Asphalte.ch

L'hydrogène étant très volatile, j'imagine qu'il est difficile de le détecter sans capteur. Peut-être devraient aussi-t-il rajouter un "marqueur" odorant comme dans le gaz naturel?

Le problème n'est pas la fuite au sens usuel mais le simple fait que ca diffuse naturellement (perméation) à travers le métal car la molécule est très petite. C'est le même mécanisme qui fait qu'un ballon de baudruche ou des pneus gonflés à l'air peuvent rester gonflés des semaines alors qu'ils sont sous pression quand un ballon d'hélium acheté pour les enfants, gonflé sous une pression très faible, avec un plastique spécial pour limiter la diffusion et avec le point de gonflage condamné par thermosoudage au lieu d'un simple noeud se dégonflera en l'espace de quelques jours. Et l'helium est petit, mais l'hydrogène reste le premier élément de la classification périodique (un simple proton avec un électron satellisé autour) quand l'hélium est fait de 2 protons et 2 neutrons (besoin des neutrons pour stabiliser le noyau vu que les protons ont des charges identiques et donc se repoussent => il faut les éloigner). Bref, en pratique, comme par exemple sur la navette spatiale, on doit faire le plein à la dernière minute soit pas très compatible avec un stockage longue durées chez un particulier sans compter les pressions sans rapport avec du gaz (10 à 20 vois plus) et la complexité et le coup énergétique de cette compression.

Par ailleurs, y'a un second effet kisscool c'est que quand du métal est imprégné d'hydrogène, ca change ses caractéristiques de résistance, pas dans le bon sens pour tout ce qui est acier.

Du coup, une des solutions, c'est de faire grossir la molécule en lui ajoutant d'autres atomes. Ca marche pas mal, mais ca a un inconvénient: soit on utilise la molécule ainsi, mais alors, ce n'est plus de l'hydrogène mais un autre gaz, soit on doit arracher l'hydrogène à l'autre partie de la molécule => il va rester un résidu (le truc qui a permis de grossir la molécule) et il va falloir de l'énergie pour arracher l'hydrogène et donc on va plomber le rendement. Bref, à ce stade, on n'a pas trouvé de solutions, un peu comme avec les semi conducteurs qu'on n'a pas réussi à obtenir à des températures raisonnables. D'ailleurs, à ma connaissance, BM a arrêté l'aventure de la BM série 7 hydrogène car les problèmes rencontrés n'ont pas pu être résolus de manière satisfaisante. En gros, au stade actuel de la technique, il reste plus rentable d'essayer de stocker de l'électricité que de vouloir en faire de l'hydrogène pour le bruler ou l'injecter dans une pile à combustible...

Sans compter que les piles à combustible n'apprécient pas du tout la présence de contaminants dans l'hydrogène.

Projet de déploiement de 400 stations à hydrogène en Allemagne d'ici à 2023.

La première station de fourniture d'hydrogène à ouvert au Coop Pronto Hunzenschwil (AG), entre Aarau et Lenzburg. Et de une.

Mercedes présente ce GLC hybride hydrogène/plug-in, prêt à la production. Reste le réseau de distribution famélique, le coût (de l'hydrogène) et le coût (de la pile à combustible) ...

Personnellement, pas certain d'oser conduire une bombe ambulante qui peut exploser à la moindre micro-fuite.

Pour l'hydrogène, je suis étonné de ne jamais voir évoqué le problème de la diffusion du gaz à travers le réservoir: Quand je m'étais penché sur le sujet, c'était un problème physique: molécule trop petite qui arrive à passer même à travers du métal ou les films plastique les plus étanches connus. Sur la BM 760, un plein se vidait naturellement en environ 1 semaine me semble t il. Mon problème n'est pas la perte d'autonomie que ca engendre (une batterie électrique a aussi des pertes dites vampire). Ce qui me gène, c'est ce qu'il se passera dans les parkings si l'hydrogène se généralisait car l'hydrogène avec l'oxygène, ca pose des vrais problèmes d'explosion à la moindre étincelle.

Je ne comprends pas non plus, mais les constructeurs qui maintiennent une veille active doivent entrevoir un scénario où ça pourrait se développer.
L'argument sur le plein à 40€ est ridicule. Comment est-ce qu'un journaliste peut oublier la différence entre coût HT et prix taxé ?

Si on prend une vision macro:
- le hardware (piles à combustibles) est cher, bien plus cher que l'électrique aujourd'hui
- le carburant sera fatalement plus cher que l'électricité nécessaire à produire l'hydrogène
- la distribution au détail est également un problème de taille, tant en termes de coût d'infrastructure que de sécurité

Développer un réseau de charge électrique représente des investissements énormes.
S'attendre à ce qu'un réseau de distribution d'hydrogène parallèle voie le jour me parait peu crédible.

Reste que s'il y a investissement de Toyota, Honda, Hyundai, Mercedes entre autres, c'est qu'il doit y avoir viables. Peut-être plus pour des applications verticales ou des clients de flotte que pour le consommateur, ce qui élimine les problèmes de distribution et résoud certains problèmes de sécurité.

Un autre point est que pour produire de l'hydrogène, il faut beaucoup d'énergie.

En attendant des petits malins ont greffé une pile à combustible sur une Tesla, résultat 1000km d'autonomie annoncée, divertissant mais peu réaliste car trop couteux et difficilement exploitable au quotidien.

Explosion dans une station à hydrogène dans les faubourgs d'Oslo ce lundi. Cause inconnue mais le distributeur ferme ses 10 autres stations au Danemark et en Norvège. Toyota et Hyundai suspendent les ventes de leurs véhicules à pile à combustible.

https://qz.com/1641276/a-hydrogen-fueli ... ys-baerum/