Au volant, l’Opel Astra offre d’excellentes prestations routières. Le comportement dynamique est au-delà de ce qu’on peut espérer d’une telle auto et celle-ci accepte sans broncher d’être malmenée. Sans doute que l’abaissement de 25 mm et le poids contenu (seulement 1’275 kg, soit une diminution de plus de 100 kg par rapport à la génération précédente) contribuent à cette agilité. En contrepartie, il arrive de ressentir une légère sécheresse d’amortissement sur revêtements inégaux. Mais les sièges en cuir, aux multiples réglages et maintien optimal, rattrapent rapidement le coup de par leur confort, sans même parler la fonction « massage », de série sur la version Excellence. Pendant une quinzaine de minutes, le dos est alors massé par une dizaine d’actuateurs situés dans le dossier du siège, en suivant des cycles aléatoires. L’insonorisation est aussi un point fort de cette nouvelle mouture, qui se prêtera sans inconvénient aux longs trajets.

Avec la version Excellence, le Driver Assistance Pack est compris avec une armada d’instruments au service de la sécurité. Tout d’abord, l’indicateur de distance du véhicule précédent couplé au régulateur de vitesse adaptatif. Ou plutôt, semi adaptatif, car dans le cas présent la voiture ne freine pas pour rester à la bonne distance mais se contente de décélérer, ce qui est souvent insuffisant dans un trafic dense. Ceci dit, au cas où l’on s’endormirait au volant avec le régulateur de vitesse, il y a l’avertisseur de risque de collision par bip sonore et clignotement d’une lumière rouge projetée sur le pare-brise. Je ne l’ai testé qu’une seule fois pour être sûr qu’il fonctionne, tellement j’ai du m’approcher près du véhicule précédent et avec une vitesse nettement supérieure à lui ! Pour vous aider à échapper à Via Sicura, il y a également la reconnaissance des panneaux de limitation de vitesse par caméra et, enfin, l’assistant de maintien sur la voie. Cette dernière fonction permet, contrairement à certaines concurrentes, de rouler sur l’autoroute de manière continue sans toucher le volant, même si le maintien de cap n’est pas très académique ; au lieu de rester au milieu de sa voie, l’auto s’approche systématiquement d’un bord avant de corriger son cap, ce qui se traduit rapidement par un effet zig-zag désagréable donnant l’impression aux autres usagers que vous n’avez pas bu que du sirop !

Gardant le meilleur pour la fin, il est temps de parler maintenant de la principale nouveauté présente sur notre exemplaire d’essai : les phares matriciels adaptatifs à LED (CHF 1’300.-). Ayant déjà eu l’occasion de rouler avec des feux de routes adaptatifs, j’ai rapidement pu me rendre compte que cela n’avait rien à voir avec le système “InteliLUX” développé par Opel. En effet, ici, plusieurs segments de LED indépendants sont intégrés dans chaque phare, ce qui permet d’éclairer exactement là où le conducteur en a le plus besoin, tout en évitant d’éblouir les conducteurs arrivant en sens inverse ainsi que ceux que l’on rattrape. Totalement bluffant, tant par la rapidité d’allumage/extinction que par la faculté à éclairer toujours là où l’on en a le plus besoin : à gauche ou à droite, au centre, au milieu, en bas, en haut, les combinaisons d’éclairage semblant presque sans fin.

Déjà réussie dans sa génération précédente, la nouvelle génération de l’Astra vient encore enfoncer le clou : les prestations proposées sont supérieures à celles d’une Golf dans pratiquement tous les domaines. Le comportement dynamique est digne de voiture de segment supérieur, l’ergonomie et les finitions ont encore fait un bond en avant et les innovations ne manquent pas à l’appel. Si les sièges massant tiennent plus du gadget qu’autre chose, j’avoue avoir été totalement conquis par les feux matriciels à LED adaptatifs, qui s’avèrent être d’une efficacité redoutable sur route comme sur autoroute. Les tarifs sont globalement équivalents à ceux de la génération précédente, ce qui la place dans les voitures européennes dotées du meilleur rapport qualité/prix de la catégorie.