Ventes Porsche

[LaRascasse]

Stop using vehicle recall on center locking 992

https://www.porscheclubgb.com/forum/thr ... 2s.216265/

https://rennlist.com/forums/992-gt3-and ... all-8.html

[Corsugone]

Le Monde

La foi électrique vacillante de l’allemand Porsche

En recul sur les marchés mondiaux, la marque modère ses objectifs de décarbonation et prolonge la carrière de ses modèles thermiques

Actée en 2019, la décision de ne proposer la prochaine génération du Macan qu’en version tout-électrique avait beaucoup surpris, y compris au sein même de Porsche. Cette décision lourde – ce SUV aux dimensions raisonnables est l’une des meilleures ventes du constructeur allemand – témoignait d’un engagement en faveur d’une transition énergétique menée tambour battant. Un saut de la foi qui lui a permis de prendre de l’avance et entraîné dans son sillage le reste du gotha automobile.

Aujourd’hui, alors que débute la commercialisation du nouveau Macan, il n’est pas du tout certain que Porsche prendrait une décision aussi radicale. La marque de Stuttgart admet avoir surévalué la demande en faveur des motorisations électriques au cours de la dernière période. Durant les neuf premiers mois de l’année 2024, ses livraisons ont reculé de 7 %. Les ventes du Taycan, un majestueux coupé quatre places qui inaugurait l’arrivée de la firme dans le monde de la sportivité décarbonée, ont particulièrement souffert.

Malgré un large renouvellement de ses principaux modèles, le résultat d’exploitation (4 milliards d’euros) dégringole de 27 % sur les trois premiers trimestres et la marge recule de 16,3 % à 14,1 %.

Ces chiffres, auxquels on n’est guère habitué du côté de Zuffenhausen, siège historique, ont fait plus qu’égratigner les convictions électriques de la marque. Qui n’a pas tardé à réagir en annonçant qu’elle n’envisageait plus de commercialiser 80 % de sa production en électrique à l’horizon 2030, comme prévu initialement.

Situation dégradée en Chine

Actuellement, cette proportion se situe autour de 13 %. Résultat : les prochains lancements de modèles à batterie (Cayenne, coupé 718) sont maintenus, mais le constructeur a décidé de prolonger la carrière commerciale des versions à motorisation hybride du SUV Cayenne et de la berline Panamera. A moyen terme, il ne s’interdit pas non plus de doter de futurs véhicules prévus en tout-électrique d’une motorisation hybride.

Pas question, pour autant, de céder à la panique. « Envisager une variante thermique-hybride du nouveau Macan prendrait quatre à cinq ans ; ce serait prendre un trop gros risque au regard de ce que pourrait être le marché à cette échéance », remarque Marc Meurer, directeur général de Porsche France. Pour la firme, il s’agit de négocier un virage serré, car le credo électrique de la marque qui fut longtemps la plus rentable du monde est battu en brèche sur tous les continents.

Même si le rétrécissement des incitations financières à l’achat n’a aucun impact sur Porsche, qui vend ses voitures trop cher pour y prétendre, la mauvaise passe que traverse le marché européen pèse fortement sur son activité qui plafonne sur le Vieux Continent. La situation est beaucoup plus dégradée en Chine, destination dont la part dans les ventes est passée, en un an, de 24 % à 18 %. L’émergence d’une concurrence de marques locales aux qualités routières sans doute moins brillantes mais capables de proposer des prestations d’infodivertissement (connexion aux plateformes multimédia, voire reconnaissance faciale) très appréciées par la clientèle chinoise, a pris de court les stratèges de la marque allemande.

Aux Etats-Unis, où Porsche est en recul de 5 % sur les neuf premiers mois de l’année, la victoire de Donald Trump accroît les motifs d’inquiétude. Le président élu début novembre a appelé les marques allemandes à « devenir des marques américaines » en produisant dans le pays. Or, contrairement à Mercedes et à BMW, Porsche ne dispose d’aucune usine sur le territoire américain – ce qui pourrait exposer le nouveau Taycan électrique à une coûteuse taxe douanière.

