Les teams favoris ont tenu leurs objectifs.
Après 33 ans d’implication et 20 tentatives, Toyota a enfin remporté les 24 Heures du Mans avec un magnifique doublé. Le team Alonso-Buemi-Nakajima a accompli 388 tours et terminé l’épreuve avec deux tours d’avance sur la deuxième voiture pilotée par Conway, Kobayashi et Lopez. Seules LMP1 hybrides, le seul ennemi direct de Toyota était la fiabilité et la glorieuse imprévisibilité d’une course automobile de 24 heures.
Toyota a d’ailleurs frôlé la catastrophe à plusieurs reprises, notamment à 13h22 quand la Toyota #7 s’est retrouvée au ralenti à 80 km/h dans les Hunaudieres ! Kamui Kobayashi avait oublié de s’arrêter aux stands comme demandé par le plan de course et risquait la panne de carburant.
Les deux LMP1 du team suisse Rebellion Racing terminent respectivement à 10 et 11 tours de la deuxième Toyota, avec un pilote suisse dans chaque voiture, Mathias Beche dans la #3 et Neel Jani dans la #1. Les Rebellion ont réalisé des meilleurs tours en 3’20”, à deux secondes et demi seulement du meilleur tour de l’épreuve réalisé par la Toyota #8 victorieuse, 3’17”658.
En LMP2, la G-Drive à châssis Oreca piloté par Jean-Eric Vergne, Roman Rusinov et Andrea Pizzitola emporte la victoire de classe, deux tours devant l’Alpine A470 et la Graff SO24 copilotée par le suisse Jonathan Hirschi et les français Vincent Capillaire et Tristan Gommendy. Ces voitures au moteur unifié (V8 Gibson de 4.2 litres développant 600 chevaux) ont des performances de haut vol, la plus rapide claquant un 3’27”200. JEV termine ainsi à 6 tours seulement de la deuxième Rebellion, une performance remarquable. Longtemps deuxième, la #23 du team Panis Barthez Compétition était poussée dans son box vers 10h15, vraisemblablement pour un problème de freins.
Note de la rédaction: le 18.6.2018, les G-Drive Racing Oreca Gibson victorieuse en LMP2 ainsi que sa coéquipière #27 ont été disqualifiées pour non-conformité d’une pièce dans le restricteur d’essence. Le team a 36 heures pour faire appel de la décision et le résultat reste provisoire dans l’interim.
The competitor intends to appeal the decision and has 96 hours in which to confirm his intention to do so. The results of the 24 Hours of Le Mans therefore remain provisional.
Pour le septantième de la marque, Porsche voulait – devait – gagner Le Mans en catégorie GTE Pro. Avec quatre voitures officielles alignées, la marque s’en est donné les moyens et a tenu son parti, remportant un beau doublé après une bagarre acharnée. La 911 RSR #92 à la décoration “pink pig” si particulière obtient la victoire avec Christensen, Estre et Vanthoor au volant, 1 tour devant la #91 de Lietz, Bruni et Makowiecki. Le podium est complété par la Ford GT de Hand, Müller et Bourdais qui termine à 26 secondes seulement de la Porsche.
La première Corvette C7.R se classe 5ème mais réalise le meilleur tour de la classe en 3’49”448, et la première Ferrari 488 GTE sixième. Les BMW M8 GTE ont réalisé un beau début de course avant de sombrer au classement, la seule voiture rescapée termine douzième. Onze des quatorze voitures classés ont réalisé un meilleur temps en 3’50”, ce qui montre la compétitivité du plateau, mais l’endurance est également affaire de constance, de frugalité et d’efficacité dans les stands. Les nouvelles Aston Martin Vantage n’ont pas pu tenir le rythme, la première se classe 9ème.
En GTE Am, le team de Patrick Dempsey remporte la victoire de classe devant deux Ferrari 488 GTE.
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