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Essai Opel Ampera-e: l’électrique pour tous ?

Essai Opel Ampera-E

Une conduite sportive est à proscrire avec notre Ampera-e. Attention, si vraiment nécessaire, les ingrédients sont présents pour répondre à la demande au vu des accélérations et du comportement plutôt dynamique du châssis. Ce style de conduite est à proscrire de par la différence de consommation constatée sur les quelques kilomètres que j’ai dévolu à ce test sportif. Si une différence de l’ordre de 30% est constatée avec un moteur à combustion conventionnel entre un rythme apaisé et une conduite agressive, l’augmentation de la consommation électrique peut dépasser le quadruple pour notre Opel, faisant chuter drastiquement l’autonomie au passage. Attention donc à ne pas avoir le pied lourd.

Essai Opel Ampera-E Essai Opel Ampera-E

La consommation donc, nous y arrivons. Annoncée à 13.6 kWh/100 km NEDC, ma consommation totale s’est élevée à 50 kWh tout pile, soit, 19.8 kWh/100 km sur les 250 km de cet essai, tout en notant une diminution de la consommation au fur et à mesure de mon habitude à utiliser cet engin. Avec cette conso, l’autonomie serait de 300 km. Au tarif (détaxé) de distribution de l’électricité, ces 19.8 kWh équivalent à environ 4 CHF au 100 km, soit un peu plus de deux litres de carburant. C’est naturellement bien moins qu’une Opel Corsa 1.4L Ecotec, mais  équivaut environ à 2,1 L/100kms donc nous sommes bien plus bas qu’une Corsa de base donnée à 5.0L/100 NEDC pour le 1.4 ECOTEC. Même en économisant 6 CHF d’essence aux 100km, 200 CHF de taxes annuelles et en roulant 20’000 km par an, il faudrait une quinzaine d’année pour rentrer dans ses frais. Il faut alors comparer les coûts d’entretien, l’installation éventuelle d’un chargeur mural à domicile, l’amortissement de la précieuse batterie peut-être ? Ou même la fiscalisation éventuelle de l’énergie électrique pour assurer l’entretien des routes aujourd’hui financé par les taxes sur l’essence ? Vous en avez marre ? Moi aussi.

Essai Opel Ampera-E

S’il y’a bien un sujet que je n’aborde jamais, c’est celui de faire le plein. Véritable souci actuel de cette technologie, la durée de recharge est vraiment un élément à ne pas négliger. Si la simplicité du système permet de s’adapter à nos prises domestiques sans devoir installer un chargeur dédié, l’ampérage fourni par une simple prise murale monophasée ne permet que des recharges partielles, entendez par là que la durée peut dépasser le double tour d’horloge afin de remonter à 100%. Si la borne à domicile devrait diviser notre attente par deux, il faut se tourner vers les bornes publiques des divers réseaux pour réellement obtenir un résultat … acceptable d’une autonomie accrue de 150 kilomètres en 30 minutes environ. L’Ampera-E supporte une charge sous courant alternatif jusqu’à 7.4 kW, et 50 kW sous courant continu. Le conseil que je peux toutefois vous donner est de bien faire attention à ce paramètre et de recharger vos batteries dès que vous en avez l’occasion. Si, comme mentionné par Opel, vous êtes dans la norme qui effectue 60 kilomètres par jour, la recharge nocturne à domicile sera suffisante.

Aux tarifs actuels, la mobilité électrique ne peut se justifier que par des considérations éthico-politiques, ou par simple attrait pour la nouveauté, la technologie, ou le confort procuré par ce type de motorisation. Le silence, le raffinement, l’absence de vibrations, l’immédiateté du couple. Opel a choisi l’option d’une autonomie sans concurrence afin que l’utilisateur puisse penser à autre chose qu’à la recharge de ses batteries et également pour proposer un produit dont l’agrément permet la substitution à une petite voiture conventionnelle. Plus de CHF 40’000 pour une compacte low-cost est-il raisonnable ?

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