Adria Raceway

Sortie Ferrari sur le circuit d’Adria, à un jet de pierre de Venise. 

Situé à 60km au sud de Venise et à proximité de la côte Adria…tique, ce complexe revendique une vocation principalement motocycliste, assez curieuse en regard de sa physionomie, mais est aussi ouvert aux voitures pour des sorties club. Après une première visite en 2003, le Garage Zénith y organisait sa sortie annuelle les 16, 17 & 18 Septembre 2005, une excellente opportunité pour une escapade dans le Veneto.

Pas très long (2.7 km), pas trop rapide et quasiment plat (topographiquement), la quasi-totalité du tracé est visible depuis la tribune du bâtiment de la direction de course. Le tracé se subdivise en deux sections.

La première est faite de rectilignes et d’épingles dont les entrées (droite ou coudée) et sorties (parabolique ou rayon constant) offrent un cocktail varié et permettent de bien travailler le freinage et les trajectoires de sortie de virage. Quatre freinages consécutifs assez violents, deux à fond de 4 et deux à fond de 3, suffisant pour mettre le liquide de frein de la 355 à ébullition (pédale au plancher après 5 tours). Purge préalable du circuit de frein et contrôle de l’usure des plaquettes conseillés.

La deuxième, plus technique et plus lente comporte un pif-paf puis une série de longs gauches avant le droite ramenant sur les stands. Les appuis sont plus longs et permettent d’aller chercher les limites d’adhérence et de motricité, mais martyrisent les pneus du côté droit de l’auto.

Tracé intéressant, assez complet, qui demande de la puissance, des freins très endurants, de l’agilité et du grip. Pas de courbes ou d’enchaînements à haute vitesse cependant

La piste est large et offre des dégagements en bitume et des bacs à graviers limitant les conséquences de petites erreurs, mais deux voitures finiront malheureusement dans les glissières de sécurité lors de cette sortie. Le risque zéro en sport automobile n’existe pas, ces déboires ont la vertu de le rappeler à tous.

La sortie

Les Ferrari Days du Garage Zénith permettent chaque année de faire en fin d’été une sortie sympathique avec des Ferraristes et Maseratistes de tous horizons. Le plateau comptait presque une centaine de voitures, d’une vénérable Dino crachant des flammes à une superbe Enzo, toutes deux jaunes. Les participants sont divisés sur la piste en trois groupes pour conserver un plateau homogène en termes de performances, et des instructeurs sont à disposition pour démontrer le potentiel des autos entre des mains expertes ou conseiller ceux qui désirent peaufiner leur pilotage. La présence d’un team de mécaniciens des agences de Lausanne et Sion est précieuse pour résoudre de petits pépins ou rendre de la consistance à une pédale de frein avachie.

Ces sorties offrent aussi une excellente opportunité de permettre à mademoiselle ou madame de taquiner la zone rouge dans de bonnes conditions de sécurité et, initiative louable du team Zuchuat, de faire un petit concours sur 5 tours. On devrait voir plus de dames au volant de ces voitures !

Les participants se souviendront probablement des deux traversées en bateau taxi d’une lagune rendue houleuse par un orage, tout comme de la destination: le prestigieux hôtel Cipriani, situé sur l’île de la Giudecca, où le dîner fut servi dans le cadre magnifique des Greniers de la République de Venise (Granai della Republica).

Dommage que le Corso organisé le lendemain dans le centre de Mestre n’ait eu la météo qu’il méritait.

Pratique

Le site du circuit.

Distance: environ 585 km depuis Lausanne par le Gd St Bernard et Milan, le seul point noir est le contournement nord de Milan et ses bouchons aux heures de pointe.

Logement: possibilité de logement en 3* à prix raisonnables dans le village d’Adria, sinon Mestre (la ville avant le viaduc menant à Venise) se trouve à 60km / 45 minutes du circuit. Nous fûmes logés au NH Laguna Palace à Mestre, un bel hôtel d’architecture moderne avec marina couverte et deux étages de parking souterrain (mollement surveillé). Les alentours sont très «vénitiens», zone industrielle et ambiance pétrochimique, mais des bus permettent d’atteindre Venise en 15 minutes (le trajet en bateau prend une bonne cinquantaine de minutes).