Commercialisé à partir de 82 959 euros en France, ce luxueux SUV au style modernisé impose un prix catalogue en hausse de 5 000 à 10 000 euros par rapport à l’ancien modèle. En réalité, cet écart est très théorique, car le Taycan thermique était frappé en France d’un malus de 60 000 euros. Le constructeur fait valoir des performances revues à la hausse (la puissance atteint de 387 à 639 ch selon la version) pour une autonomie (591 à 641 kilomètres) très correcte. Revers de la médaille, le Taycan est lesté d’une batterie de 100 kilowattheures qui porte son poids à 2,3 tonnes, une contrainte qui ne dégrade guère les sensations de conduite mais compromet le bilan environnemental de la voiture.

Electrique ou thermique ? Marc Meurer se veut agnostique quant au type de motorisation qui doit animer les modèles de la gamme. « Nous ne sommes pas militants ; nous ne cherchons pas à évangéliser mais à répondre à la demande de nos clients », se défend le patron de Porsche France.

En revanche, Lutz Meschke, le directeur financier du constructeur, a choisi son camp. « L’interdiction des véhicules à combustion en 2035[actée par l’Union européenne en 2022] doit tomber », a-t-il martelé, fin octobre, affirmant que la marque – aux avant-postes de la promotion des carburants de synthèse – « s’en tiendra encore longtemps au moteur thermique ». Un cri du cœur qui trahit la difficulté de Porsche à rompre avec une technologie sur laquelle se sont fondées son aura et sa réussite économique. Le coupé 911 n’a pas fini de régner sur l’imaginaire de la marque.

[ze_shark]

-3% yoy à 310,718, pas si mal quand on se prend -28% en Chine, ce dans une année avec de multiples transitions de modèles.



911: 50,941, un record de plus pour la 992
718: 23,670
Cayenne: 102,889, également un record
Macan ICE: 64,517
Macan BEV: 18,278
Panamera: 29,587
Taycan: 20,836, énorme chute par rapport à 2023 (40,629), qui s'explique sans doute plus par l'impact de la Chine que par la transition à J1.2.

Avec un peu de recul:

[Philippe47]

Taycan : - 50 % entre 2024 et 2023 !!!!

[Lvx13]

Taycan : - 50 % entre 2024 et 2023 !!!!

Autant que sa décote...

[your momo]

Vue la hausse de prix généralisée de la gamme Porsche en 2024, une baisse de -3% des ventes reste une bonne affaire...
Par contre -50% de Taycan c'est violent, la Chine n'explique pas tout
Quand je vois plus de 100K de Cayenne vendues, je me dis que c'est énorme pour une caisse finalement assez moche - mais c'est subjectif, je l'accorde

[Nagata-San]

C'est en effet une dégelée, quand Tesla tient le lead sur la Suisse, que personne ne veut les reprendre ou à conditions sous le plancher, et qu'il y en a 402 sur le scout à vendre.

[ze_shark]

Les ventes en Suisse ont doublé en onze ans.

A noter que Porsche Suisse ne communique plus sur leurs ventes par le canal officiel, mais reprend à son compte toutes les immatriculations (avec quelques petites variances bizarres).

La comparaison avec le "lead" de Tesla avec le Model Y est censée avoir un sens ?

En Allemagne, Porsche a vendu 3,891 Taycan en 2024
C'est plus que:
- iX: 3,768
- série 7 (pas i7, toute la série 7): 2,917
- EQS: 2,463
- Audi A8: 1,560
- Audi A7: 1,560
- e-tron GT: 1,313
- Lucid Air: 392
- Model S: 364 (...)

Donc dites-moi ce qui se vend mieux dans le segment ? Ou qui est accueilli à bras ouvert en reprise, au passage ?

Je crois qu'en plus de la Chine, c'est un retour à la normale.
Porsche a vendu le double de ce qu'ils tablaient initialement pendant trois ans (2021-2023, d'où le deuxième shift), largement mieux que la Panamera ne s'est jamais vendue, mais le marché pour une électrique à 120-250K n'est pas illimité. Il n'est déjà pas bien folichon pour des berlines ICE dans cette gamme de prix.

