véhicules électriques ne progressent pas au rythme espéré. En particulier chez Porsche. Ces modèles ne représentaient que 12 % des livraisons en 2024. La marque avait d'ailleurs effacé en octobre dernier l'objectif inatteignable de 80 % des ventes en 100 % électriques dès 2030.

Mi-juillet, le fabricant de la mythique 911 a annoncé qu'un nouveau plan d'économies était à l'ordre du jour. En Chine où les ventes ont chuté de 28 % au premier semestre, « l'environnement commercial a complètement changé », a admis la direction. Une « concurrence locale très technologique et très agressive en matière de prix » s'est développée tandis que le segment du luxe « s'est littéralement effondré en peu de temps ».

Le constructeur de voitures de sport a également pointé la situation aux États-Unis, où la forte hausse des droits de douane et « surtout l'évolution actuelle du cours du dollar » pèsent sur les affaires. En outre, la transition vers la mobilité électrique « est nettement plus lente que prévu dans certaines régions du monde », a poursuivi la direction de Porsche.

Il y a quatre ans, le fabricant de voitures de sport et de modèles premium avait misé sur des cellules de batterie spécifiques. L'État fédéral et le Land de Bade-Wurtemberg avaient apporté 60 millions d'euros à la start-up , aux côtés du constructeur qui avait lui-même investi plusieurs dizaines de millions d'euros. Le mois dernier, Bruxelles avait même décidé d'injecter de l'argent frais dans l'entreprise. Cellforce faisait en effet partie des six heureux « pionniers » des batteries de véhicules électriques que la Commission européenne avait décidé de soutenir financièrement avec une enveloppe globale de 852 millions d'euros. Les Français ACC (Automotive Cell Company) et Verkor étaient aussi sélectionnés.

« Le groupe Cellforce a développé avec succès des cellules haute performance et mis en place une production pilote, mais en raison d'un manque global de volumes, il n'est pas possible d'augmenter sa propre production au niveau de coûts prévu, explique le Dr Michael Steiner, membre du comité exécutif chargé de la recherche et du développement chez Porsche. Le groupe Cellforce devrait donc se concentrer à l'avenir sur les travaux de recherche et de développement. »

« L'électromobilité restera une technologie de propulsion essentielle pour nos voitures de sport à l'avenir, assure toutefois la marque à l'Écusson. La stratégie produit de Porsche consiste à proposer les trois types de propulsion (moteur à combustion, hybride, tout-électrique) dans tous les segments jusqu'à la fin des années 2030, que ce soit pour les voitures de sport deux portes, les berlines sportives ou les SUV sportifs » , indique Porsche.

Selon le journal Handelsblatt , le spécialiste des voitures de luxe mise désormais sur des fournisseurs externes, comme le chinois CATL ou le sud-coréen LG, dans le domaine des batteries. V. C.

[ze_shark]

https://www.thedrive.com/news/porsche-i ... opposition

Porsche aurait prototypé un dispositif simulant l'effet d'une boîte PDK, à l'image de ce que Hyundai fait sur les 5N et 6N.
Pas trop sûr que ces gadgets sont la direction à suivre.

[your momo]

Y feraient effectivement mieux de prototyper une voiture sportive, dans l’air du temps, qui ne fasse pas >2T et ~10m2…

[Corsugone]

Se prendre le mur des réalités en Porsche fait plus mal qu'avec une Renault.

Les Echos

Porsche fusille ses projets dans l'électrique pour se raccrocher au thermique

La marque allemande tire un trait sur son calendrier de lancements de voitures électriques et prolonge la vie des modèles thermiques. Une volte-face qui va peser dans les comptes.

Coup dur pour les groupes Porsche et Volkswagen. Le premier remet à plat sa stratégie dans l'électrique et abaisse encore ses prévisions. Ce qui va peser lourdement sur la marge du second.

