Aviation (fka Tarifs aériens: le délire)

[Huntox]

Ok, merci. J'avais justement l'intention d'éviter Boeing autant que possible, n'étant déjà pas à l'aise dès que mes pieds sont à + de 30cm du sol..

[_nicolas]

Ok, merci. J'avais justement l'intention d'éviter Boeing autant que possible, n'étant déjà pas à l'aise dès que mes pieds sont à + de 30cm du sol..

On est toujours à la merci d'un changement de dernière minutes selon les compagnies avec lesquelles on vole et leur flotte. Exemple début mars avec United, je réserve Palm Springs - San Francisco - Mexico City (Embraer d'abord puis Airbus A320) plutôt que Palm Springs - Houston - Mexico City (sur les deux segments Boeing 737 Max 9, la version qui perd ses portes sachant que jusqu'ici il y a plus d'Embraer que de 737 Max qui se sont crashés). Le jour venu, le vol sur San Francisco est annulé et je suis rerouté par Houston. Cela dit niveau risque, ce n'est pas la roulette russe et c'est une très bonne chose que tous ces problèmes sortent. Reste à savoir les mesures qui seront prises.

[ze_shark]

Perso, en comparaison avec les risques dans les transports au sol, voler sur Boeing, 777, 787 ou 737, est le cadet de mes soucis.

Si on prend l'accidentologie des pays du sud ou, pire, d'Asie, il doit y avoir plusieurs ordres de grandeur de différence.

[bence]

Si on se base sur les faits, le premier filtre á appliquer est Air France. Ils ont cassé ou crashé plus d’avions que n’importe qui en Europe.

Mmh.. mettre en relation directe une compagnie aérienne VS le nb de crashs semble être un exercice périlleux..
La compagnie a un impact direct sur son personnel, son niveau de formation, la gestion des plannings, l'entretien de la flotte, par contre certains crashs sont indépendants de ces facteurs et sont seuls imputables à la qualité/fiabilité des avions..

Le facteur humain cache de loin le risque le plus important. Dès lors, si on veut á tout prix réduire le risque il faut commencer par les compagnies. Air France, compagnie que j’apprécie énormément pour de nombreux aspect souffre beaucoup sur ce plan. Outre leur fameux crashs, ils ont quand même presque tapé une montagne proche de Douala, presque perdu le contrôle en approche á Paris, tiré cabré á fond pour une fausse alerte “terrain terrain” alors qu’ils étaient 2000m au-dessus de l’Everest… ça fait beaucoup.

Oui cette fausse alerte fait peur, mais on l’a tous dernièrement á cause des brouillages GPS au proche orient et c’est malgré tout AF qui nous fait la manoeuvre.

[bence]

Perso, en comparaison avec les risques dans les transports au sol, voler sur Boeing, 777, 787 ou 737, est le cadet de mes soucis.

Si on prend l'accidentologie des pays du sud ou, pire, d'Asie, il doit y avoir plusieurs ordres de grandeur de différence.

Tout juste.

Je préfère de loin la philosophie Airbus, mais le meilleur avion du monde est á mon avis le Boeing 777.

[Leuen]

Si on se base sur les faits, le premier filtre á appliquer est Air France. Ils ont cassé ou crashé plus d’avions que n’importe qui en Europe.

Mmh.. mettre en relation directe une compagnie aérienne VS le nb de crashs semble être un exercice périlleux..
La compagnie a un impact direct sur son personnel, son niveau de formation, la gestion des plannings, l'entretien de la flotte, par contre certains crashs sont indépendants de ces facteurs et sont seuls imputables à la qualité/fiabilité des avions..

Le facteur humain cache de loin le risque le plus important. Dès lors, si on veut á tout prix réduire le risque il faut commencer par les compagnies. Air France, compagnie que j’apprécie énormément pour de nombreux aspect souffre beaucoup sur ce plan. Outre leur fameux crashs, ils ont quand même presque tapé une montagne proche de Douala, presque perdu le contrôle en approche á Paris, tiré cabré á fond pour une fausse alerte “terrain terrain” alors qu’ils étaient 2000m au-dessus de l’Everest… ça fait beaucoup.

Oui cette fausse alerte fait peur, mais on l’a tous dernièrement á cause des brouillages GPS au proche orient et c’est malgré tout AF qui nous fait la manoeuvre.

Qu'est ce qui explique ça selon toi ?