[Nagata-San]

La comparaison avec le "lead" de Tesla avec le Model Y est censée avoir un sens ?

A l'heure ou les ventes tombent de 50% yoy sur ce modèle, une autre berline électrique tient le lead avec 6600 unités, et +406 unités yoy.

Il y a donc bien des acheteurs sur les berlines électriques, voir un progrès sur le nombre d'acheteurs, mais pas sur la Porsche.

[ze_shark]

Il ne me semble pas trop difficile à comprendre que la dynamique de marché pour une voiture à 43K soit sans point commun avec celle sur une voiture à 143K, même en Suisse, dans un segment où les volumes sont facilement 10-15x moindre. Et tu ne réponds pas à mes deux questions:
- qu'est-ce qui se vend mieux parmi les berlines de ce prix ?
- quelle BEV n'est pas un désastre à la reprise ?

[ze_shark]

Communiqué de Porsche Suisse: plutôt qualitatif, mais ça donne une idée du paysage suisse (en 2024)

- 911 la plus vendue: GTS, "près d'un tiers" des ventes
- idem sur Macan ICE, GTS est en tête
- sur Macan BEV, ils vendent plus de Turbo que de version de base
- Cayenne et Panamera les plus vendus: Turbo E-Hybrid
- Taycan: 4S en pole, que ce soit sur la berline, CT ou ST
- 718: Spyder RS et GT4 RS en 2024

[ze_shark]

Porsche semble vouloir faire le ménage au sommet:

https://newsroom.porsche.com/en/2025/co ... 38531.html

Meschke et von Platen sont très officiellement sur la sellette.

[Carbene]

Retour vers le thermique pour certains modèles ?

https://www.tradingsat.com/actualites/i ... 32441.html

[Corsugone]

Le figaro

Échec dans l’électrique, ventes en berne en Asie... Porsche dans la tourmente

Que se passe-t-il chez Porsche , la marque allemande qui fait rêver les fans d’automobile depuis les années 60 ? Vedette de la Bourse de Francfort lors de son introduction à l’automne 2022, l’entreprise flanche. Jeudi soir, le constructeur allemand a surpris avec des prévisions encore plus mauvaises que prévu pour 2025. La glissade de sa marge opérationnelle se poursuit. Le groupe vient d’avertir que celle-ci sera située entre 10% et 12% du chiffre d’affaires en 2025 ! C’était 18% en 2023 et ce sera certainement aux alentours de 14% en 2024.

Les premières fissures sont apparues l’été dernier. Comme d’autres marques premium, Porsche a lancé un avertissement sur son chiffre d’affaires et sa marge opérationnelle. La Chine, marché fétiche de la plupart des groupes allemands, a boudé les marques germaniques longtemps considérées comme le nec plus ultra. Ce pays représentait un quart des livraisons de Porsche en 2023. Cette part est tombée à 18% en 2024.

Sanction de ces mauvaises performances et signe d’une divergence parmi les dirigeants de la galaxie Volkswagen, deux membres du conseil d’administration (sur huit) de Porsche ont été remerciés début février : Lutz Meschke, le vice-président du conseil d’administration et directeur financier de Porsche, l’artisan de l’introduction en Bourse, et Detlev von Platen, le directeur des ventes et du marketing. Ils étaient dans la maison depuis une vingtaine d’années. Aucune précision n’avait été donnée sur les raisons de ces « départs à l’amiable». Mais depuis l’annonce du profit warning(avertissement sur bénéfices) de jeudi soir, tout s’éclaire.

L’action Porsche a perdu 30% de sa valeur en un an

Le président du conseil de surveillance Wolfgang Porsche, 81 ans, petit-fils du fondateur Ferdinand Porsche, a réclamé leur tête. « En début d’année, le groupe établit toujours une planification à moyen long terme. À la lumière des revenus et des investissements à réaliser, il ne pouvait pas éviter un profit warning pour 2025», reconnaît un ancien cadre de la marque à l’écusson.

