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Pour rebondir sur un sujet effleuré dans un autre fil, je me posais les questions suivantes:

Qu'est ce qui est susceptible de provoquer une usure prématurée d'un embrayage (modification technique et/ou comportement du conducteur)?

Quand doit-on considérer que l'on est en présence d'une usure prématurée, et donc pas normale? (Mais là, j'imagine qu'une réponse générale avec une fourchette de kilométrage n'est pas possible et que cela dépend du type de voiture et du dimensionnement de son embrayage, mais aussi de l'utilisation du véhicule, la ville et les embouteillages étant sans doute plus usant que les kilomètres autoroutiers.)

Les embrayages ont des plages de tolérances ( enfin comme toute la mécanique des véhicules ) plus ou moins larges ( donc nm, cv). Cependant, la cause principale d'usure prématurée reste l'usager en lui même.
Effectivement, les modifications ( surtout sur moteur compressés - Turbo compressés ) jouent également, cependant, il s'agit plus souvent d'une rupture du mécanisme en lui même, ou des rivets maintenant les garnitures sur le disque d'embrayage que d'une usure prématurée.

D'un point de vue constructeur, il n'y a pas de *durée de vie estimée* à proprement parler, car elle peut influer du simple au centuple suivant l'usager derrière le volant, ou plutôt les pédales.
En tant qu'expert, j'ai eu une fois seulement un cas pris en reconnaissance de défaut par un constructeur automobile, l'embrayage étant presque considéré comme pièce d'usure au même titre que les freins, pneus.

Dans le cas d'une boite séquentielle (DSG chez VAG par exemple), le facteur "conducteur" est-il éliminé? Ou la conduite en mode "semi manuelle" avec/sans palettes au volant peut aussi avoir un impact?

J'ai envie de dire que oui, car pas de soucis pour les démarrages en côte ou des vitesses mal-rentrées. Même avec les palettes, la boite embraye toute seule. Ces boites sont assez douces, je n'ai pas souvenir qu'elle ait coincé mécaniquement sur un changement (par contre que le soft se plante c'est arrivé 2-3 fois en 90'000km).

Sans vouloir être (trop) pédant, les boîtes à double embrayage ne sont pas séquentielles. Je ne suis même pas sûr qu'i y a un seul modèle de voiture de tourisme à boîte séquentielle sur le marché.

Ensuite, la réponse sur l'usure dépend autant du conducteur que de la gestion. Le maladroit qui tient sa voiture en côte au gaz flinguera son embrayage. Je suis également un peu sceptique sur la gestion de certaines boîtes Audi /VW et leur propension à reprendre sur l'embrayage en deuxième au lieu de repasser la première. Je ne sais pas ce que ça induit en termes d'usure sur le long terme.

Ensuite, à l'autre extrême, il y a les passages à pleine charge. Certaines 360 Modena flinguaient leurs embrayages parce que le croisement entre la remise des gaz (et du couple) et la fermeture de l'embrayage était beaucoup trop agressive. Les DSG/S-Tronic gèrent se genre de situation plutôt bien (et plutôt mieux et avec plus de constance que l'écrasante majorité des conducteurs), mais elles ne sont pas infaillibles non plus.

Au final, j'ai l'impression que les embrayages ne s'usent que quand ils servent, soit que le différentiel de vitesse angulaire et la force de friction sont importants, probablement avec la chaleur comme facteur agravant. Le conducteur qui roule comme un sac, démarre et manoeuvre souvent agressivement bouffera son (double) embrayage bien plus vite que la personne calme et soigneuse.

Je pense par contre qu'à style de conduite égal, la boîte à double embrayage s'en sortira mieux, car le (bon) actuateur est de toute manière moins faillible que l'homme.

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Pour ceux qui conduisent "encore" avec des boîtes manuelles traditionelles, le fait laisser tout le temps le pieds au-dessus de la pédale d'embrayage et non pas à côté sur le repose pied, use l'embrayage de façon prématurée.
Après la longévité, dépend de la douceur, de la bonne synchronisation etc.

Merci pour vos réponses.

Un démarrage "pied au fond" sur PDK génère une manoeuvre à +4000rpm. Ce n'est certainement pas neutre au niveau de l'usure.
Les boite auto traditionnelles ont un embrayage hydraulique (convertisseur) dont on ne voit pas le bout en terme d'usure.

Sans être pédant, une petite précision sur ce que recouvre exactement au niveau technique une boite séquentielle. m'intéresse.

Je connais les boitoto à planétaires, les doubles embrayages (PDK, DSG) et les embrayages pilotés (F1, Maserati dualselect ou certaines petites autos), mais une séquentielle "pure"?

Sémantiquement parlant, une boite séquentielle est comme son nom l'indique une boite dont les rapports sont les uns derrière les autres = impossible de passer de la 4 à la 2 sans passer par la 3, comme par exemple les boites de moto. Attention, il s'agit de logique interne de la boite, à ne pas confondre avec une logique classique dont la logique de commande réplique le séquentiel. Dans ce cas, un passage de 2 à 3 sera plus long qu'un passage de 1 à 2 car même s'il n'y a qu'un seul mouvement de la commande, cette dernière doit en faire 2 pour la boite.

Après, en pratique, les vraies boites séquentielles sont très souvent des boites à crabots = en pratique, l'embrayage ne sert que pour démarrer. Dès que la voiture roule, il devient optionnel = on monte les vitesses pied au plancher sans débrayer par exemple.

La boite séquentielle comme la boite à crabot d'ailleurs a des pignons à dentures droites d'où le bruit (infernal?) de sifflement contrairement aux boite classique à dentures hélicoïdales.

Je ne sais pas si cela a une influence ou non, mais avec mon Audi boite DSG, lorsque je suis en ville et que sur un parcours je passe entre 60 et 70% du temps arrêté à un feu, j'ai pris l'habitude de me mettre en position N.
Peut être un pet dans l'eau.. Ou pas.