[bence]

Aucune idée, la seule chose á dispo sont leurs stats de “mishaps” plus élevés que la moyenne.

[Yvan]

Le facteur humain cache de loin le risque le plus important.

Plus ont tire vers le haut ces 3 facteurs, plus on va vers le juste:

- la formation et les compétences des équipages
- la qualité de l'entretien de la flotte
- la fiabilité et la conception des avions

[Nagata-San]

Et la Suisse n'est pas forcément épargnée. Re-Cointrin 7h30 et cette fois, l'avion a été oublié du plan de l'aéroport.
Il était donc sans essence et non contrôlé. Pilote explique et s'excuse. Retard de seulement 15min, qui laisse un doute à tout le monde sur le check complet de l'avion.

[Avgas]

Il est compliqué cet aéroport, pas mal d'avions font demis tour.

Surnomme le "Kai Tak de l'Europe" avec son virage a droite en finale comme dans le temps a Hong Kong, il requiert une qualification speciale. L'ancienne piste de 1600 m (augmentee a 1800 au debut des annees 80) ne laissait aucune marge: au bout c'etait falaise et plongeon dans la mer. L'ile Porto Santo a 70km de distance offre une alternative pour se derouter.

[bence]

Et la Suisse n'est pas forcément épargnée. Re-Cointrin 7h30 et cette fois, l'avion a été oublié du plan de l'aéroport.
Il était donc sans essence et non contrôlé. Pilote explique et s'excuse. Retard de seulement 15min, qui laisse un doute à tout le monde sur le check complet de l'avion.

Ce sont des boites différentes. Aucun pilote ne part sans un daily check valable. Tu peux dormir sur tes deux oreilles, il n’y pas de soucis á ce niveau. S’ils partent sans daily tamponné signé sur papier ou sur logbook électronique, ils perdent leur job.
De ce que tu dis, c’est la boite chargée du carburant qui a fait erreur. L’équipage détermine la quantité de fuel nécessaire lors du briefing, passebt un coup de fil á la boite ou bien un message evionica. J’imagine que le pompiste n’a pas reçu l’ordre de fueling pour l’avion en question.

[Nagata-San]

Je me faisais un poil ironique, autant l'histoire des bagages tu sens "qu'on s'en fout", autant je suis très confiant dans les normes Suisses / Euro quant aux avions. Les conséquences sont trop grandes pour laisser passer une erreur grossière.

[bence]

Effectivement, pas trop de soucis á se faire en Europe á ce niveau. Les défaillances viennent du manque de personnel, qui lui vient des salaires misérables qu’on offre au gens du service d’aéroport :/

[_nicolas]

C'est bien pour ces raisons que le volontariat ne suffira pas.

L'avion doit coûter massivement plus cher pour que le tourisme de masse soit jugulé.
La démocratisation du transport aérien est intenable, et des considérations égalitaristes s'effondrent si il on tente de les étendre à une couche vaguement plus épaisse des populations asiatiques.

Logiquement, l'Allemagne a augmenté le 1 mai les taxes sur l'aviation de près de 20%. Evidemment, cela ne plaît pas du tout à l'industrie :

German Passenger Tax Increase to Weaken Economy & Hamper Decarbonization

"IATA also warned that the tax increase will hamper the industry’s efforts to decarbonize" : quelle mauvaise fois !

[vravolta]

Je ne pense pas que IATA soit de mauvaise foi au sens où décarboner coute et donc si on coupe les moyens, ca ne va pas aider. Il faut se rappeler que l'aviation est une industrie qui sur la durée n'a jamais vraiment dégagé de bénéfice: y'a des moments fastes suivis de mauvaises périodes et au final, ca couvre les couts, sans plus.
Maintenant, la vraie bonne question, c'est de savoir si le transport aérien a sa place dans le monde de demain et si le vrai but ne devrait pas être au final de tuer cette industrie. Logiquement, c'est la seule option si on croit que l'homme ne brulera pas le pétrole jusqu'à la dernière goutte. Mais en sommes nous capables? Si la réponse est non, alors pourquoi tirer sur l'aviation plus que sur d'autres?
On en revient au fait que les options possibles sont soit un gros serrage de ceinture, soit continuer d'aller gaiement dans le mur en se disant "on avisera le moment venu". Mais l'option de ne pas trop changer notre manière de vivre et vouloir croire qu'on s'arrêtera à +1.5 degrés, elle n'existe pas...