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Audi S5 Sportback 3.0 TFSI – Essai longue durée

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Sur 17700 km, la consommation moyenne mesurée s’est établie à 10.55 L/100km (10.1 affichés à l’ODB) pour une moyenne horaire de 75 km/h trahissant des trajets autoroutiers – favorables à la consommation – à une allure pressée – moins favorable à la consommation. La valeur parait très raisonnable pour une voiture avec ce gabarit, poids et puissance. Belle réalisation que ce V6 3.0 TFSI, coupleux, puissant, sobre, dissimulant complètement sa suralimentation (le compresseur est strictement inaudible).

Audi S5 Sportback: Consommation 18000km

La boîte S-Tronic, seule transmission disponible sur la S5 Sportback et, depuis le facelift de 2011, sur la S4 également, est un très bon complément au V6 3.0 TFSI. Douce, rapide et prévenante, il est très rare de la prendre en défaut. Sa propension à ne rétrograder en première que lors d’arrêts complets soulève parfois quelques inquiétudes sur la durée de vie des deux embrayages, et peut occasionner de légers à-coups lorsque la boîte est prise à contre-pieds par une reprise à la vitesse du pas.  Les palettes solidaires du volant ne sont pas toujours d’une réactivité suffisante, surtout en situation de « shortshifting », mais le désagrément se fait rarement sentir, tant les lois de gestion automatisées sont bien conçues. Le mode D est fortement orienté consommation, privilégiant les bas régimes, mais à la différence d’autres motorisations du groupe VW, ceci n’a aucune conséquence désagréable. Ni bourdonnement, ni vibration, juste le confort et l’absence d’effort perçu. Plus irritant, le frein moteur est aux abonnés absents. Rétrograder en phase de ralentissement ne sert à rien. Difficile d’en déterminer la cause, qu’elle ait à avoir avec la réduction des pertes liées aux périphériques ou une volonté délibérée de laisser l’auto poursuivre sur sa lancée au lever de pied.

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Grosse à l’extérieur, petite à l’intérieur.

Presque 4.72m en longueur, un empattement de 2.81m, des ailes avant proéminentes et un capot qui parait interminable, le gabarit du Sportback S5 n’est pas toujours facile à apprécier et peut causer retenue – ou sueurs froides – dans certaines situations, parkings sous-terrains en particulier. Rampes en colimaçon et portails à angle droit se négocient de préférence avec le rétroviseur extérieur droit abaissé vers la route arrière et l’assistant au parcage surveillant la marge au bouclier avant. Après quelques alertes, la voiture me force maintenant à rester sur mes gardes, illustrant la différence significative entre le gabarit « 4.50m » des S4 génération B5-B7, les 22cm supplémentaires de la  plateforme B8, et la classe des « 5 mètres ou presque »  avec la Porsche Panamera en exemple.

Paradoxalement, cette inflation extérieure ne se traduit pas par une habitabilité accrue. Les places avant sont très confortables, largeur aux coudes et espace aux jambes sont généreux, mais à l’arrière, l’espace laissé à des adultes demeure chiche. Portes courtes, seuils hauts, toit bas, l’accès est restreint et le volume réservé aux deux passagers compté (contrairement à la S4, la S5 est homologuée pour 4 places). Mesure étalon, le sac Samsonite contenant mon laptop et le fatras de papiers et accessoires que je trimbale avec moi trouve à peine place sur le plancher derrière mon siège, au point de craindre des griffures du cuir de la banquette ou du dos du siège avant. Grâce au long et lourd hayon, l’accès au coffre est bon et sa capacité – extensible par le rabattement 1/3-2/3 de la banquette – appréciable, mais n’offrira objectivement pas la polyvalence d’un break.

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Comme de coutûme chez Audi, la finition intérieure est aux meilleurs standards. Le choix des matériaux, la qualité des cuirs, les assemblages, même les habillages plastiques secondaires sont un ton au-dessus de la concurrence. L’interface MMI+ est agréable à naviguer et intuitive, somme toute plus ergonomique que les systèmes tactiles qui détournent plus l’attention de la route pour guider un doigt vers un bouton virtuel. D’autres marques, BMW notamment, proposent désormais des écrans plus grands et des interfaces de très bonne qualité, mais Audi demeure une référence dans la production d’habitacles luxueux et bien manufacturés.

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