Sur le circuit: ni resto ni essence. Arriver avec le plein sinon il y a une station à quelques kilomètres d’Adria en direction de Mestre. Les infrastructures permettent à l’organisateur de servir un buffet dans une des salles, se renseigner. Le paddock est une énorme halle couverte, agréable car à l’abri du vent et du soleil, un concept intéressant.

Accès: le circuit d’Adria organise des journées open moto, mais à notre connaissance pas de journée open auto. Les sorties club/concessionnaire sont légion. Dans notre cas, la sortie du Garage Foitek précédait celle du Garage Zénith. Selon les dires des commissaires, le circuit est loué quasiment en permanence pendant l’année.

Suggestions: Venise, évidemment. A voir, revoir, dommage d’aller dans le coin sans y passer quelques heures, flâner dans les ruelles, descendre le grand canal en vaporetto ou faire l’arbre à pigeons à la place Saint Marc. Sinon, Verone ou le Lac de Garde sont à proximité de l’autoroute A5. Un détour par l’Engadine (Offenpass, Julier) ou l’infâme Stelvio sont aussi des options pour musarder dans la région.

Un tour

Sortie de l’épingle Della Fonte en 2ème sur le vibreur pour accélérer à fond sur le rectiligne des stands jusqu’à 7500t/min en 4 (environ 170km/h), freinage et descente en 2 pour la parabolique de la Ramata où il faut utiliser toute la largeur de la piste pour accélérer tôt dans le deuxième rectiligne où on atteint environ la même vitesse avant une zone de freinage légèrement coudée.

On entre dans la parabolique de Cavanella en 2 puis on accélère à fond en se laissant déporter vers l’extérieur pour sortir à limite du vibreur. On monte à fond de 3 avant un autre freinage violent pour le Tornantino qui est presque à rayon constant et se prend en 2.

Accélération pour le troisième rectiligne jusqu’à fond de 3 avant la Variante Po, un pif-paf serré suivi par le gauche Quadra 1. Courte accélération avant Quadra 2, un gauche à 90 degrés qui se prend également en 2. On passe brièvement la 3 avant le double gauche de Dogado qui se passe en 2. Courte accélération jusqu’à fond de deuxième et retour sur Della Fonte.

Un tel plateau méritait quelques pages de photos. Rien que pour les yeux …

Le jaune était à l’honneur à Adria avec une jolie brochette de modèles. Ici une F40 et une 550.


Deux 550 Maranello: titane/bordeaux et bleu Pozzi / crema.


Une 456M Scaglietti (peinture bicolore) qui aurait appartenu à Michael Schumacher.


Une 575 fortement modifiée (moteur, ligne d’échappement,  capot, bouclier, freins, entretoises et … aileron démontable !)

Une Enzo jaune.

Une autre photo de la 575 “Mad Max”, et la même très jolie F430.

355 GTS bleu nart /crema toutes voiles dehors.

Une 348, une 355 et une 430 Spider se préparent pour le Corso de Mestre.

Une 430 Spider pose à côté d’une arrière arrière arrière arrière arrière arrière grand-mère: une 250 California.

328 GTS

Une 360 Spider titane à la poursuite d’une 355 jaune.

Une F430 en plein freinage. Anti-plongée ?

Deux Testarossa. Contrairement aux impressions visuelles, les glissières ne sont pas aussi omniprésentes que les photos ne pourraient le suggérer.

360 Spider titane.


Deux 355 à l’entame du rectiligne des stands.


Toujours cette même 355 GTS bleue qui coûte si bon marché à l’entretien.


Une Ferrari 355 GTS giallo plongeant au freinage de la Variante Po.


Une Maserati 4200 Gransport, telle qu’essayée ici.


Encore une vaillante Ferrari Testarossa.


550 Maranello


Retour sous le paddock couvert d’Adria où l’Enzo réveille un instant grégaire caractérisant les Ferrari jaunes.


Toujours le même duo Dino – Enzo, avec une 430.


Enzo ?


Une 360 Modena titane.


Une 575 Maranello avec jantes modulaires de 19 pouces.

Plus de 200 autres photos de la sortie du Garage Zenith à Adria sont disponibles sur le site swisscarsightings. N’hésitez pas à le visiter et à commander des originaux à haute résolution !

Tu pourrais aussi aimer