Outre le cours de Bourse en berne (il a perdu 30% en un an), les motifs de mécontentement ne manquent pas au sein de Porsche SE, la holding commune de Porsche et de Volkswagen. Les ventes de véhicules électriques de la marque sportive n’ont jamais décollé. Porsche a d’ailleurs effacé en octobre les objectifs ambitieux pourtant confirmés par Oliver Blume il y a encore un an : le boss estimait que 80% des ventes seraient 100% électriques en 2030. Mais ces modèles ne représentent que 12% des livraisons de 2024.

Jeudi soir, Porsche a d’ailleurs officialisé le retour au thermique et à l’hybride avec de nouveaux modèles dotés de moteurs à combustion développés ces prochains mois. Le groupe a annoncé qu’il allait consacrer 800 millions d’euros de ses bénéfices aux dépenses de développement de ces nouveaux modèles ainsi qu’aux activités liées aux batteries. Une marche arrière qui va ravir les amoureux des voitures qui vrombissent... « Les modèles électriques de Porsche sont très chers. Mais les clients de la marque ont les moyens. Le problème, c’est plutôt qu’ils n’en ont pas envie», résume un bon connaisseur du constructeur.

Des annonces qui «vont dans le bon sens»

« Ces annonces confirment que l’année 2025 sera difficile pour Porsche. Davantage que ce que l’on estimait jusque-là. Mais elles vont dans le bon sens, résume un consultant automobile. Le groupe précise aussi qu’il va miser sur la personnalisation des voitures qui assurent de belles marges. Porsche est très fort dans ce domaine. Certains clients réclament des couleurs uniques, des lignes dessinées à la main sur la carrosserie, des cuirs particuliers. Ces modèles de luxe marchent très bien».

Ces décisions chocs et un prochain plan d’économies vont faire passer au second plan, les polémiques qui avaient déplu à la famille Piëch-Porsche ces derniers mois. Le directeur financier était embourbé dans une affaire d’activité immobilière rémunératrice dans le Tyrol. Par ailleurs, des critiques internes resurgissent régulièrement sur la double casquette d’Oliver Blume, président du directoire du groupe Volkswagen et également président du directoire de sa filiale Porsche. Le même directeur financier aurait brigué les commandes de Porsche que Blume ne voulait pas lâcher malgré les protestations des actionnaires jugeant que la conduite du numéro deux mondial de l’automobile est un travail à plein temps et pas un temps partiel.

La menace des taxes douanières

Ce jugement est conforté par la crise aiguë dans laquelle le groupe Volkswagen est plongé : 35.000 postes doivent être supprimés en Allemagne d’ici à 2030. Quatre milliards d’euros d’économies doivent être réalisés par an… Comment prétendre redresser Porsche alors que la maison tout entière doit être rénovée.

De plus, de nouveaux sujets d’inquiétudes ont surgi avec l’arrivée de Donald Trump. La menace de taxes douanières américaines sur les importations de produits fabriqués en Europe pourrait contrarier Porsche. Les États-Unis sont en effet devenus son premier marché avec 86.541 véhicules livrés en 2024 devant la Chine (56.887 unités). Si le groupe Volkswagen fabrique certains de ses modèles vedettes à Chattanooga dans le Tennessee, aucune Audi ni aucune Porsche ne sont assemblées outre-Atlantique. Le groupe s’interroge aujourd’hui sur la possibilité d’assembler aux États-Unis ses SUV premium.

Pendant que Porsche se démène pour tenir son rang, l’italien Ferrari survole. Bien que les deux constructeurs n’aient pas le même positionnement, le contraste est saisissant. Ferrari a livré 13.752 véhicules en 2024, quand Porsche en a vendu plus de 310.000… L’italien a lui aussi traversé un trou d’air en Asie (-22% en volume). Mais son bénéfice net a bondi de 21% et sa marge caracole à 25,97%.

[ze_shark]

Sanction de ces mauvaises performances et signe d’une divergence parmi les dirigeants de la galaxie Volkswagen, deux membres du conseil d’administration (sur huit) de Porsche ont été remerciés début février : Lutz Meschke, le vice-président du conseil d’administration et directeur financier de Porsche, l’artisan de l’introduction en Bourse, et Detlev von Platen, le directeur des ventes et du marketing.

Formellement, c'est faux.