La marque allemande de voitures de luxe a annoncé vendredi soir qu'elle tablait désormais sur un chiffre d'affaires de 37 à 38 milliards d'euros cette année contre une précédente estimation de 39 à 40 milliards. L'entreprise s'attend maintenant à une marge opérationnelle de 2 % en 2025, contre de 7 à 9 % en juin dernier. Le groupe est pénalisé par l'impact des droits de douane américains, la baisse du marché du luxe chinois et une montée en puissance de l'électrique bien moins rapide que prévu. C'est la quatrième fois cette année que la marque abaisse ses prévisions.

Les nouvelles réalités du marché

Porsche va passer une charge de 1,8 milliard d'euros dans ses comptes, après avoir repoussé le lancement de modèles 100 % électrique. « Nous réorientons Porsche dans son ensemble pour répondre aux nouvelles réalités du marché et aux attentes des clients », a déclaré Oliver Blume, le président du directoire de Volkswagen et de Porsche, dans un communiqué.

Volte-face suprême : prévue à l'origine pour être 100 % électrique, une nouvelle série de SUV situés au-dessus du Cayenne sera uniquement lancée avec des motorisations thermique et hybride rechargeables dans un premier temps. Les modèles Panamera et Cayenne resteront également disponibles en version thermique et hybride rechargeable, jusque dans la prochaine décennie.

Enfin, le développement d'une nouvelle plateforme pour véhicules électriques va être reprogrammé et son design sera « technologiquement repensé en coordination avec d'autres marques du groupe Volkswagen », a indiqué Porsche. « Nous assistons actuellement à des bouleversements massifs dans le secteur automobile, c'est pourquoi nous réorganisons Porsche de fond en comble », a expliqué Oliver Blume.

Porsche, qui a accusé une baisse de 67 % de son résultat opérationnel au deuxième trimestre, a également annoncé le « réalignement » stratégique de son activité de batteries Cellforce. Celle-ci ne restera pas indépendante dans le futur. Début février, Porsche avait lancé un plan de départs volontaires portant sur 1.900 postes, après s'être déjà séparé de 2.000 CDD.

Une charge de 5,1 milliards

Pour Volkswagen, l'impact de cette remise à plat dans l'électrique sera conséquent. Premier actionnaire de Porsche, le groupe Volkswagen a annoncé qu'il allait passer une charge de 5,1 milliards d'euros dans ses comptes, en raison de l'avertissement sur résultat de Porsche et de l'amortissement de sa participation.

Cette décision devrait réduire la marge opérationnelle du géant automobile à une fourchette de 2 à 3 %, contre 4 à 5 % auparavant, tandis que le chiffre d'affaires restera stable. Le premier constructeur automobile européen a annoncé la suppression de 35.000 postes en Allemagne en fin d'année 2024.

Une chute de 25 %

Si le titre a progressé de 6,6 % depuis janvier, celui de Porsche a dégringolé de 25 % sur la période, entraînant la sortie de la marque de luxe du DAX, l'équivalent allemand du CAC 40.

Outre-Rhin, les investisseurs demandent depuis des années la démission d'Oliver Blume de la direction de Porsche pour qu'il se concentre sur celle de la maison mère Volkswagen. Voilà quelques semaines,les syndicats se sont joints à cette demande et les choses semblent se concrétiser de plus en plus au vu de la gravité de la crise. Selon Bloomberg, le conseil de surveillance de Porsche aurait mandaté un chasseur de têtes pour lui trouver un successeur.

[ze_shark]

https://newsroom.porsche.com/en/2025/co ... 40594.html

"The product range is to be supplemented by brand-defining vehicle models with combustion engines."
"the new SUV series above the Cayenne [K1], which was previously planned to be fully electric, will initially be offered exclusively as combustion engine and plug-in hybrid at market launch."
"current models such as the Panamera and the Cayenne will be available with combustion engines and plug-in hybrids well into the 2030s."
"the development of the planned new platform for electric vehicles in the 2030s is to be rescheduled"

Le développement de la plateforme SSP est mis au frigo pour concentrer les resources sur les stop gaps ICE/PHEV, ce qui signifie que les dépenses capitalisées doivent être engristrées sur l'exercice courant, d'où la charge de 1.8B.

"The rescheduling of the new platform for electric vehicles will necessitate depreciation and provisions, which are expected to burden the operating profit in the 2025 financial year by up to 1.8 billion euros."