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Essai longue durée: 110’000km en Audi S4 (B6)

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Le break S4 V8 sur le long terme, avant le downsizing.

L’Audi S4 B6 fut pionnière de la décénnie pendant laquelle berlines, breaks et coupés compacts allemands furent équipés de gros moteurs V8, avant un retour à la suralimentation imposée par le downsizing, seule solution aux normes CO2. Après un premier résumé en 2008, voici, quatre ans plus tard, le compte-rendu détaillé des coûts d’utilisation de cette berline sportive.

Achetée en avril 2004, mon Audi S4 affiche aujourd’hui 8 ans et 110’000km. Destinée principalement aux tâches pratiques, cette voiture est pour moi le complément idéal à mes sportives. La polyvalence combinée avec des performances adéquates et la transmission aux quatre roues pour des hivers sans se prendre la tête sont autant de paramètres qui avaient guidé mon choix lors de l’achat de ce break. Je l’utilise quotidiennement de fin novembre à mi-mars, et très épisodiquement le reste de l’année. C’est d’ailleurs ce constat qui m’a amené à remplacer mes roues d’hivers en 17 pouces par des jantes répliques de celles de la RS4 B7 à 7 doubles bâtons en 18 pouces, l’idée étant d’avoir un look attractif pour la saison où cette voiture est la plus utilisée. Sinon, aucun autre accessoire ou changement n’a été effectué, la voiture est demeurée strictement d’origine.

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Pour rappel, Audi avait installé le V8 4.2L des A6 et A8 dans la « petite » carrosserie de l’A4. Ce moteur avait d’ailleurs dû subir quelques modifications pour en réduire sa taille. Il développe 344 ch à 7000 tr/mn et 418 Nm à 3500 tr/mn. Encore aujourd’hui, il fonctionne parfaitement, j’apprécie toujours son fonctionnement onctueux, son couple à bas régime tout en offrant une bonne envolée dans les tours. Il ne consomme pas plus d’huile qu’à ses débuts et me donne l’impression qu’il est encore très loin de sa fin de vie. Le reste de le mécanique fonctionne également comme au premier jour. La boite est douce, la commande toujours aussi précise, tout comme la commande d’embrayage au point de friction assez court rendant difficile des changements de rapports sans à-coup.

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La carrosserie montre maintenant les effets des nombreux hivers, la peinture Bleu Sprint n’ayant plus l’éclat de ses origines. Un polish y remédierait certainement. Elle a aussi subi quelques inévitables chocs de parking, mais rien de grave. A l’intérieur par contre le temps n’a pas vraiment de prise. La qualité du cuir, souvent vantée dans nos colonnes, montre ici que cette réputation n’est pas usurpée. Le cuir est toujours souple avec une légère patine, sans plus, et ceci sans entretien particulier. Aucune usure visible, uniquement quelques petits plis sur les bourrelets latéraux du siège conducteur sont visibles. Par contre, des grincements ont fait leur apparition, le plus irritant provenant de l’accoudoir central. Le cache-coffre montre lui aussi quelques signes d’usure et ne tient plus aussi bien en place, s’enroulant parfois lors de secousses importantes. A part ces quelques désagréments, rien à signaler, la qualité Audi est à la hauteur de sa réputation.

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Prêt de dix ans après sa sortie cette Audi S4 reste encore tout à fait à l’ordre du jour par ses performances, son agrément et son équipement. Je n’ai certes pas les derniers développements en terme d’électronique embarquée, mais je dispose d’un GPS performant sur un écran LCD de grande taille, un lecteur MP3 avec deux cartes SD comme support. La taille de la voiture est idéale pour mon utilisation. Un des aspects où une voiture d’aujourd’hui montre une différence notable est le comportement routier, le roulis sur cette S4 est bien moins contrôlé que sur une voiture moderne, cette S4 ne possède pas de suspension active.

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J’ai effectué les entretiens réguliers selon les indications de l’ordinateur de bord, correspondant, pour mon utilisation, à un intervalle d’environ 25’000 km. Lors de ces services, la seule surprise fut un radiateur secondaire perforé, sinon les pièces normales d’usure comme les plaquettes ou disques de freins, les bougies et les fluides. Pour les pneumatiques je suis resté fidèle aux Continental SportContact 3 en monte d’été et Michelin Pilot Alpin pour l’hivers en 18 pouces. Les deux m’ont donné entière satisfaction en terme de comportement, confort et usure. La proportion des coûts pour cette voiture, achetée neuve, reste dominée par la dévaluation qui constitue plus de la moitié du total avec 51%. Gageons que ce poste va progressivement diminuer la perte de valeur étant en grande partie ammortie. L’essence compte pour 17%, la consommation moyenne est de 13.87 l /100km, ce qui est beaucoup aux standards actuels mais reste faible dans le calcul absolu du coût total au kilomètre de CHF 1.45. Voir tous les détails à la page suivante

Plus de 100’000 km et cette voiture accomplit toujours à la perfection ses tâches. A chaque fois que je la conduis j’apprécie le confort, la qualité générale et un moteur toujours aussi volontaire. Elle va donc rester pour encore quelques années ma voiture pratique.

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